Accords commerciaux Union Européenne/Canada et les pays de la Communauté andine

En avril dernier, le Député de l’Archipel avait saisi par courrier le Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes afin de lui exprimer ses inquiétudes quant à la signature prochaine d’un accord commercial entre l’UE et le Canada, qui pourrait être hautement préjudiciable pour le positionnement de Saint-Pierre-et-Miquelon en tant que porte d’entrée de l’Europe en Amérique du Nord.

Annick GIRARDIN était ensuite intervenue dans l’hémicycle début Mai et avait interpellé de nouveau le Ministre des affaires européennes – en soutien à la démarche entreprise par la Délégation socialiste française au Parlement européen – quant aux conséquences potentiellement désastreuses qu’aurait l’accord de libre échange Union Européenne-Colombie/Pérou sur les filières emblématiques des régions françaises d’Outre-Mer (notamment Antilles-Guyane) que sont la banane, le sucre et le rhum. Le Député avait alors profité de cette tribune pour faire un parallèle et renouveler ses inquiétudes quant au futur accord UE/Canada.

Dans un premier courrier du 4 juin, Pierre LELLOUCHE répond tout d’abord au Député sur l’accord UE/Colombie et Pérou, expliquant que le Gouvernement est bien conscient de l’impact d’un tel accord pour nos régions ultrapériphériques, et que celui-ci a d’ores et déjà entamé des démarches auprès de Bruxelles pour que certaines mesures de sauvegarde soient appliquées et que des mesures de compensation soient mises en oeuvre pour préserver la compétitivité de nos territoires.

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Dans un second courrier du 15 juin, le Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes se veut rassurant concernant la défense des intérêts de Saint-Pierre-et-Miquelon, affirmant que le Gouvernement est déterminé à veiller à ce que les enjeux spécifiques à Saint-Pierre-et-Miquelon soient pris en compte dans le cadre de la négociation UE/Canada.

Une réunion interministérielle s’est d’ailleurs tenue à ce sujet à Paris la semaine dernière entre les ministères concernés (Outre-Mer, Agriculture, Affaires étrangères, Bercy –DG Trésor) et la Représentation permanente à Bruxelles, afin de définir la stratégie française lors de la prochaine session des discussions concernant cet accord commercial, qui se tiendra du 12 au 16 juillet prochain.

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Auteur : Annick Girardin

Ministre des outre-mer

Une réflexion sur « Accords commerciaux Union Européenne/Canada et les pays de la Communauté andine »

  1. la bonne question de la porte d’entrée SPM reste que ce n’est qu’une illusion et que malgré le gargarisme dont la collectivité nous abreuve on attend toujours les projets concrets…les moyens que met l’État à disposition ne sont pas suffisants et l’ignorance du terrain dont fait preuve ce gouvernement n’est pas pour arranger les choses….parler de coopération régionale dans la pêche à coup de subventions sans investissement en face laisse augurer d’une méthode économique coûteuse si on paye à chaque fois l’arrivée « spontanée » d’investisseurs qui n’investissent pas grand chose sauf à réinjecter des subsides publics.
    le fond du problème reste de justifier l’existence économique de SPM dans la triangulaire avec l’Europe..mais la justification économique ne se décrète pas elle se fait….
    On peut imaginer que notre fiscalité peut nous y aider à condition de s’en servir et d’offrir une stabilité réglementaire digne de ce nom ..pas en changeant les règles au gré des humeurs du Président ou d’intérêts difficiles à comprendre autre que des considérations électorales locales…
    Depuis plusieurs années SPM rame en actions toutes plus médiatisées les unes que les autres mais sans lendemain ..et si on était si attractifs que cela les candidats se bousculeraient à le porte de la SODEPAR pour s’installer à SPM…il y a visiblement de la place de parking devant cet immeuble.
    Il faudra bien un jour se poser les bonnes questions sans faire la politique de l’autruche …et appeler un chat un chat : SPM n’attire pas les canadiens ni les entreprise européennes susceptibles d’investir pour le marché nord américain…la porte d’entrée sur l’Europe est une porte de garage. si le gouvernement comprend enfin qu’investir à spm peut être bénéfique plus largement à notre économie métropolitaine peut-être un petit bout de la solution ….

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