Le comité interministériel des outre-mer (CIOM) c’est quoi ?
Présidé par le Premier ministre, le CIOM permet chaque semestre de faire le suivi précis de la mise en œuvre, pour chaque ministère, des engagements contenus dans le Livre bleu outre-mer.
Pour résumer, c’est une grosse réunion de chantier qui a pour but de passer en revue les actions engagées, les éventuels points de blocages mais aussi et surtout, les réalisations concrètes qui ont un impact dans la vie des citoyens d’outre-mer.
85% des mesures engagées
Le 1er CIOM avait eu lieu le 22 février 2019. Ce 2e CIOM a permis de réunir 16 ministres autour du Premier ministre. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux sujets suivants :
- Le déploiement de la Trajectoire outre-mer 5.0
- La forêt amazonienne
- La prise en compte des risques naturels majeurs outre-mer
- La situation des finances locales et l’accompagnement des collectivités
- La lutte contre la vie chère
- Le soutien à l’agriculture
- La recherche et l’innovation
- Le Plan logement outre-mer
Nous avons calculé que 283 mesures du Livre bleu sur 333 sont engagées, soit un total de 85 %. Le prochain CIOM, début 2020, sera piloté par le président de la République lui-même. À nous de faire en sorte que les sujets avancent d’ici là !
Une fois le CIOM achevé, je me suis envolée pour La Réunion, où j’avais prévu de me rendre 2 jours pour faire le tour de plusieurs sujets qui peuvent se résumer en 5 séquences majeures :
- Une réunion de l’observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), pour discuter d’un plan d’actions avec les 50 citoyens volontaires qui ont été tirés au sort pour participer aux travaux de l’observatoire. Parmi les différentes propositions : remettre à plat le bouclier qualité prix, stimuler le e-commerce, développer les filières locales, etc.
- La réinstallation du Haut conseil à la commande publique de La Réunion, qui ne s’était pas réuni depuis deux ans et dont l’objectif principal est de mieux anticiper les commandes et mieux acheter localement.
- La visite d’une exploitation agricole vivrière qui a réussi à devenir 100% biologique en 3 ans.
- La visite d’une chocolaterie suivie d’échanges avec les acteurs économiques du territoire.
- Une séquence avec les services locaux et les élus sur les projets en cours pour lutter contre les violences conjugales à La Réunion. Sur ce territoire, 5 femmes portent plainte chaque en raison de ce fléau.
Depuis 4 ans, le ministère des outre-mer accueille le Forum des étudiants des outre-mer dans ses jardins. Organisé depuis 2 ans par Jean-Marc Mormeck, délégué interministérielle pour l’égalité des chances des français d’outre-mer, ce forum est le rendez-vous annuel des étudiants ultramarins qui arrivent dans l’hexagone pour poursuivre leurs études supérieures. Durant tout l’après-midi, une soixantaine d’entreprises, d’associations et d’institutions étaient présentes pour répondre aux questions et rassurer les jeunes qui viennent d’arriver dans l’hexagone. Je sais que de nombreux lectrices et lecteurs savent de quoi je parle !
Cette année encore, le forum a accueilli plus de stands et plus d’étudiants que l’année dernière – ils étaient plus de 1 100 à découvrir les 60 stands présents. Mission réussie !
Pour la 2e année consécutive, nous avons ouvert les portes du ministère des outre-mer à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Afin d’attirer le plus large public possible (et parce qu’il en faut pour tous les goûts !), nous avons mis en place trois actions différentes :
- Une visite guidée de l’hôtel de Montmorin, siège du ministère des outre-mer, et de son abri anti-bombardement. Ce fameux « bunker », construit en 1937, est l’un des deux seuls visitables en Île-de-France.
- Un jeu de type « escape game» dans notre abri anti-bombardement, sur le thème de la biodiversité ultramarine : une façon ludique de découvrir notre patrimoine national tout en apprenant de nouvelles informations sur les outre-mer.
- Une exposition photo avec les clichés des lauréats de la 2e édition du concours « Photographier les outre-mer », organisé en partenariat avec Wikimédia France. Pour Saint-Pierre-et-Miquelon, 2 très belles photos ont été retenues par le jury :
- Celle du phare de la pointe plate, de Pascal Carrere, dans la catégorie Patrimoine matériel :
- Celle de l’étang gelé de la Vigie d’un certain Bernard975, qui illustre une partie de notre patrimoine immatériel à travers une pratique sportive très appréciée dans notre Archipel :
Juste avant mon départ à New-York, j’ai souhaité rencontrer les premiers visiteurs afin de leur faire visiter mon bureau et échanger avec eux. Comme d’habitude, c’est très intéressant d’avoir le regard des Franciliens sur les territoires d’outre-mer, sur SPM et ma fonction de ministre !
La forêt amazonienne reste au cœur de mes préoccupations. Après avoir fait le point sur l’engagement international de la France et sur les initiatives de l’État pour la protéger lors du 2e CIOM, je me suis rendue aux côtés du président de la République et du président de la collectivité territoriale de Guyane à l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York pour participer à une réunion sur l’Amazonie organisée en marge du Sommet Action Climat.
Grâce à la Guyane, recouverte à 96% de forêt, la France est amazonienne. Il est donc important pour moi de porter la voix de ce territoire et d’en défendre les intérêts. Et le développement de ce territoire doit nécessairement s’accompagner d’une préservation de sa biodiversité en lien avec le Grand conseil coutumier, dont le président était présent.
Lors de cet important événement international, nous avons renouvelé haut et fort le soutien indéfectible de la France à la préservation de la biodiversité à travers le monde !
Dès mon retour de New-York et pour bien clôturer cette semaine sportive, j’ai eu le plaisir de rencontrer Tony Estanguet, médaillé olympique de canoë et président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques 2024.
Nous avons bien entendu parler de Paris 2024 et du rayonnement que cela représentera pour les outre-mer.
Le comité d’organisation a d’ailleurs mis 2 labels à la disposition des territoires :
- Le label « Terre de jeux » pour les territoires qui souhaitent s’engager dans l’aventure olympique et paralympique.
- Le label « Génération 2024 » pour les établissements scolaires et universitaires.
Le sport de haut niveau occupe une place importante pour nos territoires, il faut se préparer dès maintenant à ce grand rendez-vous !