Mission sur les relations commerciales entre Saint-Pierre-et-Miquelon et le Canada

La « mission pédagogique et exploratoire » portant sur les relations commerciales entre l’Archipel et le Canada vient d’arriver à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Je suis extrêmement heureuse d’avoir pu faire en sorte, dans le cadre de mes précédentes fonctions en tant que secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie, que cette mission soit programmée.

L’objectif est de répondre à une demande de la CACIMA qui sollicitait une étude pour Saint-Pierre-et-Miquelon, sur les avancées, les opportunités et les problématiques liées à l’accord de libre échange entre l’Europe et le Canada.

Je souhaite que cette mission, confiée à Jean-Marie PAUGAM, conseiller spécial pour les affaires internationales du directeur général du Trésor, profite au développement de notre territoire.

La lettre de mission

fichier pdf LETTRE DE MISSION ue-Canada-1

Réunion informelle du Conseil des Affaires Étrangères à Amsterdam

La secrétaire d’État s’est rendue aux Pays-Bas du 1er au 2 février 2016 dans le cadre de la Présidence de l’Union européenne néerlandaise, pour participer à la première réunion informelle commune des ministres européens du Commerce et de la Coopération au développement.

Lors de son déplacement, Annick Girardin a également effectué lundi1er février matin une visite de terrain sur le port d’Amsterdam. Amsterdam est aujourd’hui le 4ème port européen avec 97,7 Mt de marchandises manutentionnées. C’est le plus grand port mondial de cacao et d’hydrocarbures. Il couvre près de 4 500 hectares. Il communique avec la mer du Nord via le canal de la mer du Nord (Noordzeekanaal) et les écluses d’Ijmuiden. La construction d’une nouvelle écluse, qui a commencé cette année, permettra d’absorber l’accroissement du trafic et d’accueillir les navires les plus modernes. Le port se déploie le long de ce canal et, grâce aux écluses, n’est pas soumis à la marée. 1 000 entreprises sont présentes sur le site. Les emplois directs et indirects liés à l’activité du port s’élèvent à 66 000.

Au cours de cette visite, la secrétaire d’État, a échangé avec les responsables du port sur les bonnes pratiques communes de la France et des Pays-Bas dans le domaine des infrastructures portuaires et maritimes et ont réfléchi à des pistes de coopérations communes, notamment pour soutenir les pays en voie de développement.

Au CAE Dev informel

Lors de la réunion informelle du Conseil des Affaires Étrangères de l’Union Européenne, Annick Girardin a pris la parole pour rappeler l’indissociable lien entre sécurité et développement :

Mesdames et Messieurs,
 
Notre objectif aujourd’hui doit être de répondre aux préoccupations de nos concitoyens et de mettre au cœur de notre discours la notion de résilience, évoquée dans les discussions sur la stratégie.
 
Résilience de nos sociétés bien sûr, avec l’accent mis sur la sécurité de notre continent, alors que notre opinion publique est particulièrement préoccupée par les risques d’attentats. Il est impératif d’apporter à nos concitoyens la garantie que l’Union est prête à les protéger.
 
Mais également résilience dans les Etats tiers : alors que nombre d’entre eux sont déstabilisés ou en crise, il est plus que jamais nécessaire que nous promouvions le lien sécurité-développement. L’un ne peut aller sans l’autre.
 
Ainsi, la stratégie doit être l’occasion de promouvoir une approche globale des questions de sécurité. Nous devons décloisonner les instruments (économiques, politiques, diplomatiques et militaires), pour anticiper et gérer les crises ainsi que le post-crise.
 
Dans ce cadre, la stratégie doit donner une place centrale aux questions de sécurité, notamment à la politique de sécurité et de défense commune, qui en est l’épine dorsale, tout en s’appuyant sur nos outils de développement. La cohérence dans la mobilisation des différents instruments de l’UE devra être assurée.
 
Aujourd’hui, les voisinages de l’Union connaissent des mutations profondes, qui sont loin d’être achevées, et sont porteuses d’une instabilité durable.
 
Pour éviter une exportation des risques et des menaces sur le continent européen, une des priorités de la stratégie doit être la stabilisation durable de notre environnement régional.
 
A ce titre, les voisinages sud et orientaux devront faire l’objet d’un traitement équilibré.
 
Les questions africaines devront faire l’objet d’un traitement privilégié, en accordant une importance particulière au renforcement des capacités africaines de gestion des crises. Ainsi, les progrès de l’initiative pour le renforcement des capacités en soutien à la sécurité et au développement (CBSD) sont essentiels pour aider nos partenaires africains à s’approprier leur sécurité, et à prévenir et gérer les crises par eux-mêmes.
 
L’aide au développement a un rôle crucial à jouer pour stabiliser durablement notre environnement régional, en phase avec l’agenda du développement durable. Aucune réponse durable ne sera trouvée sans une politique ambitieuse de développement, sans que nous nous tournions vers les pays du Sud qui ne doivent pas se vider de leurs talents, de leur jeunesse.
 
C’est essentiellement l’absence de perspectives de vie décente – emploi, liberté de choix, citoyenneté et démocratie locale, loisirs, accès à l’éducation, au numérique et aux services essentiels – qui pousse à la migration ou au radicalisme.
L’enjeu, c’est notamment la jeunesse africaine (sur les 15 prochaines années, 400 millions de jeunes entreront sur le marché du travail). Les jeunes ne sont pas seulement le plus grand défi que doit affronter l’Afrique, mais aussi sa plus grande opportunité. Ce qui est vrai au Nord l’est au Sud : notre politique de développement doit améliorer les perspectives d’avenir des jeunes, et prévenir la frustration et le désespoir qui peuvent aussi mener au terrorisme.
 
A long terme, c’est bien le développement du continent africain qui constitue pour l’Europe une véritable réponse au défi de la sécurité.
 
C’est pour apporter des réponses structurelles et de long terme à ces défis que la communauté internationale s’est dotée pour la première fois d’un agenda universel du développement durable.
 
Je vous remercie.

« Saint-Pierre-et-Miquelon est une île radicale. Et j'en suis fière ! »

La secrétaire d’État était aujourd’hui l’invitée de Mardi politique où Florent Guignard pour RFI, Marc Perelman pour FRANCE 24, et Laure Bretton pour Liberation l’ont interrogée sur l’actualité sur la crise migratoire en Europe et la crise politique au Burkina Faso, mais aussi sur des questions propre à son identité radicale et Saint-Pierraise-et-Miquelonnaise et sur action au gouvernement.

Conférence Ebola à Bruxelles

La secrétaire d’État participe aujourd’hui à Bruxelles à une conférence sur Ebola qui réunit près de 80 délégations et 600 participants, dont les chefs d’État de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone. A ce jour, la France a mobilisé près de 160 millions d’euros et des moyens humains et scientifiques conséquents. L’ensemble des efforts des institutions européennes et des États membres font de l’Union, avec 1,3 milliards d’euros annoncés, le premier bailleur mondial d’aide contre Ebola.

Le but de cette conférence est de maintenir la mobilisation internationale contre l’épidémie et d’évaluer les mesures nécessaires au redressement des pays touchés, ce qu’elle a rappelé à France 24.

Annick Girardin a insisté auprès des représentants africains présents lors de la session d’ouverture sur l’investissement dans les secteurs de la santé et de l’agriculture. Dans l’après-midi, elle a visité le labo-mobile qui sera déployé en Guinée et permettra le diagnostic et la recherche sur des agents hautement pathogènes. Le projet financé par la Communauté Européenne est sous la responsabilité scientifique et logistique de l’INSERM.

Visite du labo-mobile Ebola

Un deuxième déplacement en Guinée

Deux mois après son premier déplacement, Annick Girardin est depuis le jeudi en Guinée. La secrétaire d’Etat était accompagnée à Conakry par les commissaires européens Christos Stylianides, chargé de l’action humanitaire et coordonnateur européen pour Ebola, et Vytenis Andriukaitis, chargé de la santé. Ils ont rencontré le Président de la République, M. Alpha Condé, les ministres de la coopération internationale, de la santé et du budget, ainsi que les principaux acteurs sur le terrain de la réponse à l’épidémie d’Ebola.

Hier, elle a inauguré le centre de traitement Ebola de Macenta. Créé à la demande de la Guinée dans la zone la plus touchée du pays, ce centre est nancé par la France à hauteur de 14 millions d’euros et géré par la Croix- Rouge française. Et y a prononcé le discours suivant.

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Monsieur le Ministre, Monsieur le Coordinateur national, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire,

Monsieur l’Ambassadeur de France en Guinée, Madame l’Ambassadrice, coordinatrice de la task-force Ebola,

Monsieur le Directeur général de la Croix-Rouge française, Monsieur le Directeur de l’Agence française de développement en Guinée, Monsieur le Coordonnateur de Médecins sans frontières en Guinée,

Mesdames et Messieurs les Membres des équipes de Médecins sans frontières, de la Croix-Rouge guinéenne et de la Croix-Rouge française,

Mesdames et Messieurs, Chers Habitants de Macenta et de Guinée forestière.

 

Permettez-moi de vous exprimer toute ma reconnaissance pour l’accueil particulièrement chaleureux que vous avez bien voulu me réserver, ainsi qu’à la délégation qui m’accompagne.

La Guinée traverse en ce moment, avec cette épidémie de maladie à virus Ebola, des moments particulièrement éprouvants. Mes premiers mots seront donc dédiés aux victimes de cette épidémie : nos pensées vont à leur mémoire et à leurs proches.

Nos pensées vont aussi à ceux qui se mobilisent contre cette épidémie, qu’ils soient Guinéens ou venus d’ailleurs. Ils jouent un rôle crucial pour porter assistance et réconforts aux malades, pour protéger nos sociétés d’une extension de l’épidémie. Je veux leur rendre, ici à Macenta, tout l’hommage qui leur est dû.

 

Mesdames et Messieurs,

 Depuis le début de cette crise, la France se tient aux côtés de la Guinée et des Guinéens dans cette épreuve.

Deux mois après ma première visite en Guinée, ce déplacement à Macenta est placé sous le signe de l’action, avec l’ouverture de ce Centre de traitement Ebola. Le président de la République, François Hollande, a annoncé le 18 septembre dernier que la France mettrait en place un nouveau centre de traitement Ebola en Guinée forestière, en réponse à l’appel du président Alpha Condé.

C’est chose faite. La France tient ainsi son engagement à Macenta.

Naturellement, elle ne le fait pas seule et rien n’aurait été possible sans l’engagement de Médecins sans frontières et de la Croix-Rouge française.

Votre action est remarquable. Vos personnels, Guinéens et expatriés, forcent le respect. Et c’est votre capacité à travailler main dans la main, dans le respect du rôle et des traditions de chacun, qui rend possible notre présence ici aujourd’hui. Notre Ambassadeur, qui s’est rendu à Macenta il y a trois semaines, en a fait le constat très encourageant.

Cette collaboration, que vous avez soulignée, Monsieur le Directeur général de la Croix-Rouge française, sera tout aussi indispensable dans les semaines qui vont venir, au fur-et-à mesure que les personnels guinéens viendront étoffer le dispositif constitué des volontaires de la Croix-Rouge, dans le cadre d’un passage du témoin reçu de MSF.

Je veux aussi remercier le gouvernement de Guinée, qui s’est fortement impliqué, à tous les échelons, pour permettre l’ouverture de ce centre de traitement, pièce importante du plan de riposte national à Ebola.

Je souhaite remercier le Programme alimentaire mondial, dont l’appui a été déterminant dans la construction de ce centre. Au-delà de cette réalisation, que cette agence des Nations unies soit félicitée pour la qualité de son engagement et pour l’esprit avec lequel elle sait travailler en partenariat avec les pays engagés dans des actions bilatérales.

La France, de son côté, a joué tout son rôle.

Elle a mobilisé les crédits indispensables, d’abord 5 millions d’euros sur l’enveloppe du contrat de désendettement et de développement, en accord avec les autorités Guinéennes, auxquels se sont ajoutés, sur décision du président François Hollande, 6 millions d’euros supplémentaires.

Nous avons dépêché des équipes d’experts, des médecins de l’EPRUS et sollicité les compétences de notre ambassade à Conakry. L’Agence française de développement s’est fortement mobilisée.

Au total, l’ouverture de ce centre est exemplaire d’une nouvelle manière d’avancer, où les États du Nord assument leurs responsabilités, mais de manière différente, en faisant travailler ensemble tous les maillons de la chaîne de la solidarité internationale.

Je voudrais revenir un instant sur l’importance que nous attachons à l’enracinement de ce centre à Macenta.

Car nous avons et c’est certainement le plus important, su nouer des rapports de confiance avec vous, les populations de Guinée forestière.

Grâce à votre soutien constant, Monsieur le Préfet, l’adhésion s’est créée, et la pédagogie, fondée sur le respect des personnes, l’a emporté sur la peur, les rumeurs ou l’hostilité.

La Guinée ne comptait jusqu’à ce jour que deux Centres de traitement contre l’épidémie, à Conakry, au sein de l’hôpital Donka, et à Guékédou, tous deux gérés par Médecins sans frontières dans des conditions éprouvantes. Au moment où de nouveaux foyers apparaissent en Guinée forestière, l’ouverture de ce Centre de traitement permettra de soulager l’effort de toutes les équipes qui sont engagées sans répit dans la lutte contre cette terrible épidémie.

Que serait notre action, que serait le sens de nos financements si nous n’avions la conviction que le peuple de Guinée ne rassemble toutes ses forces, «Tous unis contre Ebola» ? Le Docteur Sakoba Keita en est l’incarnation depuis le début de cette longue épidémie, à vos côtés Monsieur le Ministre de la Santé.

Et comment un tel centre pourrait-il remplir son rôle s’il ne pouvait compter sur l’appui des populations de Macenta, Monsieur le Maire, sur la mobilisation de la société civile ?

Et en tout premier lieu des femmes qui, on ne le redira jamais assez, sont les premières victimes de cette épidémie, parce qu’elles soignent, parce qu’elles sont les plus proches des malades et de ceux qui souffrent. Plus de la moitié des victimes d’Ebola sont des femmes. Ce centre, je l’espère, contribuera à changer leur condition.

De même, j’en suis certaine, qu’il offrira aux infirmières, aux soignantes, à celles qui prépareront les tenues de protection, jour après jour, des conditions de sécurité à la hauteur des enjeux de leur mission.

À la frontière du Libéria, Macenta est au cœur de la zone la plus éprouvée. Des patients, je le sais, arrivent des préfectures voisines, de N’Zérékoré, Beyla, et maintenant Kérouané. Par ses capacités (50 lits, mais plus si cela était nécessaire), par la qualité de ses personnels, par les conditions d’accueil et de travail nouvelles qu’il va offrir, ce centre de traitement sera, j’en suis persuadée, d’un appui considérable dans la lutte contre l’épidémie.

D’autres centres de traitement sont en cours de construction, par nos partenaires, et je m’en félicite.

 

Monsieur le Ministre, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs,

Nous sommes aujourd’hui à un tournant de l’épidémie.

Je voudrais vous dire ici, à Macenta, que la France va accroître encore son action en Guinée.

Le centre de traitement Ebola de Macenta est le premier centre soutenu par la France en Guinée.

Comme l’a annoncé le président François Hollande, nous allons faire davantage, et nous avons commencé à le faire.

– Des équipes de la Sécurité civile française sont à pied d’œuvre pour préparer l’équipement de deux nouveaux centres de traitement, à Kérouané et à Beyla ; elles participeront aussi à la consolidation du centre de Forécariah, en Basse Côte ;

– La sécurité civile française va également rénover l’école de sous-officiers de Manéah, en banlieue de Conakry, qui accueillera le centre de formation des personnels guinéens, soignants et non soignants, impliqués dans la lutte ;

– En France, nous avons décidé d’ouvrir un centre de formation à la prise en charge des malades d’Ebola pour les personnels expatriés avant qu’ils ne viennent dans la région ;

– Nous avons renforcé les capacités de l’équipe des conseillers placés auprès du Dr Sakoba Keita depuis l’arrivée du Médecin général et Professeur René Migliani, dont je salue ici la présence ;

– Le service de santé des armées est arrivé la semaine dernière à Conakry pour construire un centre de traitement dédié aux personnels soignants ;

– L’Institut Pasteur amplifie ses activités, qui seront à terme durable en Guinée, avec la création d’un centre d’expertise pasteur à Conakry.

Aucun autre pays n’est engagé comme la France en Guinée, par les financements, par le conseil, par la mobilisation des femmes et des hommes sur le terrain comme au plus près du dispositif de décision.

Le moment n’est pas venu de relâcher notre effort conjoint et nous comptons sur vous, comme vous pouvez compter sur nous.

Car l’engagement de la France, c’est d’aller jusqu’au bout de la lutte contre Ebola, avec vous tous qui êtes engagés dans ce combat.

Vive la Guinée, vive la France, vive la solidarité et l’amitié franco-guinéennes !

 

Intervention au Sommet mondial de la santé

Je participe ce dimanche et lundi au Sommet Mondial de la Santé, à Berlin, pour discuter des questions de santé liées au dérèglement climatique. Systèmes agricoles, eau, assainissement, sécurité alimentaire, extension des zones de paludisme, de dengue… Notre devoir aujourd’hui, c’est d’anticiper ces menaces de demain !

Mesdames et messieurs les Ministres, Chers participants,

Je suis heureuse de participer à l’ouverture de ce Sommet mondial de la santé, événement important de la communauté des acteurs mobilisés sur la santé.
Cette année, le contexte « sanitaire » international est très particulier et occupe le devant de la scène politique et médiatique dans de nombreux pays. J’étais il y a un mois en Guinée Conakry et j’ai pu constater combien l’épidémie d’Ebola, au-delà du drame humain, était déstabilisante pour le système de santé dans son ensemble, le pays et la sous-région.
J’ai rencontré des soignants Guinéens et expatriés et je voudrais dire une nouvelle fois ici toute l’admiration qui est la mienne, pour leur engagement déterminant au péril de leur vie. Ces personnels soignants sont de véritables héros et méritent notre reconnaissance.
Je souhaite remercier l’Allemagne pour l’organisation de ce Sommet depuis maintenant 6 ans. Avec nos partenaires allemands, nous avons pris de nombreuses initiatives ces derniers mois pour répondre à la gravité des crises auxquelles nous devons faire face. Le dynamisme de notre coopération a encore été illustré mercredi par la venue à Berlin du Ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, invité par le gouvernement allemand à participer à un conseil des ministres présidé par la chancelière fédérale.
Pour lutter contre le fléau d’Ebola, la France et l’Allemagne ont d’emblée coordonné leurs actions ; nos deux pays ont ainsi décidé de mettre en place un pont aérien, basé à Dakar.
Nos partenariats sont nombreux, et vont de la gestion des crises à leur prévention. C’est pour cela que face au dérèglement climatique nous agissons aussi de concert.
Mais, s’il est urgent de stopper dès maintenant l’expansion d’Ebola, il est également urgent d’anticiper dès aujourd’hui les conséquences de moyen et long terme dont est porteur le dérèglement climatique.
Car le dérèglement climatique est aujourd’hui une des principales menaces qui pèse sur le développement des pays du Sud. La France, qui a fait de la santé une priorité de son action, accueillera en décembre 2015 la 21ème conférence des Nations Unies sur le climat.
Nous avons comme mandat de parvenir à trouver un nouvel accord juridique international, avec des engagements pour tous, et permettant de rester en dessous d’une augmentation de 2°C.

 Le lien entre le dérèglement climatique et la santé est fort.

Le dérèglement climatique risque en effet de compromettre les progrès accomplis depuis des années. La Banque Mondiale souligne par exemple, dans un rapport paru l’an dernier, qu’il pourrait annuler tous les progrès accomplis dans la lutte contre la mortalité infantile au cours des dernières décennies.
Car le dérèglement climatique, c’est avant tout un affaiblissement des systèmes agricoles, des nouvelles menaces sur l’eau et l’assainissement et donc des risques pour la sécurité alimentaire. Et comme à chaque fois, les plus pauvres seront en première ligne.

Le dérèglement climatique c’est aussi de nouvelles menaces : des menaces directes, avec l’évolution de la géographie de certaines épidémies. A ce titre, le chapitre du rapport du GIEC sur les liens entre climat et santé contient plusieurs scénarios tout à fait effrayants, tout le monde a à l’esprit des maladies infectieuses comme le paludisme ou la dengue, qui peuvent atteindre de nouvelles zones. Et il démontre que peu de régions sur la planète seront à l’abri.

Les nouvelles menaces, c’est aussi l’intensification des évènements climatiques extrêmes qui sont des défis immenses pour les professionnels de santé.
Notre devoir aujourd’hui, c’est d’anticiper ces menaces de demain.
Car en matière d’adaptation, nous pouvons d’ores et déjà travailler à construire la résilience des systèmes de santé : se préparer face aux évènements climatiques extrêmes, mettre en place des actions de préventions des risques. Nous savons que tout cela est moins coûteux et plus efficace sur le moyen terme. C’est un défi pour tous les acteurs de la santé, mais aussi de l’urgence : il faut vous y préparer

La France est engagée pour lutter contre ces menaces, à plusieurs échelles.

  •   Au niveau national : des mesures concrètes et simples peuvent être prises dans chaque pays au co-bénéfice de la santé et du climat.
    Je pense par exemple à la réduction de la pollution de l’air, en travaillant sur les politiques urbaines. Nous développons des réseaux de transports en commun et promouvons l’utilisation du vélo – même si ce mode de transport n’est pas encore partout aussi populaire qu’à Berlin !
  •  L’engagement de la France se décline aussi dans le cadre de son aide publique au développement bilatérale, notamment à travers l’Agence française de développement, dont plus de la moitié des projets a un co-bénéfice climat.
  • A l’échelon international, la France promeut activement la couverture sanitaire universelle. Il s’agit d’un enjeu majeur.
    Le groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable après 2015 a abouti à une proposition ambitieuse, où la couverture sanitaire universelle est intégrée comme une des neufs cibles de l’objectif santé. Je me félicite de ce résultat.

Il importe désormais de préserver ce consensus afin que la couverture sanitaire universelle conserve une place centrale dans la perspective d’un accord intergouvernemental en septembre 2015. Généraliser la couverture sanitaire universelle, c’est aussi s’attaquer aux inégalités qui sont criantes dans le domaine de la santé : inégalités sociales, mais aussi inégalités de genre, inégalités géographiques d’accès à la santé entre les zones rurales et les pôles urbains. Cette approche est d’autant plus nécessaire que de nouvelles menaces sanitaires apparaissent, telles que celles liées au dérèglement climatique que j’évoquais à l’instant.

La France mobilise également les acteurs de santé mondiale.
La France encourage les différents fonds thématiques de la santé, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, UNITAID, l’agence internationale d’achat de médicaments, et GAVI, l’alliance globale pour les vaccins et l’immunisation, à agir davantage pour renforcer les systèmes de santé.
Les synergies entre ces programmes et les systèmes de santé doivent se renforcer. Les investissements importants consentis pour lutter contre les grandes pandémies ou augmenter la couverture vaccinale ne pourront être maximisés et durables sans une amélioration des systèmes de santé dans lesquels ils interviennent.
Je souhaite saluer le rôle des Nations Unies et, en particulier, les travaux de l’OMS sur les liens entre climat et santé, qui ont fait l’objet d’une conférence internationale de haut niveau en août dernier à Genève. La France soutient activement ces travaux.
Mesdames et messieurs les Ministres,
Chers participants,
J’ai souhaité m’exprimer devant vous en français. Je le fais parce que je suis attachée à ma langue, je le fais parce que je suis chargée du développement et de la francophonie, mais je le fais surtout aujourd’hui parce que j’ai la conviction qu’un sommet « mondial » doit s’enrichir des contributions de tous, sans frein, surtout d’ordre linguistique ! La santé et le savoir sont et doivent rester des biens universels.
Je conclurai sur quatre points :

  1. L’importance de soutenir les travaux scientifiques au travers de coopérations internationales, comme ceux que nombre d’entre vous ici conduisent, pour mieux comprendre les liens entre dérèglement climatique et santé, pour mieux s’y préparer.
  2. La contribution de ce sommet est essentielle pour l’accord mondial sur le climat que nous devons collectivement construire. Le dérèglement climatique a un impact sur la santé et cet enjeu requiert la mobilisation politique de tous les pays ! Vous pouvez compter sur moi pour que ce thème trouve un écho à Paris, je veux pouvoir compter sur vous pour nous faire des propositions.
  3. La communauté internationale doit poursuivre son appui aux systèmes de santé et à leur financement dans la durée. Cet accompagnement passe par de l’assistance technique, tant il est important de construire des systèmes durables et responsables.
    C’est ce que nous faisons avec l’Allemagne, dans l’initiative P4H sur le financement de la santé, mise en oeuvre par l’OMS. Mais il passe aussi par une réflexion plus large sur le financement du développement. Soyons clair : l’aide publique au développement seule ne suffira pas à financer tous les ODD, ni en particulier à financer la couverture sanitaire universelle. Travaillons sur les financements innovants, la mobilisation des ressources domestiques, l’implication de nouveaux bailleurs.

J’appelle enfin les instituts de recherche à se mobiliser et travailler ensemble pour la recherche des traitements et vaccins qui permettront d’éradiquer la dramatique épidémie de maladie à virus Ebola.

Et si on changeait de République ? Mon discours à la Convention du PRG

Chers amis,

Je suis ravie d’avoir un débat approfondi, un débat de fond, avec vous, sur un sujet crucial, au cœur de notre engagement militant : la République. L’histoire du radicalisme est intimement liée à celle de la  République. Nous, Radicaux, avons porté son enracinement, sa force, son esprit protecteur.

Or, aujourd’hui, le constat est unanime : la République est à bout de souffle. Non pas son esprit, ni ses principes, qui demeurent universels, mais la forme dans laquelle elle s’incarne.

L’engagement citoyen, classique, partisan ou syndical, est en crise. Même les jeunesses du pays, pourtant si promptes à la révolte et à l’indignation, expriment un désintérêt pour les affaires publiques et politiques. Les partis extrémistes et antirépublicains  ne cessent  de progresser.

Faut-il rappeler qu’aux dernières élections municipales, pour la première fois, plusieurs communes françaises n’avaient aucun candidat !

On dit généralement que les institutions de la Cinquième République sont protectrices parce qu’elles ont limité les crises politiques. C’est vrai, certaines crises ont été évitées, limitées, mais elles ont donné naissance à un malaise rampant, bien plus profond, bien plus grave.

En l’absence de pacte de gouvernement, comme en Angleterre ou en Allemagne, la majorité gouvernementale se divise et se discrédite. Le fait majoritaire empêche le consensus, engendre des oppositions de posture, et rompt la continuité de l’action publique : cela dévalorise le travail des élus et crée une défiance totale vis-à-vis de la politique.

Alors, oui, face à cette crise du politique, il faut changer de  République !

 

Mais pour changer, il ne faut pas avancer par à-coups, il ne faut pas segmenter le débat. C’est l’erreur qui a été commise jusqu’ici.

Depuis près de 60 ans, on cherche à régler les problèmes, par petits bouts, sans vision d’ensemble. Le quinquennat était censé régler tous les maux, le remède a été pire que le mal. L’inversion du calendrier électoral a été l’erreur de trop : elle a renforcé la légitimité d’un seul homme au détriment de celle des élus de la nation.

La réforme constitutionnelle de 2008, oui, je l’ai votée avec les autres parlementaires radicaux, parce qu’elle permettait un plus grand pluralisme. Mais elle n’était qu’un simple rafistolage, un simple rapiéçage : quelques dispositions modifiées, de ci, de là, sans vision globale. Nicolas Sarkozy souhaitait faire un coup politique, il nous a laissé une République dont les coutures, mal ajustées, craquent. Tout simplement parce que les objectifs d’une telle réforme ont été ignorées. Ne commettons pas les mêmes erreurs !

 

Ces objectifs, quels sont-ils ?

 

Premièrement, il nous faut clarifier le rôle de nos institutions, qu’il s’agisse de la suppression du Premier ministre ou du renforcement du rôle du Parlement. Je n’y reviendrai pas, nous en avons déjà longuement débattus.

 

Deuxièmement, le pluralisme politique doit être davantage réaffirmé. La diversité politique, très marquée à gauche, n’est pas une faiblesse, c’est une force. La force d’une gauche exigeante, parfois intransigeante. D’une gauche qui s’allie non pas au gré des circonstances électorales mais parce qu’elle partage un objectif commun, un but orienté vers le progrès.

Pour cela, il nous faut, par exemple, institutionnaliser la tenue de primaires avant l’élection présidentielle. Pour permettre la bonne tenue des scrutins – je crains d’ailleurs le pire aux primaires de droite pour 2017 – mais aussi pour permettre à chaque parti d’exprimer ses idées, sans mettre en péril la victoire de son camp.

En 2011, j’étais opposée à l’idée d’une candidature parallèle à celle de François Hollande. Néanmoins, je dois reconnaître que le PRG est sorti renforcé des primaires. En particulier à Saint-Pierre-et-Miquelon, où le candidat Baylet, notre Président, est arrivé en tête avec 40 % des suffrages… Le meilleur score de France !

 

Troisième objectif : renforcer la transparence de l’action publique. Il ne s’agit pas de mettre des micros partout, ni d’embaucher des conseillers avec des dictaphones dans les poches… La transparence ne se limite pas non plus à celle des élus et des hauts fonctionnaires. Non, il s’agit de rendre plus visibles, plus transparentes, les décisions que l’on prend.

Je prendrai, pour exemple, la mise en ligne des données, sur les projets d’aide française au développement, dans les 16 pays prioritaires. Ce n’est pas une promesse pour 2018… c’est déjà en ligne pour 5 pays et cela le sera pour les 16 pays d’ici la fin de l’année.

Ce type de démarches doit être généralisé et ce ne sera rendu possible qui si le principe de transparence vient irriguer l’architecture de nos institutions.

 

Le quatrième objectif, c’est l’ouverture de la vie politique à la société civile. Non pas de manière cosmétique, par souci d’affichage ou de récupération. Non, il nous faut inscrire dans la Constitution, le rôle fondamental de la société civile au sein même de nos institutions.

C’est indispensable au vu des nouvelles formes d’engagement citoyen. Nous ne pouvons pas ignorer que nombre de nos concitoyens préfèrent s’engager dans une association pour une cause précise, plutôt que d’être élus d’un territoire avec une compétence plus générale. L’acte civique ne s’arrête pas au droit de vote ! Il nous faut savoir capter, transformer la richesse de cet engagement citoyen en engagement politique.

Etant issue du secteur associatif, j’en étais déjà convaincue. Je le suis d’autant plus avec mes nouvelles fonctions : l’aide au développement transite en partie par les ONG. Ce ne sont pas les montants les plus élevés – les États fournissent de loin les plus gros montants d’aide – mais c’est la partie la plus visible, la plus populaire… L’une des grandes avancées de la loi sur la solidarité internationale que j’ai fait voter avant l’été, c’est justement de mieux intégrer l’ensemble des acteurs du développement.

Par exemple, en instaurant un Conseil national de la solidarité internationale, qui regroupe l’État et les collectivités bien sûr, mais aussi les syndicats, les chercheurs, les entreprises et bien évidemment les ONG.

 

Autre exemple, également dans mon champ de compétence : les négociations internationales sur le climat. Pour y parvenir, les pays en développement doivent être soutenus dans leur combat contre les effets du dérèglement climatique, mais aussi dans leur transition écologique.

La mobilisation existe, un mouvement a commencé, et je crois que tous les acteurs doivent y prendre part : les collectivités locales (plus de 2 000 villes se sont engagées à New York lorsque j’y étais pour l’Assemblée générale des Nations-Unies), mais aussi les entreprises (plus de 1 000 entreprises se sont déjà jointes à ce mouvement), et les acteurs de la finance : les fonds de pension, les fonds d’investissements, les assureurs… Nous aurons besoin de tous !

 

Le cinquième objectif d’une République rénovée, c’est une meilleure intégration de la jeunesse, de toutes les jeunesses, quel que soit l’origine sociale ou géographique. Ce n’est pas par jeunisme, ni parce que je suis conseillère d’éducation et de jeunesse populaire de formation. C’est tout simplement pour éviter une fracture générationnelle et pour assurer le renouvellement des idées.

Il y a un décalage fondamental dans notre société entre un système d’information qui s’accélère et le renouvellement d’idées qui semble ralentir considérablement. Bientôt, l’information prendra le pas sur la réflexion. Et cela a déjà commencé ! Le changement des mentalités opère moins rapidement. Si le mariage pour tous faisait l’unanimité parmi les jeunes, ce n’était pourtant pas le cas parmi les autres tranches d’âge…

Comment, dès lors, intégrer les jeunes générations en s’assurant la représentation de leur diversité, sans pour autant les embrigader ? On a bien instauré la parité liée au genre ; pourquoi ne pas proposer une représentation intergénérationnelle ?

Cette proposition est bien évidemment provocatrice. Mais on ne peut pas sérieusement penser l’avenir sans y associer légitimement ceux qui le constitueront. En arrivant au Quai d’Orsay, ma première priorité a été d’élaborer une stratégie jeunesse envers les pays du Sud. Le développement des pays les plus vulnérables, tout comme le rayonnement de la francophonie passera par les jeunes générations ! Vous me direz : leur démographie est de plus en plus jeune ? Oui, mais la nôtre est vieillissante, c’est bien ce qui nous oblige à mener une telle réflexion.

 

Sixième objectif, c’est l’adaptation de nos institutions à une future fédération européenne. On ne peut pas renforcer les institutions européennes et garder les mêmes institutions en France. Cela ne fonctionnera pas. En tant que vice-présidente de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, j’ai constaté la difficulté à faire coïncider les travaux législatifs européens et nationaux.

Toutes nos institutions devraient être réformées pour mieux intégrer la dimension européenne, pour mieux associer les Français aux décisions prises à Bruxelles. Et qui mieux que nous, les Radicaux, Européens convaincus, fédéralistes, peuvent porter cette demande ?

 

Car oui, sur tous ces aspects, les Radicaux peuvent être entendus :

–      Clarifier le rôle de nos  institutions ? C’est un débat que nous portons depuis le début.

–      Assurer le pluralisme politique ? Nous le faisons vivre chaque jour en nous différenciant de notre puissant allié.

–      La transparence ? Certes, nous avons des progrès à faire… mais nous sommes sur le bon chemin…

–      L’ouverture à la société civile ? Elle est au cœur du projet radical, qui met l’individu au centre d’une société interdépendante. Nous nous sommes battus pour le suffrage universel direct. Nous nous battrons pour associer l’engagement citoyen aux institutions.

–      La jeunesse ? Rare il y a quelques années au sein de notre parti, elle est de plus en plus active et exigeante. Quand j’explique aux journalistes que le mouvement des JRG grossit, je peux vous dire qu’ils ont du mal à le croire ! C’est pourtant une réalité. D’ailleurs, deux d’entre eux travaillent dans mon cabinet.

–      Enfin, l’adaptation de nos institutions au contexte européen ? Je l’ai déjà dit, nous sommes les mieux placés pour porter ce projet !

 

La réforme de nos institutions est indispensable. Mais elle ne doit pas être une énième fuite en avant. La Sixième République ne doit pas devenir un concept vague, qui permettrait de repousser toute tentative de réforme à un changement constitutionnel.

Les institutions parfaites n’existent pas. Elles doivent simplement s’adapter aux défis de leur temps. Pierre Mendès France le disait si bien : « La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir.»

Poussons cette exigence révolutionnaire, sans sombrer dans la facilité.

 

La défiance politique actuelle tient également à d’autres facteurs, et notamment aux partis politiques. Je ne vous parlerai pas de Bygmalion. Je ne vous parlerai pas de la formation professionnelle. Je ne vous parlerai pas des cartes, des procurations… Non, les media l’évoquent assez. Mais je veux tout de même poser cette question : peut-on avoir une République adaptée sans des partis exemplaires ?

Les institutions ne doivent pas être l’unique bouc-émissaire. Il ne faut tomber dans aucun excès. Et le mérite de cette Convention, c’est justement de les avoir évités. Je remercie tous ceux qui ont contribué à son organisation et à sa tenue.

C’est de cette façon que le débat sur l’avenir de nos institutions doit avoir lieu. Pas sur des plateaux télé pour séduire un public. Pas à l’occasion d’un défilé, une semaine avant les élections présidentielles. Mais sous cette forme, autour de débats et d’ateliers de travail précis.

Nous faisons honneur à cette question fondamentale puisque nous proposons des solutions. Au vu du contexte actuel et face au pessimisme ambiant, il est indispensable que nous continuions à formuler des solutions. Je terminerai sur ce point.

 

 

Etant une femme politique de terrain, je privilégie toujours une approche par les solutions. C’est celle que je porte au quotidien, notamment à l’approche de la Conférence Climat qui se tiendra à Paris en 2015, et pour laquelle je suis pleinement engagée aux cotés de Laurent Fabius et de Ségolène Royal. Face au changement climatique, il y a plusieurs manières de procéder :

–      Abandonner parce que la tâche paraît insurmontable ? C’est sacrifier les générations futures, c’est irresponsable.

–      Crier au feu et au catastrophisme ? Cela se fait depuis longtemps mais pour l’instant, ça n’a pas été suffisamment efficace.

–      Apporter des solutions ? C’est ce que je fais, en allant sur le terrain, en montrant ce qui peut être réalisé pour lutter contre le changement climatique et pour s’adapter à ses effets ; en réunissant autour de la table des négociations, pas seulement les pays les plus grands, les plus avancés, les plus polluants, mais aussi les plus vulnérables, ceux qui sont le plus affectés par le changement climatique. C’est ainsi que nous parviendrons à un accord ambitieux.

 

On peut définir la gauche et la droite comme on l’entend, mais en définitive, ce qui réunit la gauche, sa raison d’exister, c’est l’espoir, l’espoir de lendemains meilleurs. Nous ne devons pas perdre cette bataille.

Or, je dois dire que le pessimisme a pris une longueur d’avance… et j’ai bien cru que notre parti allait aussi y basculer…

Les difficultés auxquelles la France est confrontée sont grandes. Comme pour le climat, comme pour la réforme des institutions, il y a plusieurs options. Pour ma part, j’ai toujours préféré le combat au défaitisme. C’est aussi ce que les Radicaux ont toujours fait. C’est ce que nous faisons au travers de cette convention. Par esprit de responsabilité. Pour faire avancer la société française. Parce que nous sommes convaincus qu’unis, nous pouvons réussir. Oui, nous pouvons réussir !

Agenda de travail du Député : un début d’année intensif (suite 3)

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Défenseur des droits

Le Député a saisi M. Dominique BAUDIS concernant l’avenir du poste de Délégué local du Défenseur des Droits à Saint-Pierre-et-Miquelon suite au départ programmé du titulaire actuel.
Annick GIRARDIN souhaite qu’il n’y ait aucune interruption dans la mission, mais aussi que la passation se déroule rapidement et dans de bonnes conditions dans l’intérêt des dossiers en cours.

Commission des Affaires Européennes : plusieurs interventions dans l’hémicycle et en séance

  • Présentation d’un rapport sur l’évolution de la réglementation européenne sur le ciel unique et sur la sécurité aérienne
  • Intervention sur les progrès de l’union bancaire et de l’intégration économique au sein de l’Union économique et monétaire
  • Commission des finances : intervention lors de l’audition du Ministre du Budget Bernard CAZENEUVE sur l’exécution du budget 2013
  • Semaine de contrôle de l’activité gouvernementale : 2 questions au  Ministre de l’Intérieur
    • sur la pression migratoire
    • sur le sauvetage en montagne

Agenda de travail du Député : un début d’année intensif (suite 1)

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Assises de la fiscalité des ménages

Le premier Ministre Jean-Marc AYRAULT a souhaité mettre en place les « Assises de la fiscalité des ménages » en parallèle des « Assises sur les entreprises ».
Annick GIRARDIN a eu l’honneur d’y être nommée pour y représenter son groupe politique et a participé aux 2 premières rencontres organisées le vendredi 31 janvier et le jeudi 6 février. Les travaux devront être bouclés pour la fin mars 2014.
Cette réflexion sur la fiscalité évoque la fiscalité sur les revenus, la fiscalité locale, mais aussi sociale.
Il s’agit de :

  • Moderniser et simplifier notre système fiscal pour le rendre plus efficient et plus lisible. Le prélèvement à la source est un des moyens pour y parvenir.
  • Rendre l’ensemble de la fiscalité plus progressive (prélèvements sociaux et fiscaux, fiscalité locale).
  • Lutter contre la pauvreté et soutenir les personnes à faibles revenus (réforme et rapprochement du RSA activité et de la prime pour l’emploi).

Si la fiscalité de l’Archipel reste effectivement une compétence du Conseil territorial, il est toujours intéressant d’étudier ce qui se passe ailleurs pour peut-être ensuite réfléchir à une optimisation de la fiscalité de l’Archipel . L’objectif étant, comme au national, d’amoindrir la pression fiscale.

Accord de libre échange

Membre du groupe de travail de la Commission des Affaires européenne sur les accords de libre échange entre l’Union Européenne et des pays tiers, Annick GIRARDIN est plus spécifiquement chargée de suivre les deux accords qui touchent sa région géographique.

Le Député a donc organisé une nouvelle série d’auditions sur l’accord UE/Canada ou encore l’accord de partenariat transatlantique avec le cabinet de la Ministre du Commerce extérieur, celui du Ministre des Outre-mer ou encore le Directeur de la Direction Général Trade de la Commission Européenne, pour faire le point sur l’avancé de ces deux négociations.

Si l’accord avec les Etats-Unis débute tout juste avec la phase actuelle de consultation actuelle d’experts, mais aussi des entreprises, ONG, associations, syndicats… l’accord avec le Canada lui rentre dans son ultime phase de négociation.

Sur la base de l’accord politique qui a été signé en fin d’année 2013, il faut maintenant mener les discussions techniques à leur terme (20 points techniques restent en négociation) de manière à établir la version finale du texte juridique de l’accord.
Une application provisoire devrait être possible au 1er janvier 2016, 99% des droits de douane seront alors supprimés entre ces deux économies (UE/Canada). Si cet accord n’est pas satisfaisant pour Saint-Pierre-et-Miquelon, il créera cependant, de l’avis de tous les experts, d’importantes possibilités d’accès aux marchés pour les entreprises européennes en ce qui concerne les services et les investissements.

Parmi les avantages de l’accord figure également l’amélioration de la protection des droits de propriété intellectuelle et des appellations de nos produits agricoles phares au Canada. Les effets positifs globaux de l’accord devraient relever le niveau du PIB annuel de l’UE d’environ 12 milliards € par an.

 Santé

Pour faire le point sur les deux missions santé en cours de déroulement, l’une sur l’appui à l’Administration Territorial de Santé (ATS) et l’autre sur la réorganisation du Centre Hospitalier François Dunan, Annick GIRARDIN a reçu successivement à l’Assemblée les missionnaires Messieurs BONNET et FAVIER après leur retour de l’archipel.