Chers Saint Pierrais, chers Miquelonnais, chers amis, Après une première série de démarches formelles entamées l’an dernier à ma demande par le Ministère Français des Affaires Étrangères et du Développement International, nous avons obtenu de nos voisins canadiens que les résidents français habitant Saint Pierre et Miquelon soient exemptés pour les aller-retour entre l’archipel et le Canada d’une « autorisation de voyage électronique (AVE) ». Cette première décision, qu’il faut saluer, ne règle pas l’intégralité du problème soulevé par la mise en place unilatérale de cet AVE, car elle ne concerne pas les trajets retour vers l’Archipel, y compris au départ de la métropole. Comme vous le savez, en l’absence d’une liaison directe entre l’Archipel et l’Hexagone, tous les habitants de Saint Pierre et Miquelon sont contraints de transiter par le Canada pour se rendre ailleurs dans le monde. Cette mise en place, par le Canada, d’un système d’autorisation de voyage électronique oblige de fait les citoyens français à solliciter un « visa » pour voyager entre deux territoires nationaux ! Je souhaite profiter du changement de gouvernement fédéral au Canada pour saisir à nouveau les autorités d’Ottawa face à cette situation ubuesque. C’est pourquoi j’évoquerai cette question avec M. Lawrence Cannon, ambassadeur du Canada en France, à l’occasion d’un entretien consacré aux enjeux francophones, mercredi 3 février à Paris. Afin de pouvoir sensibiliser au mieux nos voisins et amis canadiens, l’apport d’exemples concrets serait particulièrement convaincant. N’hésitez pas à me faire part d’ici mardi soir minuit des difficultés que vous avez pu rencontrer, soit par message privé Facebook, soit en commentaire sous l’article du blog annickgirardin.fr soit à l’adresse annick.girardin@diplomatie.gouv.fr, pour un sujet qui relève du Ministère des Affaires Étrangères et du Développement International.
Catégorie : International
En Arménie, dernier pays à avoir adhéré à l'OIF (2/2)
Annick Girardin a conclu son déplacement de deux jours en Arménie par des entretiens avec Serge Sarkissian, Président de la République, et avec les ministres des Affaires Étrangères et de l’Éducation. Ces rencontres ont permis de faire avancer plusieurs projets franco-arméniens liés à la francophonie culturelle et à la francophonie économique.
En marge du déplacement, la secrétaire d’État a déposé une gerbe au mémorial du génocide arménien. Interrogée par les media arméniens, elle a rappelé que :
face à la barbarie dont les nationalismes sont capables, nous ne devons jamais cesser de promouvoir la paix et le dialogue entre les cultures.
2e sommet sur l’Économie bleue à Abou Dhabi
La secrétaire d’État a participé ce mardi 19 janvier au deuxième sommet sur l’économie bleue, organisé à Abou Dhabi par les Émirats Arabes Unis et les Seychelles.
Cet évènement international, qui a pour thème « un océan, un avenir », s’inscrit dans le suivi de l’accord de Paris et la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable 14 adopté en 2015 qui concerne la conservation et l’exploitation durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable. Dans son discours, Annick Girardin a rappelé que l’océan est le principal régulateur du climat mondial et qu’à ce titre la première réponse au réchauffement climatique est une meilleure gestion des ressources marines :
Monsieur le Ministre et envoyé spécial pour l’énergie et le changement climatique des Emirats Arabes Unis, Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs, Chers amis, L’Accord de Paris, que nous avons adopté lors de la COP21, incarne un formidable élan pour la protection de la planète, de ses habitants et de ses écosystèmes. Le préambule de cet accord marque un tournant en reconnaissant, comme jamais auparavant, l’importance de la protection des océans, parce que leur rôle dans la protection du climat est majeur. Sans océans en bonne santé, sans leur capacité à stocker du CO2, mais aussi à fournir à ceux qui en dépendent, la nourriture, l’énergie et tant d’autres biens et services, nous ne réussirons pas à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, limiter le réchauffement de la planète en deçà de 2°C, voir 1,5°C. Cette vision, elle est portée depuis longtemps par certains états insulaires, comme les Seychelles – que je remercie ici pour leur fort engagement – ou encore par l’ensemble des petits états insulaires en développement qui se sont réunis à Samoa en 2014 – j’ai eu le privilège de participer à ces échanges. Tous ces acteurs ont fait le pari que l’économie bleue représente un formidable levier d’action pour le développement durable et la réduction de la pauvreté. Je viens moi-même d’un territoire insulaire français et en suis convaincue. La France, qui possède le deuxième domaine maritime au monde, se situe en pointe dans ce secteur, avec un riche tissu d’entreprises qui valorisent les bioressources marines comme source naturelle d’innovation, mais aussi les énergies marines. Ce potentiel des océans, considérable, est menacé par les effets du réchauffement climatique. L’acidification et le réchauffement des eaux, nous le savons tous ici, modifient les propriétés de l’océan et dégradent les écosystèmes marins, réduisant la diversité et le nombre des espèces. Cela aura de lourdes conséquences sur notre mode de vie. Mais ne cédons pas au pessimisme : les ressources marines, si elles sont gérées de façon durable, sont nos principales alliées dans l’atténuation du réchauffement climatique. L’océan étant le principal régulateur du climat mondial, la façon dont nous allons gérer ces ressources déterminera donc en grande partie la réponse que nous allons apporter à la problématique du réchauffement climatique. C’est pour cela que notre réunion d’aujourd’hui est, grâce à l’engagement des Émirats Arabes Unis et de la République des Seychelles, si importante. Cette réunion perpétue aussi l’esprit de la COP21 et de l’Accord de Paris sur le climat. Chaque Etat a des responsabilités dans ce défi. La France entend assumer les siennes à deux niveaux. Le premier niveau, c’est l’exemplarité : il faut mieux protéger la biodiversité marine et trouver des techniques et des stratégies d’exploitation durables de ces ressources. Concernant la protection de la biodiversité, la France a fait des progrès considérables ces dernières années, plus de 16 % de ses eaux territoriales sont des aires marines protégées, 20 % le seront d’ici la fin de l’année. Mais il faut aller plus loin que la simple protection, c’est le deuxième niveau, et agir en faveur d’une économie bleue globale, synonyme d’utilisation durable des ressources de la mer. Pour cela, il nous faut notamment développer et partager les énergies marines renouvelables et les biotechnologies marines. Les mécanismes de transfert des technologies et de renforcement des capacités prévus par l’Accord de Paris sur le climat doivent servir à cela. C’est aussi le sens de l’initiative CREWS sur les systèmes d’alertes que j’ai lancé avec l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays Bas et le Japon lors de la COP21. Son objectif est simple : permettre à tous ceux qui, dans les pays vulnérables sont menacés par les catastrophes climatiques, en particulier les cyclones et les tempêtes, d’être prévenu bien en amont de l’arrivé d’un tel évènement et de pouvoir se mettre à l’abri. Nous avons mobilisé 80 millions d’euros pour cela d’ici 2020, et je lance aujourd’hui un appel pour que d’autres pays rejoignent cette coalition. Il faut également agir sur les sources de pollutions venant de l’économie bleue et réduire les émissions liées aux activités maritimes. La France a fait la demande de généraliser à l’échelle internationale un système obligatoire de surveillance, de déclaration et de vérification des émissions de CO2 issues du trafic maritime. L’adaptation est aussi au cœur de l’économie bleue. Nous devons soutenir le développement et la diffusion des connaissances scientifiques sur les océans afin de produire des outils d’évaluation, de planification et de prospective. Nous devons également soutenir le développement de stratégies d’adaptation pour les territoires côtiers et insulaires vulnérables. Là aussi, la France et ses partenaires entendent innover. A la demande des Seychelles, nous avons choisi d’explorer un projet de conversion de dette pour l’adaptation aux effets du dérèglement climatique. Ce projet va permettre à cet archipel de l’océan indien de consacrer plus de ressources à la protection de sa très riche biodiversité, pourtant menacée par le réchauffement et notamment par les effets d’El Niño, particulièrement violent cette année. Je suis donc particulièrement fière que l’Accord de Paris ait fait entrer pour la première fois le terme « océans » dans le texte d’un accord climatique. La COP21 a aussi été la première à dédier une journée entière aux océans. Le 3 décembre, les acteurs de la société civile, de l’économie et de la recherche se sont mobilisés avec succès pour faire entendre l’urgence de la situation. L’Accord de Paris a pour la première fois inscrit dans le marbre onusien l’engagement de tous les acteurs de la société civile, les associations, les centres de recherche, mais aussi les collectivités territoriales, qui sont souvent en première ligne pour gérer les effets du dérèglement climatique, et enfin les entreprises, indispensable au terme même d’économie bleue. Le temps où la simple protection de quelques zones marines vulnérables semblait suffire pour sauver les océans est révolu. Il est désormais nécessaire de penser l’ensemble des questions océaniques comme un nouveau partenariat économique, social et environnemental avec tous ceux qui vivent et font vivre les océans. Nous avons plusieurs pistes concrètes de progrès qui doivent nous permettre d’avancer. La France a participé à l’élaboration de la déclaration « Because the Ocean », qui compte à présent plus de 22 Etats signataires – dont les Seychelles et Palaos – qui recouvrent plus de 35% des zones économiques exclusives mondiales. Avec « Because the Ocean », la France soutient la réalisation d’un rapport spécial sur les enjeux liant océans et climat par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. La France soutient également la mise en œuvre de l’objectif de développement du
rable n°14, nous en discuterons cet après-midi. A travers l’action du Fonds Français pour l’Environnement mondial, la France finance des opérations œuvrant pour une gouvernance durable et intégrée des territoires côtiers, insulaires et marins, au bénéfice des populations locales et des écosystèmes. Après une année 2015 historique qui aura consacré la reconnaissance du potentiel de l’économie bleue, 2016 doit être l’année des mesures concrètes pour protéger les ressources marines et en extraire des moyens innovants, essentiels à une transition vers des modes de vie durables. Je vous remercie.
Au cours de son déplacement, la secrétaire d’État s’est entretenu avec le Président de la République des Seychelles, James Michel, et la ministre du Développement et de la Coopération internationale des Émirats Arabes Unis, Madame Loubna Bint Khalid Al Qassimi.
Annick Girardin a achevé son déplacement par la signature du contrat pour un projet-pilote sur le dessalement entre une entreprise française, Mascara, et une entreprise émiratie, Masdar, qui porte « l’alliance pour un dessalement propre » lancée dans le cadre de la COP21 et soutenue par la France.
Remise des insignes de Commandeur de l’Ordre du Mérite agricole à Fabienne Thibeault

Dicours de remise des insignes de Commandeur de l’Ordre du Mérite agricole à Fabienne Thibeault
Chère Fabienne, Je suis très heureuse de vous accueillir ici, sur le site de Convention, au milieu de ceux qui vous sont chers, pour cette remise de décoration de Commandeur dans l’ordre du Mérite agricole. Française d’Amérique du Nord, je vous connaissais bien avant votre succès en Europe. Voisine du même espace géographique francophone, je vous écoutais depuis Saint-Pierre-et-Miquelon, et j’ai plaisir à nous savoir réunies aujourd’hui. Fabienne Thibeault, vous êtes une chanteuse engagée. Et, pour paraphraser Joséphine, vous avez deux amours ; la chanson et l’agriculture. Mais c’est à votre engagement « agricole » que nous allons nous intéresser aujourd’hui. Je ne reviendrai donc pas sur votre carrière de chanteuse que nous avons découverte en Europe au moment de la création de Starmania
où vous incarniez « Marie-Jeanne », la serveuse automate. Permettez-moi toutefois, en ma qualité de Secrétaire d’Etat chargée de la Francophonie, de vous dire combien je me réjouis chaque fois que perdurent dans l’espace francophone, au sein des nouvelles générations, des chansons qui ont marqué l’histoire de la musique. Sachez, chère Fabienne, que ce classique de la chanson populaire « Un garçon pas comme les autres » est toujours très en vogue. On me dit même qu’en Haïti, il a récemment connu une deuxième fortune sur les réseaux sociaux. On vous en dira plus après… Mais revenons « à nos moutons », si vous le voulez bien. Depuis de longues années, vous vous intéressez « à cette France agricole et ses terroirs uniques au monde » en mettant votre notoriété et votre créativité au service des filières agricoles qualitatives, de la valorisation et la sauvegarde de races agricoles et, le tout, dans une perspective de durabilité. Vous êtes de tous les combats pour défendre la vache vosgienne, les vins de Givry, le cheval percheron ou le cochon cul noir du Limousin… Je ne les citerai pas tous ici ! Vous vous décrivez comme « Fabienne Thibeault, l’agriculturelle ». « L’enfance est le négatif de l’existence », disait André Gide. Très proche de vos grands parents cultivateurs, vous avez été baignée très jeune par les valeurs de travail et d’attachement à la terre, à cette terre charlevoisienne, majestueuse mais exigeante dans ce Québec au climat rigoureux. Descendante de Normands et de Charentais, la mémoire du pays d’origine reste une valeur inscrite dans l’ADN de votre famille. Vous avez donc eu à cœur de développer toute une série de supports pédagogiques et de spectacles afin de faire connaitre nos terroirs, leur histoire et leurs enjeux pour l’avenir. Vous avez écrit une comédie musicale intitulée « Notre terre », dans lequel vous mettez en avant nos terroirs et leurs produits. Votre mariage a d’ailleurs été l’occasion de mettre l’accent sur ces produits et a réservé une place d’honneur aux saveurs du Périgord. En 2007, vous prenez en main le dossier de la race bovine canadienne afin d’en permettre la réintroduction dans le territoire de Charlevoix. Ce bovin, inscrit au livre des races françaises, avait quitté la France au XVIIème siècle pour la Nouvelle France. Grâce à votre acharnement, vous avez réussi, avec l’aide de différents partenaires français, à doter le plan génétique de moyens ; le Québec, a d’ailleurs depuis rejoint ce plan. Avec Claudy Lebreton, vous avez organisé un pôle de races bretonnes (dont la Froment du Léon) ainsi que la visite d’une délégation du Québec aux Terralies de 2012 à Saint Brieuc, ce qui a permis d’ancrer la légitimité de ce projet et d’en élargir le périmètre d’action. Chère Fabienne, Une chose saute aux yeux lorsqu’on se penche sur votre parcours de vie : vous avez une foi chevillée au corps, celle en la francophonie dans toutes ses dimensions. Que ce soit en votre qualité de chanteuse, car vous restez une icône de la francophonie culturelle ; ou que ce soit en votre qualité d’Ambassadrice avant l’heure de la francophonie économique, qui s’est exprimée dans votre passion de longue date pour le terroir français et ses nombreux produits, il est tout à fait légitime que vous soyez aujourd’hui mise à l’honneur, ici, au Secrétariat d’Etat à la francophonie. Car la francophonie peut être bien plus concrète qu’elle ne l’a été. Il y a comme on dit un ‘frémissement’ depuis quelques temps autour de cette notion de francophonie économique. Certains comme vous l’avaient avant l’heure en leur cœur de cible. Aujourd’hui, les horizons se précisent, le concept s’affine. Il y a eu le rapport de Jacques Attali en 2014 sur « La francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable ». Nous avons eu deux grands rendez-vous sur ce sujet, un premier Forum à la marge du Sommet de Dakar en 2014, et un second cette année, ici même en octobre dernier. La nature transversale de la Francophonie économique y a été bien illustrée par la diversité des thèmes traités: entreprenariat, éducation, agriculture, médias, culture, climat, ville durable. Face aux défis de notre temps, face aux crises trop nombreuses, politiques, économiques, migratoires, face à la violence qui se déchaîne et qui n’a pas épargné l’espace francophone, réinvestir ce dernier avec des idées neuves en se tournant prioritairement vers la jeunesse en attente de solutions, voilà l’ambition que nous nous devons d’avoir en partage. C’est toute l’idée de la ‘francophonie économique’ : celle de développer tout un écosystème capable de répondre de manière pragmatique aux attentes de notre jeunesse, au Nord comme au Sud. C’est un vaste chantier, ambitieux, adapté à la jeunesse francophone des cinq continents, aux entrepreneurs innovants ; mais il est prometteur, surtout si comme vous, Chère Fabienne, on y croit ! Il met en avant les atouts que nous avons en partage : cette langue que nous aimons tant, que vous avez si bien servie ; des valeurs, avec au premier chef ce ‘culte’ pour l’humain, pour son travail qu’il nous faut respecter quand il est synonyme d’excellence. La Francophonie économique se développera naturellement si elle est ressentie comme un atout pour ceux qui la vivent. Le dynamisme est au rendez-vous : je le constate à chacun de mes déplacements dans l’espace francophone. Notre jeune génération est connectée, elle fourmille d’idées et de projets, comme nous avons pu le constater à travers ceux des lauréats du concours « La France s’engage au Sud ». Chère Fabienne, C’est pour ce beau parcours de défense des terroirs et des races qui sont l’emblème et la richesse de l’agriculture française, que la République vous a élevé au grade de commandeur du Mérite agricole le 21 juillet 2014. C’est pour ce parcours francophone si riche et diversifié que j’ai accepté de vous remettre aujourd’hui vos insignes. « Fabienne THIBEAULT, au nom du Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, nous vous faisons COMMANDEUR du Mérite agricole »
COP21 – L'Accord de Paris adopté
Je ne vois pas d’objection dans la salle, je déclare l’accord de Paris pour le climat adopté.
Le 12 décembre 2015 restera comme une date mémorable dans l’histoire de l’humanité.
Journée internationale des Droits de l'Homme 2015
Annick Girardin a célébré en compagnie de Mary Robinson, ancienne première ministre d’Irlande et Avec la fondation Mary Robinson l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, signée le 10 décembre 1948 à Paris.
C’est 65 ans plus tard que tous les pays se réunissent à nouveau en France pour réaffirmer ces droits.
Car lutter contre le dérèglement climatique et ses impacts, c’est également lutter pour les respects des droits de l’homme.
Madame la Présidente (Mary Robinson) Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs, Je suis très heureux d’être avec vous ce matin pour célébrer, en ce 10 décembre 2015, la 65ème journée internationale des droits de l’Homme. Le 10 décembre 1948, la France accueillait les Nations unies pour adopter la Déclaration Universelle des droits de l’Homme. Demain, le 11 décembre 2015, la France, en tant que pays président de la COP21, et l’ensemble des Etats membres des Nations unies, adopteront à nouveau ensemble, je l’espère, un texte historique pour l’histoire de l’humanité. *** Alors que les négociations sur l’accord de Paris entrent dans leur phase finale, notre rencontre de ce matin est l’occasion de rappeler que lutter contre le dérèglement climatique et ses impacts, c’est également lutter pour les respects des droits de l’homme. Après m’être rendu ces derniers mois dans les régions du monde parmi les plus durement touchées par le dérèglement climatique, je pense aux îles du Pacifique, aux pays du Sahel ou aux Philippines notamment, et venant moi-même d’un territoire insulaire impacté par la montée des océans (SPM), j’ai la conviction que nous ne pouvons plus fermer les yeux sur l’injustice climatique subie par les populations vulnérables. Nous devons apporter au défi climatique une réponse solidaire et juste, respectueuse des droits de l’Homme. C’est tout l’enjeu de l’accord de Paris. La prise de conscience sur cette question de la justice climatique à beaucoup progressé, grâce notamment à vos efforts – je salue à cet égard le rôle moteur joué par la Fondation Mary Robinson et les organisations de défense des droits de l’Homme. Elle s’est en effet progressivement imposée comme une question centrale, que ce soit au sein du Conseil des droits de l’Homme, qui a nommé un Rapporteur spécial sur les droits de l’Homme et l’environnement – M. John Knox, dont je salue la présence ce matin -, ou au sein des négociations climatiques. Cette dynamique s’est poursuivie à Lima lors de la COP20, et à Genève, le 13 février dernier, avec la signature par dix-huit pays, dont la France, de la Promesse de Genève. Il nous faut prolonger cette dynamique à Paris, et au-delà. Nous en convenons tous ici, il importe que le respect des droits de l’Homme – et l’égalité entre les femmes et les hommes – figurent en bonne place dans l’accord de Paris. C’est une demande forte de très nombreux pays. Je sais que nous pourrons donc compter, jusque dans les dernières heures de la négociation, sur des alliés solides parmi les Parties à la Convention climat, mais aussi bien sur parmi la société civile. Je ne suis donc pas inquiet sur ce point. Les choses sont en très bonne voie. Mais agir pour une meilleur prise en compte des droits de l’homme dans cette négociation, c’est aussi proposer des solutions concrètes pour sauver des vies face aux effets inéluctables et documentés du dérèglement climatique. C’est le sens de l’initiative CREWS portée par la France, qui a pour objectif d’aider les populations des pays vulnérables, dans les îles et en Afrique, à faire face aux catastrophes climatiques qui ont fait plus de 600 000 victimes au cours des vingt dernières années. Il s’agit de renforcer les prévisions météorologiques et des catastrophes naturelles comme les sécheresses ou les inondations. La France mobilise ses partenaires pour y consacrer 100 millions d’euros d’ici 2020, afin, concrètement, de sauver des vies. *** Mesdames et Messieurs, Permettez-moi de conclure en vous assurant que, dans ce domaine comme dans d’autres, la COP21 ne sera pas un point final, mais le tournant d’une « Histoire en marche », pour reprendre le thème de notre rencontre. La conférence de Paris doit constituer le début d’une transformation de nos sociétés, vers une politique climatique plus juste et respectueuse des droits de tous. Merci de votre attention.Plan d'action Paris-Lima – Villes durables et les territoires
Annick Girardin a lancé le plan d’action Paris-Lima sur les villes et territoires avec Arnold Scharzenegger, Ségolène Royal et l’adjointe au maire de Paris, en charge de l’environnement, Célia Blauel.


Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Mesdames, Messieurs les maires, les gouverneurs, les présidents de régions, Mesdames et Messieurs les responsables locaux des cinq continents, Chers amis, Avec cette journée, nous concluons une semaine déterminante. Dans tous les secteurs qui comptent pour agir dès maintenant pour retrouver la trajectoire des 2°C et protéger nos populations contre le changement climatique, les solutions ont été mises en avant. Et, partout de nouveaux engagements ont été pris, de nouvelles coalitions ont été formées. C’est un succès à mettre, je pense au crédit de la COP21, mais aussi à votre engagement de longue date en faveur du climat. Les acteurs non-étatiques, les collectivités territoriales, les entreprises, la société civile et les Etats, ensemble dans un esprit de partenariat, ont montré leur volonté d’aller plus loin. Voici en condensé toute la philosophie du Plan d’Action Lima Paris. Samedi lors de l’Action Day, vous avez démontré aux gouvernements et au monde entier réuni au Bourget l’ampleur de la mobilisation des collectivités territoriales. Le Président de la République a souligné que cette action à travers le LPAA devait se poursuivre et se renforcer. Sur les territoires, je le sais pour avoir été longuement au service de mon territoire, Saint Pierre et Miquelon, l’idée de partenariat prend tout son sens. En tant qu’élus locaux, votre action est décisive pour lutter contre le dérèglement climatique. Vous l’avez montré en vous mobilisant pour le Sommet des Elus locaux vendredi dernier. Les leviers dont vous disposez sont considérables. Transports écologiques, bâtiments à énergie solaire, valorisation des déchets, aménagement urbain durable : beaucoup de choix cruciaux pour l’environnement s’opèrent à votre niveau. D’où l’importance des engagements pris récemment par des collectivités locales. Je pense par exemple aux incitations fiscales adoptées par la Californie pour atteindre le seuil d’1,5 million de véhicules « zéro émission » dans cet Etat d’ici 2030. Je pense aux villes pionnières chinoises, qui se sont engagées à atteindre leur pic d’émissions avant celui de la Chine, et pour Pékin et Shenzhen dès 2020. Je pense à Paris, Rio, Amman, Mexico, Rotterdam, La Nouvelle-Orléans et aux autres villes qui, lors du Sommet des Elus locaux, se sont engagées cette semaine à consacrer 10 % de leur budget à des mesures de « résilience », ce qui représente un engagement total de 5 milliards de dollars pour faire face aux risques et aux chocs climatiques dans le monde entier. Je pense aussi à tous ces élus d’Afrique, qui parce qu’ils font face à des défis concrets, sont souvent les premiers à se mobiliser. Qu’il s’agisse de faire face à l’érosion côtière en Afrique de l’Est, ou à apporter de l’électricité dans les zones rurales du Sahel ou de l’Ethiopie, les élus locaux sont souvent des pionniers de l’action climatique. Au-delà de ces exemples, vos territoires se sont mobilisés pour le climat ces derniers mois à travers le portail NAZCA des Nations Unies, où plus de 2 200 villes et 150 régions sont représentées. Vous l’avez fait de façon individuelle, avec des engagements précis en matière de neutralité carbone, de préparation de « plans climat », de déploiement des énergies renouvelables. Vous l’avez fait aussi de façon collective au travers de la Convention des Maires, du pacte des maires, du pacte des régions ou de l’initiative des engagements pour rester en dessous de 2°C. Bref, les collectivités territoriales sont les laboratoires actifs de la transition verte. Mais, nous savons qu’il y a urgence : dans de nombreuses régions du monde, l’urbanisation est rapide et nous devons saisir cette fenêtre d’opportunité qui ne se représentera plus de bâtir des villes durables ; dans toutes les régions du monde, les territoires sont confrontés aux impacts du changement climatique : inondations, sécheresse, risques côtiers, risque agricole… Ce rôle central des territoires dans la lutte contre le dérèglement climatique, il mérite une reconnaissance, et un soutien. La reconnaissance, la France y travaille depuis de nombreuses années. Membre du club des pays « amis des villes », à l’initiative d’un membre de votre assemblée, que je salue ici M. Dantec, la France a toujours soutenu dans les négociations internationale sur le climat. Nous avons la possibilité, à Paris, lors de la COP21, de franchir une nouvelle étape dans l’implication des territoires dans les négociations sur le climat. Pour cela nous avons plusieurs leviers :C’est l’ensemble de ces liens que nous voulons renforcer aujourd’hui. Comment y parvenir ? En esquissant une vision collective des efforts à mener en priorité sur les territoires dans les cinq prochaines années. La planification climat, l’adaptation, les financements et la gouvernance en constituent les éléments-clés. C’est ce que viennent de nous dire les différents panélistes. Et c’est la direction que nous prenons en portant cet Engagement de Paris, un engagement commun pour amplifier l’ambition sur les territoires d’ici à 2020. Cet engagement a d’ores et déjà rassemblé des signataires de tous horizons de nombreux réseaux de collectivités territoriales, des banques bi et multilatérales de développement, des organisations internationales, des entreprises mais aussi des Etats. C’est le début d’un formidable élan. Le début car nous venons, de concert, d’esquisser une vision à 5 ans. Cet engagement nous permettra de continuer à travailler ensemble, en 2016, pour établir un plan d’action clair et ambitieux. Je m’engage à ce que mon Ministère reste pleinement engagé à poursuivre la dynamique, en lien étroit avec vous tous qui y avez participé, et en particulier avec les Nations Unies, avec lesquels nous avons forgé depuis un an un partenariat fort, et qui manifestent avec le lancement de ce hub urbain, d’une ambition renouvelée dont je me félicite ; avec la future présidence marocaine, qui témoigne par sa présence de son engagement pour cette thématique territoriale, Ces actions, elles appellent aussi plus de coopération Nord Sud. La Coopération décentralisée est en effet une des manières les plus efficaces de démontrer notre solidarité et d’agir pour la planète et de trouver des solutions qui souvent dépassent les clivages entre pays riches, émergents et en développement, parce que les problématiques comme l’eau, l’habitat, les transports rapprochent plus qu’elles éloignent. Ces actions, la France les encourage, puisque l’AFD soutiendra, au Sud, plus de 100 villes d’ici 2020 dans leurs actions de lutte contre le dérèglement climatique. Ces actions elles pourront être amplifiées grâce au rapprochement entre la Caisse des Dépôts et Consignations et l’AFD, décidé par le Président de la République. Avec 4 millions d’euros de plus pour le développement à l’horizon 2020, dont 2 millions pour le climat, renforcés par l’expertise de la CDC sur l’appui aux collectivités, les territoires français trouveront un appui à la mesure de leurs ambitions. Cette mobilisation, nous allons la poursuivre jusqu’à l’année prochaine. Nous le ferons en initiant dès janvier des réunions de travail pour approfondir ce plan d’action, en préparant la conférence d’Habitat III sur le logement et le développement urbain durable. Puis, nous nous retrouverons à Marrakech dans un an pour lancer ce plan avec l’ensemble des acteurs des territoires. Mesdames et Messieurs, Face à l’ampleur du défi climatique, notre mobilisation doit être collective. C’est l’alliance des Etats, des entreprises, des collectivités locales et de la société civile qui va faire bouger le monde. C’est cela le tournant de la COP 21 à Paris. Merci.
- Le partenariat entre l’Etat et les collectivités mais aussi le partenariat entre les collectivités et le secteur privé. Un seul exemple, cette année, dans le cadre de la loi française de transition énergétique, j’ai accordé des subventions de 500 000 euros à plus de 200 territoires à énergie positive.
- Le rapprochement des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des efforts de renforcement de la résilience des territoires.
- Les synergies entre les grandes coalitions internationales, comme la Convention des Maires, le Pacte des Maires, le Pacte des Etats et des Régions ou encore la Convention Under 2.
COP21 : Bilan à mi-chemin sur France Inter
La conférence sur le climat qui se déroule actuellement à Paris, et qui dure jusqu’au 11 décembre, a pour but d’obtenir, pour la première fois en plus de 20 ans de négociations aux Nations Unies, un accord universel juridiquement contraignant sur le climat, afin de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C.
Ce vendredi, les négociations en sont à mi-chemin et de nombreux sujets restent encore à être abordés, tels que l’ojectif de long terme, la différenciation de l’effort et la question de financement. Quel bilan provisoire peut-on en tirer ? Que reste-t-il encore à faire et à décider ?
Annick Girardin, secrétaire d’Etat chargée du développement et la Francophonie, invitée de Nicolas Demorand, a débattu avec :
- Kathy Jetnil-Kijiner, habitante des Iles Marschall et codirectrice du réseau Jojikum qui lutte pour que les Iles Marshall ne soient pas englouties par les eaux. La traduction sera assurée par Eve Dayre.
- Alain Grandjean, économiste, fondateur et associé de Carbone4,cabinet de conseil et d’étude sur le carbone
Lancement de l'initiative CREWS
Première semaine de la Conférence de Paris Climat 2015 et déjà des résultats !
La secrétaire d’État chargée du développement et de la francophonie a lancé mardi 1er décembre l’initiative CREWS. Parce que dans les pays pauvres et vulnérables, les données météorologiques sont souvent peu fiables ou totalement absentes, le gouvernement français a proposé à ses partenaires internationaux une initiative pour améliorer les systèmes d’alerte météorologiques et climatiques dangereux, pour protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement. Adoptée lors du dernier G7, elle compte aujourd’hui 6 partenaires financiers, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Australie, la Canada, les Pays-Bas et la France, qui contribuent à hauteur de 80 millions € sur les 100 millions € qui seraient nécessaires pour la pleine mise en œuvre de l’initiative.
Les ministres des pays donateurs et des pays bénéficiaires étaient présents lors du lancement qui a eu lieu à l’Institut Océanographique de la Fondation Albert Ier de Monaco.
Les jours suivants, Annick Girardin a pu présenté à plusieurs reprises l’initiative qu’elle a porté depuis la conférence de Sendaï sur la réduction des risques de catastrophe, tenue en mars 2015 : aujourd’hui lors de la Journée de l’Action avec son homologue allemand, vendredi 4 décembre lors du lancement de l’initiative Hydromet pour les réseaux météorologique en Afrique, à l’initiative de la Banque Mondiale, et le mercredi 2 décembre lors du Plan d’actions Lima-Paris (LPAA).
Le discours de la secrétaire d’État pour la présentation de l’initiative CREWS vendredi 4 septembre :
Mesdames et Messieurs, chers amis Je suis ravie d’être avec vous pour débattre du projet Hydromet pour l’Afrique. Je viens d’un petit territoire marin, un outremer français, Saint Pierre et Miquelon, ou, comme dans beaucoup de Pays, la météo joue un rôle important. Si important d’ailleurs que chaque habitant de l’île termine sa phrase par « Si le temps le permet » car les activités économiques, sociales, les loisirs sont pleinement conditionnés par le changement de temps. La météo et les services qu’elle nous rend font pleinement partie de notre culture, de notre mode de vie. En France, les présentateurs météo, d’ailleurs très engagés sur la protection du climat, sont parmi les personnages de la télévision les plus appréciés par les citoyens. La météo est donc un pilier essentiel de la vie économique et rend des services incomparables aux agriculteurs, aux pêcheurs, à l’industrie. Il est difficile d’imaginer un monde sans météo. Pourtant, et c’est une injustice criante, de nombreux pays d’Afrique ne disposent pas, aujourd’hui, du strict minimum en services météorologiques. Quand un agriculteur français reçoit des prévisions heure par heure pour lui conseiller, par exemple, de protéger ses cultures du gel, l’immense majorité du territoire africain, de ses agriculteurs, ne reçoivent peu ou pas de données. Dans un monde ou le climat change, la météorologie est l’une des toutes premières étapes vers l’adaptation ! Sans prévision, sans modèle, sans savoir mesurer les tendances, impossible pour un paysan, un entrepreneur, un industriel de prévoir ses investissements pour l’avenir. L’absence de services météorologiques, c’est une vulnérabilité de plus pour des pays qui sont en première ligne face au dérèglement climatique. Or aujourd’hui, la puissance des ordinateurs, la couverture des satellites, les nouvelles technologies de l’information et de la communication rendent possible une qualité de service exceptionnelle, partout sur la planète. Mais les réseaux d’observation et de prévision, les équipements pour recevoir les données et les diffuser, la formation des professionnels sont encore inadaptées, et explique largement ces disparités. Hydromet est donc là pour corriger cette injustice. Depuis de nombreuses années, la France coopère, en lien étroit avec l’Organisation Mondiale de la Météorologie, pour renforcer l’accès aux données météos et la qualité des prévisions en Afrique. Nous avons beaucoup œuvré au Sahel, en Afrique de l’Est, pour améliorer les modèles de prévision, pour former des ingénieurs capables de mieux anticiper le temps qu’il va faire, et de diffuser ces éléments. Aujourd’hui, ce qu’il faut, c’est changer d’échelle. Changer d’échelle, c’est la promesse d’Hydromet, et c’est pour cela que je suis avec vous aujourd’hui. Changer d’échelle, c’est aussi le sens de l’initiative CREWS, que j’ai lancé avec 8 partenaires mobilisant plus de 80 millions d’euros d’ici 2020 pour développer les systèmes d’alertes face aux catastrophes climatiques d’ici 2020. Ce dispositif, je vous propose de vous le présenter avec une courte vidéo dans quelques minutes. Mais avant de conclure, je voulais vous dire que CREWS et Hydromet vont travailler ensemble pour renforcer la résilience des pays africains. D’un côté, Hydromet va renforcer les capacités météorologiques en Afrique, pour plus de justice climatique. De l’autre, l’initiative CREWS va permettre de renforcer la qualité de la diffusion des informations pour qu’ensemble, nous aidions les pays les plus vulnérables à anticiper les catastrophes climatiques, comme les sécheresses, les inondations ou les cyclones. Je vous remercie.
Ça Vous Regarde – COP21, et si les riches payaient ?
Depuis le 30 novembre au Bourget près de Paris, les négociateurs climatiques des 195 pays participants à la COP21 débattent pour trouver un accord. L’objectif étant de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Lundi, dans son discours d’inauguration, François Hollande s’est positionné en faveur d’un accord « différencié, universel » et « contraignant » alors que les États-Unis essayent de le repousser.
Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et président de la COP21, a affirmé qu’il fallait « accélérer le processus ». Or, il reste encore beaucoup de questions en suspens telles que les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Une problématique qui s’impose dans les discussions avec la publication mercredi d’un rapport de l’ONG Oxfam. Il souligne que 10 % des plus riches de la planète génèrent « 50 % des émissions de CO2 mondiales » alors que « La moitié la plus pauvre de la population mondiale (…) n’est responsable que de 10 % des émissions de CO2 ».
Paris vient de faire une donation de 1 millions d’euros au Fonds vert pour le climat, mis en place par les Nations Unies en 2010 afin de financer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Un message fort envoyé par Paris, première ville donatrice, aux pays du Sud.
Après cinq jours de débats, quel premier bilan peut-on tirer de la COP21 ? Les pays du Sud devront-t-ils payer pour les pays riches ?
Annick Girardin, Secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, invitée par Arnaud Ardoin, a débattu sur le plateau de Ça vous regarde avec
- Rémi Allah-Kouadio, Ministre ivoirien de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable.
- Corinne Lepage, ancienne Ministre de l’Environnement et présidente de CAP21LRC.
- Eva Sas, députée écologiste de l’Essonne.