Remise de la légion d'honneur à Lise Kleinebreil

Annick Girardin a remis ce soir la Légion d’Honneur à Line Kleinebreil, vice-Présidente de l’Université Numérique Francophone Mondiale. Dans son discours, la secrétaire d’État n’a pas manqué de rappeler l’engagement de la Docteur et Ingénieure au service des malades atteint par le virus Ebola.

Décoration de Lise Kleinebreil
©FdeLaMure.MAEDI

Docteur Line KLEINEBREIL,
 
Il n’est pas facile de résumer en quelques phrases le parcours d’une vie comme la vôtre, qui fut – et reste – très riche en expériences et en rencontres. Cette vie fut placée sous le signe de la constance et de l’innovation, qui sont chez vous des notions complémentaires.
Constance dans votre vocation première, celle de transmettre, d’enseigner, héritée de vos quatre grands-parents, instituteurs, et de vos deux parents, professeurs de lycée. C’est dire si vous avez dès le berceau baigné dans les valeurs républicaines et laïques, incarnées notamment par votre grand-père Augustin Maurellet, résistant de la première heure, devenu député socialiste de Charente à la Libération.
Aînée de trois enfants, vous suivez la tradition familiale et, après un bac « Mathélem » et un CAPES de mathématique, vous commencez à enseigner cette discipline au sein du lycée – en construction – d’une ville elle-même en train de sortir de terre, Sarcelles.
 
Nous sommes au milieu des années Soixante, et vous avez, parmi vos élèves, de nombreux jeunes rapatriés d’Algérie, un peu perdus dans leur nouvel environnement. Comme eux, vous avez pris racine dans cette ville, au point d’y vivre toujours aujourd’hui.
Arrive mai 68. On réinvente, notamment, la pédagogie. C’est alors que commence à s’illustrer le deuxième trait de caractère que je mentionnais : votre goût de l’innovation. Vos méthodes d’enseignement novatrices des maths donnant des résultats, vous devenez bientôt conseillère pédagogique et partagez avec le reste du lycée et de l’académie votre expérience.
En parallèle, vous reprenez des études, à la faculté de médecine. Huit années jusqu’au doctorat, tout en travaillant à mi-temps au lycée et en élevant le jeune Florence, que je salue avec toute l’amitié que je lui porte.
Votre thèse porte sur la gestion informatisée du dossier médical, à une époque où l’informatique en est encore à ses balbutiements. Vous concevez ainsi, avec l’aide d’un ingénieur du CNRS, le premier dossier électronique introduit à l’Assistance Publique-hôpitaux de Paris.
 
Ayant quitté l’éducation nationale en 1982 pour ouvrir votre cabinet de généraliste à Pierrefitte, en Seine Saint-Denis, vous poursuivez néanmoins une double vie professionnelle en continuant à faire évoluer le système de gestion des dossiers de patients développé pendant vos études. Vous élaborez aussi des logiciels pour éduquer les patients diabétiques, former le personnel de santé, gérer la continuité des soins.
Quand on voit la place qu’a pris aujourd’hui le numérique dans le domaine de la santé, on peut dire que vous avez été une véritable pionnière.
Votre compétence reconnue vous conduira à occuper des responsabilités dans des programmes européens et internationaux, notamment dans le cadre de l’OMS, toujours sur les maladies chroniques et particulièrement le diabète.
Néanmoins, pour garder le contact avec les patients, vous avez conservé jusqu’à votre retraite un poste de médecin généraliste à temps partiel dans un centre de consultation mutualiste à Paris.
Votre dernier poste à l’APHP, au sein de l’équipe d’informatique médicale de l’hôpital européen Georges Pompidou, ouvrira une nouvelle page de votre action, centrée sur la télémédecine et la formation à distance. C’est dans ce dernier domaine que vous continuez d’être engagée, désormais bénévolement.
Dans le cadre de l’université numérique francophone mondiale (UNFM), dont vous êtes vice-présidente, vous avez développé des formations continues innovantes à destination des professionnels de santé exerçant dans les pays en développement, particulièrement les pays africains. Elles ont la particularité de fonctionner dans le sens nord-sud mais surtout sud-sud, ce qui est remarquable.
Je souhaite ici mentionner en particulier votre initiative remarquable de formation en ligne pour contribuer à la lutte contre l’épidémie d’Ebola. Vous avez su mobiliser, en urgence, des professionnels du Sud et du Nord pour partager les connaissances sur ce virus sur lequel nous savons si peu de choses encore. Encore bravo pour cela..
Votre aventure technologique et pédagogique la plus récente porte sur l’utilisation du téléphone portable pour la prévention et la prise en charge des maladies chroniques. Vous êtes dans ce cadre spécialement impliquée au Sénégal, avec le programme mDiabète, et cette action est particulièrement appréciée des associations luttant contre cette pathologie qui continue, hélas, de faire des ravages.
 
Quel sera votre prochain défi ? Je ne doute pas qu’il soit déjà en germe dans un recoin de votre esprit, ou dans celui d’autres personnes qui pensent déjà à vous pour le concrétiser.
Vous avez déjà accompli beaucoup et notre République vous marque aujourd’hui sa reconnaissance.
Madame Line KLEINEBREIL, au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons chevalier de la Légion d’Honneur.

Conférence Ebola à Bruxelles

La secrétaire d’État participe aujourd’hui à Bruxelles à une conférence sur Ebola qui réunit près de 80 délégations et 600 participants, dont les chefs d’État de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone. A ce jour, la France a mobilisé près de 160 millions d’euros et des moyens humains et scientifiques conséquents. L’ensemble des efforts des institutions européennes et des États membres font de l’Union, avec 1,3 milliards d’euros annoncés, le premier bailleur mondial d’aide contre Ebola.

Le but de cette conférence est de maintenir la mobilisation internationale contre l’épidémie et d’évaluer les mesures nécessaires au redressement des pays touchés, ce qu’elle a rappelé à France 24.

Annick Girardin a insisté auprès des représentants africains présents lors de la session d’ouverture sur l’investissement dans les secteurs de la santé et de l’agriculture. Dans l’après-midi, elle a visité le labo-mobile qui sera déployé en Guinée et permettra le diagnostic et la recherche sur des agents hautement pathogènes. Le projet financé par la Communauté Européenne est sous la responsabilité scientifique et logistique de l’INSERM.

Visite du labo-mobile Ebola

Le message de la secrétaire d'Etat aux jeunes ambassadeurs de ONE

La secrétaire d’État avait déjà reçu en janvier une des jeunes bénévoles de ONE  pour le lancement de leur campagne internationale #Action2015et #ExigonsLeMeilleur. Aujourd’hui elle adresse un message de soutien au lancement du programme des jeunes ambassadeurs de l’ONG internationale pour leur campagne. Le but de cette campagne est de sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux que représente l’année 2015.

Visite du Centre de formation Ebola à Nogent-le-Rotrou

Annick Girardin s’est rendue jeudi à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) pour visiter le centre de formation Ebola et apporter son soutien aux personnels soignants mobilisés dans la lutte contre l’épidémie. Alors qu’il tendait à diminuer en janvier, le nombre de cas Ebola a augmenté au cours des deux premières semaines de février.

Accompagnée du maire PRG de la ville, François Huwart, la secrétaire d’État a fait le point sur la situation de l’épidémie et a constaté les moyens mis-en-œuvre par la France. Le centre de Nogent-le-Rotrou, géré par la Sécurité Civile, a déjà formé 120 personnels de santé qui ont intégré le dispositif français de riposte à l’épidémie en Guinée.

La France toujours mobilisée contre Ebola

Déplacement en Birmanie à l'occasion du Forum des Femmes de l'ASEAN

Retour sur une visite de trois jours en Birmanie.

A Rangoun, Annick Girardin a inauguré avec l’Institut Pasteur les nouveaux équipements du laboratoire national, avec un financement de l’AFD et de Total. La secrétaire d’État a également visité une criée où elle a, en compagnie du directeur national des pêches birman, rencontré des ‪pêcheurs et des ouvriers qui y travaillent. Ensemble, ils ont réfléchi aux moyens de préserver les ressources maritimes et d’améliorer la sécurité sanitaire des produits. Annick Girardin s’est ensuite rendue dans un quartier pauvre et périphérique de Rangoun à la rencontre de personnes vivant avec le VIH Sida et de micro-entrepreneurs. Le ministère, l’AFD et Sanofi leur apportent un soutien.

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A Naypyidaw,  la secrétaire d’État a été reçue avec une délégation française par Thein Sein, Président de la République Birman. Ella a concrétisé le changement d’échelle des relations franco-birmanes en signant l’accord intergouvernemental autorisant l’AFD à octroyer des prêts préférentiels dans le pays. Les premiers prêts identifiés seront dans les secteurs de la pêche et de l’eau potable.  Au Forum, elle s’est entretenue avec le Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, une femme d’exception qui a consacré sa vie à la démocratie et à la liberté.

Intervention au 22e Gala de l’espoir

La ligue contre le Cancer

 

Madame la présidente du gala de l’espoir,

Madame la présidente de la Ligue contre le cancer,

Monsieur le président du comité de Paris de la ligue contre le cancer,

Monsieur le Maire Adjoint,

Mesdames et Messieurs,

 

Ma collègue Marisol Touraine ne peut être parmi nous ce soir, à son grand regret, et il me revient ainsi le plaisir et l’honneur de vous adresser quelques mots, de félicitations, d’encouragement et d’espoir, en son nom et en celui du Gouvernement français.

 

 Au cours de sa vie, chaque Français peut se retrouver, directement ou indirectement, confronté au cancer.

Le cancer reste en effet la 2ème cause de décès chez la femme et la 1ère chez l’homme. Il est considéré comme la maladie la plus grave par une large majorité de Français : des milliers de femmes, d’hommes et de familles souffrent du cancer. Et je veux avoir à cet instant une pensée pour eux et particulièrement pour tous ceux de mon territoire d’Outre-Mer, Saint-Pierre-et-Miquelon, qui ont été confronté à cette dure épreuve et qui souvent, c’est la dure réalité des Outre-Mer, doivent s’expatrier durant de longs mois pour se faire soigner.

 

Le Gala de l’Espoir est l’occasion de rappeler que la prévention et le traitement du cancer sont des enjeux majeurs de santé publique.

 

Je tiens à remercier la Ligue contre le cancer qui joue un rôle inestimable dans le combat difficile qu’il faut mener contre cette maladie. Grâce à la générosité du public, à l’engagement de vos militants et à la mobilisation exceptionnelle des professionnels, des chercheurs et des associations, nous avons aujourd’hui des raisons d’espérer. Grâce à cette générosité, la recherche accomplit des progrès remarquables.

 

 

Cette soirée est donc essentielle pour récolter les fonds nécessaires à la poursuite de vos actions. Mais elle est aussi l’occasion de valoriser les nombreuses avancées qui ont été réalisées dans la lutte contre le cancer.

 

C’est sur tous les fronts qu’il faut combattre, comme nous y engage le Plan Cancer 2014-2019 que le Président de la République, François Hollande, a lancé le 4 février dernier. Le cancer n’est jamais une fatalité, d’autant qu’aujourd’hui, de plus en plus, on vieillit avec le cancer. L’ambition du Plan Cancer est aussi d’améliorer la qualité de vie des malades.

 

Comme vous le savez, dans la lutte contre le cancer, rien ne remplace la promotion de la santé et la prévention. C’est pourquoi Marisol Touraine a fait de la prévention le premier axe du projet de loi relatif à la santé.

 

Le programme national de réduction du tabagisme, annoncé le 25 septembre dernier, est un exemple concret de prévention des cancers.

Ce programme cohérent fait de la protection des enfants et des jeunes un objectif prioritaire : que les enfants qui naissent aujourd’hui soient la première génération d’adultes non fumeurs.

 

Je tiens à saluer le soutien marqué de la Ligue contre le cancer dans ce combat. C’est en unissant nos forces que nous pourrons faire reculer significativement le tabagisme. 

 

Le dépistage est également un maillon essentiel de la lutte contre le cancer. L’opération « Octobre rose » permet d’agir concrètement dans la promotion du dépistage du cancer du sein. Cette année, nous faisons progresser le dépistage organisé pour les femmes de 50 à 74 ans et nous mobilisons les acteurs de terrain pour un dépistage adapté aux femmes plus jeunes aux risques plus élevés.

 

A travers le projet de loi relatif à la santé, nous sommes également résolus à lutter contre les inégalités de santé.

 

Enfin, gardons à l’esprit que les avancées scientifiques d’aujourd’hui sont les traitements de demain :

         c’est la science qui nous permettra de mieux diagnostiquer, de traiter de manière plus efficace et d’améliorer la qualité de la prise en charge.

         c’est aussi la science qui nous aidera à mieux comprendre les manières de prévenir l’apparition de la maladie. La Ligue contre le cancer y contribue activement.

 

Le Plan Cancer a pour ambition de favoriser l’accès des patients aux molécules innovantes, et à soutenir de nouveaux centres de recherche, s’intéressant notamment aux enfants.

 

La lutte contre le cancer doit nous rassembler. Le Président de la République a rappelé sa détermination et son engagement dans cette cause nationale. Cette soirée est l’occasion de saluer tous les acteurs qui se mobilisent et agissent en ce sens.

 

Intervention au Sommet mondial de la santé

Je participe ce dimanche et lundi au Sommet Mondial de la Santé, à Berlin, pour discuter des questions de santé liées au dérèglement climatique. Systèmes agricoles, eau, assainissement, sécurité alimentaire, extension des zones de paludisme, de dengue… Notre devoir aujourd’hui, c’est d’anticiper ces menaces de demain !

Mesdames et messieurs les Ministres, Chers participants,

Je suis heureuse de participer à l’ouverture de ce Sommet mondial de la santé, événement important de la communauté des acteurs mobilisés sur la santé.
Cette année, le contexte « sanitaire » international est très particulier et occupe le devant de la scène politique et médiatique dans de nombreux pays. J’étais il y a un mois en Guinée Conakry et j’ai pu constater combien l’épidémie d’Ebola, au-delà du drame humain, était déstabilisante pour le système de santé dans son ensemble, le pays et la sous-région.
J’ai rencontré des soignants Guinéens et expatriés et je voudrais dire une nouvelle fois ici toute l’admiration qui est la mienne, pour leur engagement déterminant au péril de leur vie. Ces personnels soignants sont de véritables héros et méritent notre reconnaissance.
Je souhaite remercier l’Allemagne pour l’organisation de ce Sommet depuis maintenant 6 ans. Avec nos partenaires allemands, nous avons pris de nombreuses initiatives ces derniers mois pour répondre à la gravité des crises auxquelles nous devons faire face. Le dynamisme de notre coopération a encore été illustré mercredi par la venue à Berlin du Ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, invité par le gouvernement allemand à participer à un conseil des ministres présidé par la chancelière fédérale.
Pour lutter contre le fléau d’Ebola, la France et l’Allemagne ont d’emblée coordonné leurs actions ; nos deux pays ont ainsi décidé de mettre en place un pont aérien, basé à Dakar.
Nos partenariats sont nombreux, et vont de la gestion des crises à leur prévention. C’est pour cela que face au dérèglement climatique nous agissons aussi de concert.
Mais, s’il est urgent de stopper dès maintenant l’expansion d’Ebola, il est également urgent d’anticiper dès aujourd’hui les conséquences de moyen et long terme dont est porteur le dérèglement climatique.
Car le dérèglement climatique est aujourd’hui une des principales menaces qui pèse sur le développement des pays du Sud. La France, qui a fait de la santé une priorité de son action, accueillera en décembre 2015 la 21ème conférence des Nations Unies sur le climat.
Nous avons comme mandat de parvenir à trouver un nouvel accord juridique international, avec des engagements pour tous, et permettant de rester en dessous d’une augmentation de 2°C.

 Le lien entre le dérèglement climatique et la santé est fort.

Le dérèglement climatique risque en effet de compromettre les progrès accomplis depuis des années. La Banque Mondiale souligne par exemple, dans un rapport paru l’an dernier, qu’il pourrait annuler tous les progrès accomplis dans la lutte contre la mortalité infantile au cours des dernières décennies.
Car le dérèglement climatique, c’est avant tout un affaiblissement des systèmes agricoles, des nouvelles menaces sur l’eau et l’assainissement et donc des risques pour la sécurité alimentaire. Et comme à chaque fois, les plus pauvres seront en première ligne.

Le dérèglement climatique c’est aussi de nouvelles menaces : des menaces directes, avec l’évolution de la géographie de certaines épidémies. A ce titre, le chapitre du rapport du GIEC sur les liens entre climat et santé contient plusieurs scénarios tout à fait effrayants, tout le monde a à l’esprit des maladies infectieuses comme le paludisme ou la dengue, qui peuvent atteindre de nouvelles zones. Et il démontre que peu de régions sur la planète seront à l’abri.

Les nouvelles menaces, c’est aussi l’intensification des évènements climatiques extrêmes qui sont des défis immenses pour les professionnels de santé.
Notre devoir aujourd’hui, c’est d’anticiper ces menaces de demain.
Car en matière d’adaptation, nous pouvons d’ores et déjà travailler à construire la résilience des systèmes de santé : se préparer face aux évènements climatiques extrêmes, mettre en place des actions de préventions des risques. Nous savons que tout cela est moins coûteux et plus efficace sur le moyen terme. C’est un défi pour tous les acteurs de la santé, mais aussi de l’urgence : il faut vous y préparer

La France est engagée pour lutter contre ces menaces, à plusieurs échelles.

  •   Au niveau national : des mesures concrètes et simples peuvent être prises dans chaque pays au co-bénéfice de la santé et du climat.
    Je pense par exemple à la réduction de la pollution de l’air, en travaillant sur les politiques urbaines. Nous développons des réseaux de transports en commun et promouvons l’utilisation du vélo – même si ce mode de transport n’est pas encore partout aussi populaire qu’à Berlin !
  •  L’engagement de la France se décline aussi dans le cadre de son aide publique au développement bilatérale, notamment à travers l’Agence française de développement, dont plus de la moitié des projets a un co-bénéfice climat.
  • A l’échelon international, la France promeut activement la couverture sanitaire universelle. Il s’agit d’un enjeu majeur.
    Le groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable après 2015 a abouti à une proposition ambitieuse, où la couverture sanitaire universelle est intégrée comme une des neufs cibles de l’objectif santé. Je me félicite de ce résultat.

Il importe désormais de préserver ce consensus afin que la couverture sanitaire universelle conserve une place centrale dans la perspective d’un accord intergouvernemental en septembre 2015. Généraliser la couverture sanitaire universelle, c’est aussi s’attaquer aux inégalités qui sont criantes dans le domaine de la santé : inégalités sociales, mais aussi inégalités de genre, inégalités géographiques d’accès à la santé entre les zones rurales et les pôles urbains. Cette approche est d’autant plus nécessaire que de nouvelles menaces sanitaires apparaissent, telles que celles liées au dérèglement climatique que j’évoquais à l’instant.

La France mobilise également les acteurs de santé mondiale.
La France encourage les différents fonds thématiques de la santé, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, UNITAID, l’agence internationale d’achat de médicaments, et GAVI, l’alliance globale pour les vaccins et l’immunisation, à agir davantage pour renforcer les systèmes de santé.
Les synergies entre ces programmes et les systèmes de santé doivent se renforcer. Les investissements importants consentis pour lutter contre les grandes pandémies ou augmenter la couverture vaccinale ne pourront être maximisés et durables sans une amélioration des systèmes de santé dans lesquels ils interviennent.
Je souhaite saluer le rôle des Nations Unies et, en particulier, les travaux de l’OMS sur les liens entre climat et santé, qui ont fait l’objet d’une conférence internationale de haut niveau en août dernier à Genève. La France soutient activement ces travaux.
Mesdames et messieurs les Ministres,
Chers participants,
J’ai souhaité m’exprimer devant vous en français. Je le fais parce que je suis attachée à ma langue, je le fais parce que je suis chargée du développement et de la francophonie, mais je le fais surtout aujourd’hui parce que j’ai la conviction qu’un sommet « mondial » doit s’enrichir des contributions de tous, sans frein, surtout d’ordre linguistique ! La santé et le savoir sont et doivent rester des biens universels.
Je conclurai sur quatre points :

  1. L’importance de soutenir les travaux scientifiques au travers de coopérations internationales, comme ceux que nombre d’entre vous ici conduisent, pour mieux comprendre les liens entre dérèglement climatique et santé, pour mieux s’y préparer.
  2. La contribution de ce sommet est essentielle pour l’accord mondial sur le climat que nous devons collectivement construire. Le dérèglement climatique a un impact sur la santé et cet enjeu requiert la mobilisation politique de tous les pays ! Vous pouvez compter sur moi pour que ce thème trouve un écho à Paris, je veux pouvoir compter sur vous pour nous faire des propositions.
  3. La communauté internationale doit poursuivre son appui aux systèmes de santé et à leur financement dans la durée. Cet accompagnement passe par de l’assistance technique, tant il est important de construire des systèmes durables et responsables.
    C’est ce que nous faisons avec l’Allemagne, dans l’initiative P4H sur le financement de la santé, mise en oeuvre par l’OMS. Mais il passe aussi par une réflexion plus large sur le financement du développement. Soyons clair : l’aide publique au développement seule ne suffira pas à financer tous les ODD, ni en particulier à financer la couverture sanitaire universelle. Travaillons sur les financements innovants, la mobilisation des ressources domestiques, l’implication de nouveaux bailleurs.

J’appelle enfin les instituts de recherche à se mobiliser et travailler ensemble pour la recherche des traitements et vaccins qui permettront d’éradiquer la dramatique épidémie de maladie à virus Ebola.

Mobilisation dans la lutte contre ebola

PHOTO 4 M.Touraine et A.Girardin - BruxellesAnnick Girardin s’est fortement investie dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola, qui a déjà fait plus de 3 000 morts en Afrique de l’Ouest.

Le 4 septembre, la secrétaire d’État a reçu les principaux acteurs mobilisés sur le terrain (MSF, Croix Rouge, Institut Pasteur, etc.) Cette réunion a permis de faire un point sur la situation sanitaire dans les pays affectés ainsi que des conditions d’intervention et d’expliquer les mesures mises en œuvre par la France.

 

Déplacement au Sénégal et en Guinée

Comme déjà relaté dans un précédent billet, Annick Girardin s’est déplacée du 11 au 14 septembre au Sénégal et en Guinée pour réaffirmer le soutien de la France aux pays touchés.

A Dakar, elle s’est, concernant Ebola, rendue à l’Institut Pasteur où elle a visité le centre de diagnostic de référence du virus en Afrique de l’Ouest et a souligné la bonne préparation du système de santé du pays. En Guinée, Annick Girardin a visité, en présence du coordinateur principal des Nations unies, M. David Nabarro,  le centre de traitement Ebola géré par Médecins sans frontières ainsi que les dispositifs de prévention déployés à l’aéroport de Conakry. Elle est également allée à la rencontre de la communauté française et a exhorté les acteurs économiques à maintenir les liens commerciaux : « il faut absolument éviter qu’une crise économique s’ajoute à la crise sanitaire ».

Lors de ce déplacement, la secrétaire d’État a annoncé plusieurs mesures d’intervention française : déblocage de neuf millions d’euros par la France pour créer une antenne de l’Institut Pasteur et un nouveau centre de traitement Ebola ; envoi de plus de deux tonnes de matériels à l’hôpital Donka ; mobilisation de 25 experts français.

Mobilisation de l’Union européenne et de la communauté internationale

Le 15 septembre, Annick Girardin a pris part à une réunion de coordination européenne, qui s’est tenue à Bruxelles à l’initiative de la France (photo). Elle s’était auparavant entretenue au téléphone avec ses principaux homologues européens. Aux côtés de la ministre de la santé, Marisol Touraine, Annick Girardin a informé les partenaires de la situation en Guinée, et a insisté sur la nécessité d’une réponse européenne plus forte et plus déterminée. Les États membres ont convenu d’un mécanisme européen de coordination sanitaire et hospitalier pour les ONG et la Commission européenne s’est engagé à débloquer des financements à hauteur de 150 millions d’euros.

Autre moment fort : New-York du 21 au 28 septembre pour l’Assemblée générale des Nations unies. Bien que cette session ait été principalement dévolue aux questions climatiques en vue de la Conférence Paris Climat 2015 , une réunion internationale s’est tenue sur la crise Ebola. Annick Girardin y a exposé l’engagement de la France (plus de 70 millions d’euros, dont la moitié en aides bilatérales) et a rappelé l’importance, à long terme, d’une couverture sanitaire universelle.

Suivi de la situation

Bien que la réponse internationale se soit considérablement accrue au mois de septembre, notamment sous l’impulsion de la France, la secrétaire d’État et son équipe restent mobilisés au vu de l’évolution de l’épidémie. Ce fut d’ailleurs le motif de son entrevue du 29 septembre avec le Président de la République de Guinée, de passage à Paris.

Actualité sociale : plutôt de bonnes nouvelles…

Plutôt de bonnes nouvelles dans l’actualité sociale de cette fin d’année.

Après les multiples démarches des parlementaires auprès des cabinets ministériels, les interpellations répétées du Député auprès du Ministre des Outre-Mer dans le cadre des travaux à l’Assemblée nationale sur le budget 2014, le Conseil d’administration de la Caisse de Prévoyance Sociale a réagi rapidement et a émis un avis favorable à l’arrêté de revalorisation spécifique des retraites à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il a donc été proposé de revaloriser les retraites de la CPS d’un montant de 4.48%.

Précisons que cette revalorisation exceptionnelle des retraites, obtenue de haute lutte, vient s’ajouter à la revalorisation nationale.

Dès l’annonce de l’avis favorable de la Caisse, Annick GIRARDIN a saisi par courrier électronique les cabinets des ministères concernés afin que la publication de l’arrêté interminsitériel soit publié dans les plus brefs délais et que les retraités de l’Archipel puissent bénéficier le plus rapidement possible de cette mesure promise par le Ministre des Outre-mer, Victorin LUREL, en février dernier.

Le Député se félicite également de la décision du Conseil d’administration de la Caisse de Prévoyance Sociale de revoir la prise en charge des frais liés aux évacuations sanitaires (« frais de transport aéroport / lieu de résidence » et « indemnités journalières forfaitaires de résidence ») pour les malades et les accompagnateurs.

Rappelons qu’Annick GIRARDIN avait saisi par courrier la Présidente de la CPS en avril 2013, afin que la Caisse envisage un réajustement de ces indemnités.

70 parlementaires demandent la remise à disposition d'un vaccin DTPolio sans aluminium

Un grand doute existe quant à la politique vaccinale mise en oeuvre par les autorités sanitaires.

L’une des raisons concerne les sels d’aluminium utilisés comme adjuvant dans la plupart des vaccins. Cette crainte s’appuie sur des alertes lancées par des chercheurs, dont l’unité INSERM U 955 de l’hôpital H. Mondor (Créteil), qui ont démontré qu’une partie de l’aluminium injecté migrait dans l’organisme pour atteindre le cerveau. Cette découverte de premier plan ne peut laisser personne indifférent, car l’aluminium est reconnu comme neurotoxique par de multiples études.

Des députés et sénateurs se sont donc mobilisés pour demander la remise à disposition d’un vaccin DTPolio sans aluminium.

Annick GIRARDIN a signé la pétition pour soutenir la démarche initiée par ses collègues : Michèle RIVASI (députée européenne EELV), Laurence COHEN (sénatrice PC), Corinne LEPAGE (députée européenne ADLE), Jean LASSALLE (député N.I.), Philippe MADRELLE (sénateur PS), Alain TOURRET (député PRG).

Rappelons que la Pharmacovigilance nationale a émis des recommandations de grande prudence vis-à-vis de l’aluminium des déodorants, suspecté de déclencher des cancers notamment celui du sein. L’Agence
du médicament a ainsi écrit qu’ « il serait nécessaire d’informer le consommateur que les produits antitranspirants ou déodorants ne doivent pas être utilisés après le rasage ou en cas de lésion de la
peau ». De façon paradoxale, l’aluminium vaccinal (molécule identique) ne bénéficie pas des mêmes précautions.

Pour en savoir plus sur la question : www.myofasciite.fr