Martinique : un déplacement au rythme des vagues.

J’étais la semaine dernière en Martinique pour une visite officielle rythmée par des séquences liées à la mer et l’économie bleue. Après avoir fait un point sur l’état d’avancement de plusieurs projets des Assises des outre-mer, dont celui du grand port maritime de Martinique, j’ai eu l’honneur de baptiser le navire CMA CGM Fort-de-France, le premier opérateur maritime des Antilles françaises. J’ai même pu m’essayer à une discipline nautique spécifiquement martiniquaise : la Yole !

Au port de Fort-de-France, à plus de 40 mètres de hauteur, j’ai échangé avec le Président du directoire du grand port maritime et le président de la collectivité territoriale de la Martinique sur l’avancement de leur projet de développement de l’activité de la croisière et de modernisation de leurs infrastructures portuaires, qui viendra compléter l’agrandissement du port maritime de Martinique. C’est d’ailleurs ce projet d’agrandissement qui a permis l’arrivée du porte-conteneurs CMA CGM Fort-de-France que j’ai eu l’honneur de baptiser en présence de M. Saadé, président directeur général du groupe CMA-CGM : un moment d’une grande émotion qui restera gravé dans ma mémoire. Ce navire de 219 mètres de longueur, de 35,6 mètres de large et d’une capacité de 3504 conteneurs, se trouve être le tout premier d’une série de quatre navires conçus spécifiquement pour la desserte des Antilles françaises.

Vous savez à quel point je suis attachée au développement de l’économie bleue dans les outre-mer, c’est pourquoi j’étais particulièrement fière de pouvoir participer à ce baptême qui actait le renforcement de nos bases maritimes ultramarines. En connectant six ports : Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Dunkerque, Anvers, Le Havre et Montoir-de-Bretagne, je suis convaincue que le Fort-de-France participera au rayonnement des outre-mer et de leurs marchandises sur l’ensemble du territoire national !

Le rayonnement des outre-mer passe aussi par la promotion de la richesse de la culture ultramarine et c’est ce que permettrait l’inscription de la yole ronde de Martinique au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La Yole, c’est un peu le doris des Martiniquais : utilisée à l’origine par les marins-pêcheurs, elle fait aujourd’hui partie intégrante de la culture martiniquaise. Vous imaginez bien que la Saint-Pierraise que je suis n’a pas hésité une seconde à faire un tour dans ce bateau à coque arrondie. Accompagnée de mon collègue Franck Riester, ministre de la culture, un équipage expérimenté nous a permis de tester cette embarcation traditionnelle. Deux ministres dans une yole : il paraît que c’était une première !

 

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Liaison aérienne directe Paris – Saint-Pierre-et-Miquelon : encore plus de vols en 2019 !

Le 2 juillet 2018 a eu lieu un évènement important pour notre archipel : le premier vol direct à destination de Saint-Pierre-et-Miquelon. Aux côtés de nombreux Saint-Pierrais et Miquelonnais, j’ai pris place à bord de ce vol avec ma collègue Elisabeth Borne, ministre des Transports.

Pour moi, ce vol était la concrétisation de plusieurs mois de travail. Pour certains, c’était l’occasion de retrouver leurs proches après des mois, voire des années de séparation. Pour d’autres, c’était une façon de découvrir pour la première fois l’Archipel, désormais rapidement accessible. Pour d’autres enfin, c’était la possibilité de voyager sans dépendre du Canada.

Toutes ces personnes réunies m’ont permis de comprendre l’importance de ce vol inaugural. Il a permis de remplir tous les objectifs que je m’étais fixée : répondre à  une forte demande locale, rapprocher les habitants du territoire et ceux de la métropole, améliorer l’économie de l’archipel, développer son tourisme et son rayonnement.

L’émotion était palpable parmi les Saint-Pierrais et Miquelonnais lorsque nous avons atterri à l’aéroport Pointe-Blanche. D’abord parce qu’il est toujours très agréable de retrouver ses proches, mais aussi parce qu’un avion en provenance directe de Paris se posait pour la première fois sur notre archipel.

Et les résultats étaient là : à l’exception d’un vol sur huit, tous étaient complets.

Les habitants de SPM ont exprimé deux besoins à l’issue de cette première expérience : augmenter le nombre de vols et modifier les horaires, afin de faciliter les correspondances.

C’est chose faite. Il a été décidé d’augmenter le nombre de rotations et mettre en place de nouveaux horaires pour l’année prochaine. Ainsi, entre le 24 juin et le 11 septembre 2019, douze rotations seront effectuées, soit quatre de plus qu’en 2018. Les passagers décolleront de Paris les lundis à 16h00 et de Saint-Pierre-et-Miquelon les mardis à 10h30.

A l’issue de ces deux premières années expérimentales, l’offre définitive sera lancée pour trois ans en fonction de l’évaluation des besoins.

Tous à Saint-Pierre-et-Miquelon pour l’été 2019 !

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Rénovation des chambres d’hôtel – un décret “taillé sur mesure“ pour l’Archipel

Le député salue la publication du décret concernant l’aide d’Etat à la rénovation des chambres d’hôtel, dispositif qui, suite à son intervention, prend désormais pleinement en compte les spécificités de l’Archipel et pourra enfin rentrer en application au bénéfice du développement touristique de nos îles. Il aura fallu un travail soutenu et dans la durée pour aboutir à ce texte “taillé sur mesure“ pour l’Archipel.

En effet, suite à la concertation menée après son élection avec tous les acteurs socioprofessionnels de l’Archipel, les parlementaires avaient obtenu l’extension à Saint-Pierre-et-Miquelon de l’aide à la rénovation des chambres d’hôtel, initialement prévue dans la “loi pour le développement économique des outre-mer“ (LODEOM) au bénéfice des DOM seulement.

Le Gouvernement avait mis en place un premier dispositif pour l’application de cette aide, mais celui-ci posait de sérieux problèmes dans l’Archipel, notamment en ce qu’il reposait sur un système de classement impraticable dans les faits chez nous, empêchant l’aide d’avoir dans la pratique l’effet voulu.

Saisie par les acteurs de la filière touristique, Annick GIRARDIN a entamé un nouveau travail avec le Gouvernement qui a abouti à l’adoption de son amendement lors de l’examen de la mission Outre-Mer du Budget 2011 de l’Etat, prévoyant que l’aide ne repose plus sur le classement dans l’Archipel et que sa mise en oeuvre soit gérée localement, et non à Paris, ce qui posait des problèmes techniques supplémentaires dans la mise en oeuvre.

C’est donc le nouveau décret du 24 mai 2011 qui met en place ce dispositif adapté à Saint-Pierre-et-Miquelon, tel que prévu par la loi.

Consulter le décret

Peuvent bénéficier de cette aide les établissements âgés de plus de 15 ans, une seule fois par établissement, dans la limite de 100 chambres à rénover et pour un montant maximal de 7500 euros par chambre (la restriction à 6500 euros pour les classements de moins de 3 étoiles partout ailleurs ne s’applique pas localement). L’aide ne pourra pas en outre dépasser 80% du coût total des travaux (taux plus favorable localement que dans les Antilles ou à la Réunion).

Le député est à la disposition des porteurs de projet pour les accompagner dans leur démarche.

Tourisme : retour sur l'aide à la rénovation hôtelière

Ce matin, vendredi 8 octobre, Annick GIRARDIN a fait le point sur les ondes de RFO SPM concernant les modalités d’application de l’aide à la rénovation hôtelière. A Saint-Pierre-et-Miquelon, comme partout ailleurs en Outre-mer, les établissement désirant bénéficier de cette aide devront faire au préalable une demande de classement, puisque la LODEOM prévoit que cette mesure s’applique aux établissements classés.

Le travail législatif en amont des parlementaires a rendu cette aide applicable à Saint-Pierre-et-Miquelon, il faut maintenant que, sous la houlette notamment des services de la Préfecture et de la CACIMA,  soit mis en oeuvre localement un processus pour que les professionnels du tourisme de l’Archipel puissent se faire attribuer les « précieuses » étoiles requises dans la loi.

L’intervention du Député sur RFO radio :

[audio:http://annickgirardin.unblog.fr/files/2010/10/rfomatin081010ag.mp3%5D

Annick GIRARDIN a également écrit ce jour au Préfet de l’Archipel afin de lui demander de mettre tout en oeuvre afin de faciliter la démarche des professionnels locaux, candidats au classement de leur établissement.

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Tourisme : l'aide à la rénovation hôtelière bientôt opérationnelle

L’action des parlementaires de l’Archipel lors de la préparation et l’examen de la loi pour le développement économique des outre-mer (LODEOM) a permis d’étendre à Saint-Pierre-et-Miquelon l’aide à la rénovation hôtelière initialement prévue pour les seuls DOM.

Toutefois, comme nombre de mesures de la LODEOM, les textes d’application de ce dispositif traînent à être adoptés par le Gouvernement.

Dans le cadre du travail continu qu’elle mène sur ces dossiers avec les Ministères, le Député se félicite de l’arbitrage interministériel qui vient de débloquer cette situation. Ainsi, le Gouvernement est confiant que le dispositif sera opérationnel et que les hôteliers pourront commencer à toucher ces aides importantes avant la fin de l’année, dans les DOM comme dans l’Archipel.

Chez nous, se pose un problème supplémentaire : le besoin d’un classement hôtelier sous forme « d’étoiles » pour avoir droit à l’aide et pour déterminer son montant. C’est pourquoi le Député avait entamé un travail dès mars 2010 avec les professionnels pour trouver les solutions :

Maintenant que les doutes législatifs et réglementaires ont été levés, il est temps de passer à l’action et la mise en oeuvre concrète des solutions qui avaient alors été envisagées, avec une mutualisation des moyens pour financer les démarches nécessaires au classement. Si tous les partenaires s’y mettent sans tarder, alors nous avons une chance d’être prêts à temps pour l’entrée en vigueur du dispositif d’aide.

Visiter sa famille à Saint-Pierre et Miquelon : un vrai parcours du combattant administratif pour certains ressortissants étrangers

Se rendre à Saint-Pierre et Miquelon peut  devenir un réel parcours du combattant administratif pour certains ressortissants étrangers qui ne seraient ni originaires d’Amérique du Nord, ni d’Europe. Certains de nos concitoyens qui voudraient accueillir en visite des membres de leur famille en font d’ailleurs actuellement les frais.
En effet, bien que ces personnes aient obtenu un visa en bonne et due forme des autorités françaises afin de séjourner temporairement à Saint-Pierre et Miquelon, elles se trouvent dans l’impossibilité de rejoindre l’Archipel car les Services d’Immigration Canada leur refusent un visa de transit pourtant nécessaire, pour pouvoir passer une nuit « obligatoire » au Canada, qui leur permettrait de prendre l’avion pour Saint-Pierre.

Malgré plusieurs démarches localement auprès du Consul Honoraire du Canada, mais aussi des autorités canadiennes, les Services d’Immigration Canada sont restés intraitables.
Aussi, le Député a saisi par courrier le Ministre des Affaires étrangères pour lui demander son intervention auprès des autorités canadiennes compétentes, afin que, d’une part, ces cas individuels puissent être réglés de façon urgente et que, d’autre part, un traitement différencié pour les demandes de transit à destination de Saint-Pierre-et-Miquelon puisse être défini pour l’avenir.

Dans un courrier du 14 juin dernier, Bernard KOUCHNER accuse réception de la demande du Député et l’informe qu’il a chargé ses services d’examiner cette problématique.

Affaire à suivre…

– Le courrier du Député : kouchner040610.pdf
– La réponse du Ministre des Affaires étrangères : kouchner140610.pdf

 

Tourisme – Aide à la rénovation des hôtels

Comme cela avait été convenu à l’issue de la réunion du 15 mars 2010 à la CACIMA avec les hôteliers de l’Archipel, le Député est intervenu la semaine passée auprès des ministères afin d’obtenir l’application dans l’Archipel de ce dispositif, prévu par la LODEOM dans le but d’aider les destinations touristiques de l’Outre-Mer à mieux se positionner sur le marché international, et explicitement étendu à Saint-Pierre-et-Miquelon suite au travail uni des parlementaires de l’Archipel dès 2007.

En effet, malgré ce travail législatif qui a porté ses fruits, le décret d’application pris par le Gouvernement réserve cette aide – d’un montant maximal de 6 500 euros par chambre pour les hôtels 1 ou 2 étoiles et de 7 500 euros par chambre pour les 3 étoiles et plus – aux seuls établissements disposant d’un classement en nombre d’étoiles. Autant dire que cette rédaction qui n’a jamais été prévue ni annoncée dans la loi exclut de fait les hôteliers de l’Archipel, tout comme d’autres collectivités d’outre-mer, car aucune procédure de classement n’est intervenue à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis au moins 20 ans.

Il fallait donc trouver rapidement une entente avec le Ministère afin d’adapter ce dispositif à l’Archipel, sans remettre en cause l’objectif final de classement pour toutes les structures souhaitant bénéficier de l’aide à la rénovation, ce qui peut constituer un atout pour la promotion et la reconnaissance de la qualité  de nos établissements hôteliers – notamment auprès des publics canadiens et américains – et donc pour le développement de leur activité.

La proposition du Député pourrait être prise en compte dans l’ordonnance qui est en cours de rédaction et de négociation avec le Ministère des Finances. La solution trouvée serait de prendre en compte la situation actuelle spécifique aux petites collectivités comme Saint-Pierre-et-Miquelon ou Wallis-et-Futuna (absence de classement), tout en soulignant la volonté des professionnels de l’hôtellerie d’aller vers toujours plus de qualité et de service.

Cet allègement ou assouplissement pourrait être le suivant :

  • l’hôtelier devra entamer une démarche de classement. Pour ce faire, il effectuera un diagnostic de son établissement et définira le nombre d’étoiles visé. Il rendra sa démarche officielle en déposant des informations à la Préfecture, auprès du service instructeur ;
  • le dossier de demande de subvention d’investissement pourra ensuite être déposé lui aussi en Préfecture ;
  • l’administration étudiera le dossier selon les règles habituelles et statuera sur l’octroi de l’aide. Son montant total sera fonction du nombre de chambres à rénover et du nombre d’étoiles visé ;
  • la moitié de l’aide pourrait, à titre dérogatoire pour l’Archipel, être versée dès validation du dossier par l’Etat. La part restante serait mise à disposition de l’hôtelier à l’issue des travaux et après la fin de l’opération de classement et donc d’attribution par le Préfet des « étoiles ».

Bien entendu, entre temps, un bureau de contrôle (Véritas, par exemple) aura vérifié le niveau de classement de l’établissement et donné son rapport au Préfet.

Reste maintenant à faire accepter cette mesure de bon sens, qui a été bien reçue par le Ministère de l’Outre-Mer et par les autres ministères concernés que sont le Tourisme et les Finances. Il y a donc bon espoir que cela se traduise concrètement dans l’ordonnance en cours de préparation. Mais sur ce point il faut rester vigilant.

Question écrite au Gouvernement : mariage des ressortissants étrangers et tourisme

La Loi pour le développement économique des Outre-mer, promulguée le 27 mai 2009, étendait à l’Archipel, dans son article 58, ouvre la possibilité pour deux personnes de nationalité étrangère de se marier dans la commune de leur choix et ce, sans l’obligation de résidence d’un mois au moins dans la commune de célébration du mariage, posée par le Code civil.

Selon cette loi, le dossier que doivent déposer les futurs époux auprès de la mairie de leur choix, doit comprendre plusieurs éléments dont « la copie intégrale de l’acte de naissance remise par chacun des futurs époux et ne datant pas de plus de six mois ».
Or, les ressortissants Canadiens ou Américains, qui sont nos principaux visiteurs, possèdent simplement des cartes plastifiées faisant office de certificat de naissance (birth certificate), délivrées par les provinces et États respectifs et qui risquent d’avoir bien plus des six mois exigés par la loi.

Afin d’attirer l’attention du Gouvernement sur cet aspect administratif qui risquait de compromettre cette possibilité pour nos voisins nord-américains de venir se marier à Saint-Pierre-et-Miquelon, Annick GIRARDIN a donc déposé, dès juillet 2009, une question écrite soulevant ce problème.

Vous pourrez lire ci-après la question du Député et la réponse du Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales, qui précise que l’absence d’acte de naissance, au sens français du terme, n’empêche pas les canadiens ou les américains de venir se marier dans l’Archipel, dès lors qu’ils font faire une traduction française et une « légalisation » de leur acte de naissance en ambassade ou en consulat de France (en application du décret n°  2007-1205 du 10 août 2007). C’est donc ce document qui devra dater de moins de 6 mois et être fourni au maire de la commune du mariage.

C’est selon Annick GIRARDIN plutôt une bonne nouvelle, car l’Archipel a une carte touristique intéressante à jouer auprès des nord-américains cherchant à immortaliser de façon totalement atypique et originale, une célébration aussi importante que leur mariage.

Un courrier a été envoyé aux maires de Saint-Pierre et de Miquelon, ainsi qu’au Comité Régional du Tourisme, afin de les informer.


Question écrite n° 55068 – 13ème législature posée par Mme Girardin Annick (Saint-Pierre-et-Miquelon – Socialiste, radical, citoyen et divers gauche)publiée au JO le 14/07/2009

Mme Annick Girardin interroge M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur la question des modalités d’application du mariage de deux personnes de nationalité étrangère sur l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. En effet, la loi pour le développement économique des outre-mer, promulguée le 27 mai 2009, étend à l’archipel, dans son article 58, la possibilité pour deux personnes de nationalité étrangère de se marier dans la commune de leur choix, et ce sans l’obligation de résidence d’un mois au moins dans la commune de célébration du mariage, posée par le code civil. Cette condition est toutefois remplacée par le dépôt d’un dossier auprès du maire de la commune choisie par les futurs époux. Ce dossier doit comprendre plusieurs éléments dont « la copie intégrale de l’acte de naissance remise par chacun des futurs époux et ne datant pas de plus de six mois ». Une telle disposition suscite plusieurs interrogations dans la mesure où les ressortissants étrangers ne bénéficient pas forcément de la possibilité de délivrance de transcriptions d’actes de naissance, comme c’est le cas en France. Par exemple, aux États-unis ou au Canada, principaux foyers de touristes éventuels pour l’archipel, les ressortissants étrangers possèdent simplement des cartes plastifiées faisant office de certificat de naissance (birth certificate), délivrées par les provinces et États respectifs et qui risquent d’avoir bien plus des six mois exigés par la loi pour le développement économique des outre-mer. Toutefois, l’article 58 de la loi pour le développement économique des outre-mer précise que « l’acte [de naissance] délivré par une autorité étrangère doit, le cas échéant, être traduit et légalisé conformément aux dispositions applicables selon le pays d’origine ». Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui préciser si cette dernière disposition souligne la possibilité de se soustraire à l’obligation de fournir une « copie intégrale de l’acte de naissance ne datant pas de plus de six mois » pour les étrangers dont l’acte, faisant office d’acte de naissance, est « légalisé conformément aux dispositions applicables selon le pays d’origine ». Si tel n’était pas le cas, elle lui demande aussi de bien vouloir la tenir informée des directives à mettre en place pour adapter le dispositif aux ressortissants étrangers dont l’acte de naissance délivré ne remplirait pas ces conditions.

Réponse du ministère : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales, parue au JO le 09/03/2010

L’article 58 de la loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer n’a pour objet que de dispenser les étrangers qui souhaitent faire célébrer leur mariage dans une collectivité d’outre-mer ou en Nouvelle-Calédonie de l’obligation de résidence d’un mois au moins dans la commune de célébration. Cette disposition dérogatoire est donc sans conséquence quant à l’application des autres dispositions du code civil en matière de mariage. Les étrangers qui souhaitent bénéficier de cette dérogation se trouvent, dès lors, dans la même situation au regard des formalités préalables que tout autre étranger qui souhaiterait se marier en vertu du droit commun dans l’une de ces collectivités, comme en métropole. En conséquence, l’ensemble des pièces à fournir préalablement à la célébration demeure exigible et l’audition des futurs époux reste possible dans les conditions fixées par le code civil. L’objectif de ce dispositif dérogatoire n’est en aucun cas de porter atteinte aux droits et principes constitutionnellement protégés en matière de mariage. Il tient aussi compte des préoccupations de l’État dans le cadre de la lutte contre les mariages forcés et les mariages de complaisance. Il répond simplement à la double préoccupation d’instaurer un dispositif moins contraignant dans le cadre du développement touristique de ces collectivités tout en assurant la sécurité juridique de l’acte de mariage. Dans ce contexte, les instructions du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales aux représentants de l’État ont dûment fait référence à la production d’une copie intégrale d’acte de naissance par chacun des futurs époux ainsi que le prévoient les articles 63 et 70 du code civil. Toutefois, ces instructions n’ont pas pour effet de faire obstacle à l’application des conventions internationales en matière de légalisation d’actes, ni du décret n°  2007-1205 du 10 août 2007 relatif aux attributions du ministre des affaires étrangères, des ambassadeurs et des chefs de poste consulaire en matière de légalisation d’actes. En conséquence, la mise en oeuvre de l’article 58 de la LODEOM n’appelle pas de disposition réglementaire d’application, ainsi que l’ont confirmé les services compétents du ministère de la justice et des libertés et du ministère des affaires étrangères et européennes, saisis aux fins d’expertise à ce sujet.

Le député réunit les hôteliers pour évoquer l’aide à la rénovation des hôtels

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La LODEOM votée le 27 mai 2009 a instauré le principe d’une aide à la rénovation des hôtels situés dans les départements d’Outre-Mer pour permettre au secteur de l’hôtellerie de se moderniser et aux territoires concernés de mieux se positionner en tant que destination touristique. Prévu uniquement pour les DOM dans le texte initial du Gouvernement, le travail commun du député et du sénateur a permis d’en étendre le bénéfice à l’Archipel.

Cette aide est accordée une seule fois, pour les établissements ayant plus de quinze ans. Ce délai est décompté de la date d’achèvement de la construction de l’hôtel.

Comme pour chaque procédure législative, après la loi, c’est le décret qui vient en préciser les conditions d’application. Et malheureusement le décret n°2010-89 du 22 janvier 2010 est pénalisant pour l’hôtellerie saint-pierraise et miquelonnaise, car il conditionne l’aide à un classement de l’établissement demandeur. Or dans l’Archipel, aucun classement n’a été mis en place ces quinze dernières années.

Le montant de l’aide varie entre 7 500 euros et 6 800 euros par chambre selon le nombre d’étoiles, plus ou moins de trois étoiles.

Extrait du décret :

Article 1

« Le montant de l’aide à la rénovation hôtelière prévue à l’article 26 de la loi du 27 mai 2009 susvisée ne peut excéder 7 500 euros par chambre, dans la limite de 100 chambres par établissement. Ce montant est limité à 6 500 euros par chambre pour les opérations concernant des hôtels classés de moins de trois étoiles et qui n’ont pas pour effet d’améliorer le classement hôtelier de l’établissement concerné.
L’aide est accordée à l’exploitant, qu’il soit ou non propriétaire de l’établissement hôtelier à rénover, et quel que soit le nombre d’unités d’hébergement de ce dernier
. »

Dès que le Député a pris connaissance de ce décret, elle a pris contact avec le Ministère de l’Outre-Mer et le Ministère de Budget, responsables du dossier, pour évoquer la difficulté de mettre en place cette aide à Saint-Pierre et Miquelon, compte tenu de l’absence de classement sur le territoire. Annick GIRARDIN a également indiqué que cette décision n’était pas conforme aux échanges qui ont eu lieu avec le Ministre lors du vote de la loi à l’Assemblée Nationale.
En effet, si la loi est du ressort du législateur (parlementaires), celui-ci n’a aucun moyen de contrôle sur la rédaction des décrets d’application, qui elle, relève des administrations. De plus, le Ministère n’a pas manqué de faire remarquer au Député que la Collectivité avait été sollicitée pour avis, et que le Conseil Territorial, dont la consultation est obligatoire et prévue par la loi, par la voix de son Conseil Exécutif, avait pourtant bien émis un avis favorable, sans réserves, sur ce décret d’application en décembre 2009.
Avant d’agir auprès du Gouvernement et de demander un assouplissement des règles d’attribution de l’aide, le Député a souhaité faire le point avec l’ensemble des hôteliers pour vérifier leurs souhaits et évaluer les difficultés des procédures de classement. Annick GIRARDIN a donc invité les professionnels à une réunion de travail, ce lundi 15 mars à 14h30 à la CACIMA.

Étaient également présents lors de cet échange la CACIMA, le CRT et le service économique de la Préfecture.

La plus grande partie des professionnels présents s’est dit favorable à l’idée d’entamer une procédure de classement, estimant que le secteur touristique avait tout à gagner à pouvoir afficher un classement officiel, basé sur le système des étoiles. Ils gagneraient ainsi en lisibilité auprès de la clientèle qui est aujourd’hui habituée à ce type de référence. C’est également pour les professionnels une reconnaissance de la qualité de leurs établissements, mais aussi une incitation au maintien de cette qualité.

Ils ont également souhaité mettre en place une action collective pour mutualiser le coût de la venue obligatoire, dans le cadre de la démarche de classement, d’un cabinet d’expertise. Les professionnels ont sollicité l’accompagnement de la CACIMA et des pouvoirs publics pour réaliser cette action.

L’objectif de cette première réunion, qui était de connaître la position des professionnels de l’hôtellerie et du tourisme sur la demande de classement de leur établissement et sur la mise en route d’une action collective, est donc atteint. Reste maintenant à étudier comment cette opération pourra être mise en oeuvre dans la pratique.

Tourisme : quelques commentaires pour faire réfléchir

Vous pourrez lire ci-après, un courriel que m’a fait parvenir une touriste française, établie au Canada, qui a visité nos îles cet été pour la troisième fois.

Mme FALCIMAIGNE voulait faire part de son constat et de ses commentaires quant à notre offre touristique. Ceux-ci sont francs et directs, et ils ont le mérite de mettre en exergue certains dysfonctionnements ou incohérences du produit touristique Saint-Pierre et Miquelon, du point de vue d’un visiteur.

Mme FALCIMAIGNE m’a demandé de communiquer son courriel aux autorités compétentes et aux représentations des professionnels du tourisme, ce qui a été fait, mais aussi de communiquer le contenu de son courriel à la population.

Chers St-Pierrais et Miquelonnais,

C’est la troisième fois que nous venons vous voir : nous avions passé trois jours en 1999, cinq en 2003 et cette année, venant de Sydney par avion, nous avions le choix entre arriver le jeudi et partir le dimanche suivant ou rester jusqu’au jeudi suivant et c’est ce que nous avons décidé. Une semaine, donc, chez vous. Nous aimons l’atmosphère de St-Pierre qui me touche particulièrement, en tant que Française résidant depuis trente ans au Québec, aimant l’océan et la solitude, l’Acadie et le Pays basque, un mélange de cultures que j’apprécie.

Cependant, nous avons rencontré de nombreux obstacles dont un certain nombre nous ont fait sentir que nous étions « de trop » et conclure que l’activité touristique est peu considérée à SPM. En voici quelques exemples.

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