A la suite des visites de Jean-Michel Blanquer (financement de l’Internat de la Réussite), d’Élisabeth Borne (Réflexions sur le port, financement des digues et du quai de croisière), de Françoise Nyssen (Lancement du patrimoine Mondial de l’Unesco, et mobilisation d’un chargé de poste culture), et de Frédérique Vidal (Signature de la 1ére plateforme de Recherche), nous avons avec Sébastien Lecornu, évoqué les sujets de l’Engagement des élus, Augmentation des dotations, Réflexions sur les compétences des trois collectivités de l’Archipel.
Sebastien Lecornu a pris la mesure des enjeux spécifiques de l’archipel et j’ai pu revenir sur des axes importants de L’État, sur l’accompagnement du Gouvernement.
Répondre à la crise des vocations passe aussi par la simplification du quotidien des élus municipaux.
Sébastien Lecornu, ministre en charge des collectivités territoriales est venu expliquer pourquoi, à la suite du Grand débat national, l’échelon municipal est fondamental pour nos citoyens, et comment il fallait encourager les vocations.
En France, on compte aujourd’hui plus de 500 000 élus municipaux en France, dont 39 % sont des femmes. Mais dans près d’une commune sur deux, les maires ont annoncé ne pas vouloir se représenter aux élections municipales de 2020 ; pour certaines, le risque existe de devoir composer avec des listes incomplètes.
Sur Miquelon, comme sur Saint-Pierre, nous connaissons les difficultés pour constituer des listes, pour motiver encore plus nos concitoyens dans l’engagement municipal. Chacun d’entre nous est un acteur de la cité, libre à lui de s’engager ou non. La charge municipale est un réel sacerdoce de tous les instants.
Le ministre est venu apporter son éclairage sur son parcours – en tant que maire mais aussi président de conseil départemental – mais surtout écouter les élus qui répondent au quotidien, aux demandes de nos concitoyens, et qui doivent faire face aux particularismes locaux qui compliquent la gestion des équipes : enneigement, double insularité, abattoir pour Miquelon, etc… Il a compris que des dotations spécifiques complémentaires étaient justifiées, et il a indiqué que la dotation globale de fonctionnement (DGF) allait croitre.
Nous nous sommes également penchés sur la répartition des compétences des collectivités.
Ses questions étaient justes et nous rappelaient l’urgence d’agir : comment nos services d’incendie et de secours peuvent-ils continuer à fonctionner avec un système communal actuel ? Comment moderniser le fonctionnement ? Quel est le rôle possible de la collectivité territoriale dans ce domaine ?
De la même façon s’est posée la question avec les élus municipaux, de la modernisation du réseau d’eau et d’assainissement, des déchets. Tels sont les enjeux présentés à tous, en totale liberté, sans avis préconçus. Les deux mairies ont demandé une clarification des compétences et tous les points de vue ont pu être discutés.
Des mesures concrètes et des avancées pour les Miquelonnais
A Miquelon, Sébastien Lecornu a longuement interrogé les services de l’Etat sur la Maison France Services. Installée au sein de la délégation, le ministre a garanti tout l’accompagnement de ses services, et la possibilité d’un ETP supplémentaire pour renforcer le service public.
Nous avons évoqué la réhabilitation des barrières de protection du littoral sur l’isthme. J’ai demandé à la DTAM en lien étroit avec la commune de Miquelon, de lancer immédiatement une opération de réhabilitation des dunes pour amortir et tenter de prévenir l’accélération de l’érosion.
Contrat Etat Région : une ambition pour le territoire avec des réalisations concrètes d’ici 2022 !
Pour 2019-2022, nous avons atteint avec la collectivité plus de 38M€ de crédits à engager sur l’Archipel. Il est de l’ordre de 19 M€ pour l’État en dehors des dotations « Sport » qui atteindront 1M€ pour la durée du contrat.
Ces montants seront les montants investis sur 4 ans, avec le concours du Ministère et de la collectivité à 50% chacun.
Alors, nous avons tous hâte que les marchés se concrétisent en 2019 et en 2020. Les impatiences sont nombreuses et elles sont miennes ! Car au-delà du contrat, d’autres opérations sont en cours.
- Le quai des ferrys de la collectivité devra être rapidement réalisé une fois que l’instruction sera achevée et que le projet sera accepté par tous nos concitoyens.
- Le quai de croisière dont le marché dont le financement vient d’être confirmé.
- L’internat de la réussite dont le marché est attendu pour début 2020.
- La modernisation de l’aéroport pour 4 millions d’euros.
Pour une formation professionnelle rénovée, efficace et conduite par les Saint-Pierrais et Miquelonnais.
Lors de ce déplacement, j’ai honoré mon engagement : celui d’accompagner rapidement les partenaires sociaux dans leur projet de réflexion de la formation professionnelle. Une préfiguratrice est ainsi sur l’archipel depuis quelques jours et reviendra en septembre, pour proposer des hypothèses concrètes. Je veux qu’on avance bien et vite en partenariat avec la collectivité, tout en respectant les enjeux de chacun des partenaires.
L’affaire du « Punch »
J’ai voulu répondre à la particularité des festivités dans les territoires et j’ai rencontré les deux associations du « dunefest » et de « Rock&Rhum ». Un peu de technique juridique : à Saint-Pierre et Miquelon, l’article L3334-2 du code de la santé publique prévoit que, dans les débits de boissons temporaires organisés par des associations à l’occasion de fêtes ou manifestations publiques il ne peut être vendu ou offert, sous quelque forme que ce soit, que des boissons des groupes un et trois définis à l’article L3321-1, c’est à dire principalement de la bière et du vin. C’est une mesure saine de prévention et je reste intraitable, notamment sur la question de l’ivresse publique et de la conduite en état d’alcoolémie !
On sait aussi que dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique, le préfet peut autoriser par voie d’arrêté la vente de boissons de quatrième groupe (du rhum donc…) dont la consommation y est traditionnelle dans la limite maximum de quatre jours par an.
Je sais que sur l’archipel, à Saint-Pierre-et-Miquelon, outre le vin et la bière, il est de tradition de servir lors des ces éventements des cocktails/punchs composés d’un mélange de jus de fruit et d’alcool de 4eme catégorie notamment du rhum.
Le député Stéphane Claireaux qui était présent à la réunion, proposera à l’assemblée nationale que cette disposition spécifique aux Antilles puisse être étendue à SPM afin d’autoriser la vente de cocktails-punchs par les associations lorsqu’elles sont autorisées à ouvrir un débit de boissons temporaires. Nous allons y travailler avec le cabinet de la Ministre de la Santé.
Chers concitoyens de l’archipel, toute mon action se porte vers les outre-mer, vers Saint-Pierre et Miquelon. Vous pouvez compter sur ma détermination pour continuer à faire parler de l’archipel, pour renforcer son attractivité, pour développer nos économies et bien évidemment préserver notre identité et notre culture.
Bon été à toutes et à tous !
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