Pour les européennes, notre responsabilité est de tracer une trajectoire et celle que je porte est claire: c’est la trajectoire outre-mer 5.0 (zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole, zéro exclusion et zéro vulnérabilité au risque climatique) pour 2030.
Les Européens sont appelés aux urnes pour déterminer leurs représentants au Parlement Européen. Ce vote intervient au moment où le défi pour l’Europe est immense! L’urgence écologique est réelle, et personne ne pourra répondre seul. J’ai participé activement à la signature de l’accord de Paris en étant en charge des Petits Etats Insulaires en Développement. Je sais à quel point ces territoires sont fragiles, je sais à quel point la solution est politique, mais surtout, je sais que la France peut, par ses outre-mer, apporter dès aujourd’hui une partie de la solution. Concrètement. Efficacement. Je suis pragmatique.
Je ne crois qu’à la preuve par le réel, par ce qui est réalisé. Nos territoires sont presque tous situés dans la bande intertropicale, là où le changement sera le plus perceptible. Grâce à eux, la France est présente sur les trois océans, et noue des relations de voisinage uniques avec de grands pays, porteurs eux aussi de solutions.
Il ne faut pas se tromper d’enjeux. Ne pas choisir c’est choisir la revendication et l’opposition. En Europe, cela revient à choisir l’isolement, et donc l’inaction! Aujourd’hui, seule l’inaction, seul le renoncement, sont coupables. Je veux pouvoir dire demain à nos enfants, nous étions là et nous avons agi!
Il faut revenir au sens de l’Europe. On ne fait pas l’union sur des traités ou des normes, on fait l’union sur des rencontres, sur des idées, sur des projets. On fait l’union sur des réalisations. On fait l’union aussi sur le rejet de la guerre, des morts et de la haine. Le projet européen auquel je crois, c’est celui d’une Europe sociale, progressiste, humaniste, solidaire mais aussi d’une Europe plus proche de nous, de notre vie au quotidien, plus réaliste et plus juste. Mais ce que nous voulons, c’est surtout une Europe responsable, engagée avec courage dans la lutte pour l’adaptation de la société aux changements et contre le dérèglement climatique.
Le projet européen mérite mieux qu’un concours de mensonges et de mauvaise foi. L’Europe est au cœur de nos vies, de notre quotidien: nos déplacements, nos énergies, la gestion de nos déchets, notre parcours professionnel, comment dire que l’Europe ne nous concerne pas? Qui peut dire qu’il ne veut pas peser dans ces décisions, qu’il ne veut pas décider de son destin? Pourquoi laisser à d’autres le soin d’avancer sans notre avis? Soyons au cœur de la décision! Saisissons notre destin, en responsabilité.
Va-t-on enfin reconnaître aussi que les peuples européens sur le continent comme dans nos outre-mer ont grandi grâce à cette union comme jamais depuis des siècles? Et nous avons grandi par quelque chose de fragile et d’essentiel, quelque chose qui nous accompagne sans discontinuer pour la première fois depuis plus de 70 ans, quelque chose que nous devons transmettre à nos enfants: la paix!
Pour conquérir le cœur des européens, il faut dire les choses, mais il faut surtout agir. Et la déconstruction, ce n’est pas de l’action. C’est juste de la déconstruction… Et le renoncement, ce n’est pas de la résistance. C’est juste du renoncement.
Agir, c’est le cœur du projet Renaissance porté par Nathalie Loiseau, Pascal Canfin, Catherine Chabaud, Stéphane Bijoux, Max Orville, Tearii Alpha, Sarah Cabarrus Déroche, et les autres candidats de la liste. Un parler vrai, des orientations claires, des actions mesurables et des changements perceptibles au quotidien! Notre responsabilité est de tracer une trajectoire claire, et celle que je porte pour les outre-mer est claire: c’est la trajectoire outre-mer 5.0 (zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole, zéro exclusion et zéro vulnérabilité au risque climatique) que je fixe dans le calendrier des accords de Paris, soit 2030.
Notre Europe est plurielle et universelle et mieux, grâce à l’Archipel de France, elle est même planétaire! Les douze outre-mer français comptent près de trois millions d’habitants fiers d’être les portes de l’Europe sur les trois océans, fiers de nouer des relations avec leurs voisinages et fiers de faire ainsi rayonner de par le monde l’utopie européenne. Cette utopie est pourtant concrète dans nos outre-mer: ce sont des écoles, des collèges, des lycées, des stations d’épuration, des routes, des ponts, des aéroports ou des ports en eaux profondes. Ce sont aussi des filières agricoles performantes, et moins polluantes, des entreprises compétitives et des pôles d’innovation aux équipements de pointe. L’Europe en outre-mer, c’est plus de 5 milliards d’euros pour les infrastructures, les équipements, la formation, la coopération régionale. A ceux qui choisissent, pour des raisons de circonstance, des calculs de courte vue, des ambitions de médiocrité, des combinaisons personnelles égoïstes, de remettre en cause ce projet, en attisant les peurs et les rancœurs, en désignant des faux coupables et en cristallisant les antagonismes, je veux rappeler que la France ne sera jamais aussi puissante qu’en étant membre d’une Europe forte. C’est l’héritage d’Aimé Césaire: il n’y a pas de salut dans le repli sur soi!
C’est aussi la leçon de vie de Gerty Archimède. Avocate, première députée femme guadeloupéenne, qui a accueilli chez elle Angela Davis en 1969: il n’y a pas de victoire sans combattre ensemble pour nos idéaux, pour nos droits, pour nos territoires!
Le repli c’est le confort facile d’un entre-soi stérile, au lieu de choisir l’ambition enthousiasmante de l’ouverture à tous les possibles. Cette nouvelle Europe que nous voulons dessiner, c’est une Europe de l’action.