La place des outre-mer dans l’audiovisuel public

Il y a un an, lorsque le Gouvernement lançait sa réflexion sur la transformation de l’audiovisuel public, nous partions d’un constat commun : la représentation des ultramarins et de leurs territoires est encore trop faible sur les chaines publiques françaises. 

À ce sujet, J’ai rencontré à plusieurs reprises Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions. C’était également l’objet de notre entretien aujourd’hui. 

Nous nous sommes réjouies que la situation commence à évoluer dans le bon sens. Il y a quinze jours, France Télévisions annonçait que « Les Témoins d’Outre-mer », une émission quotidienne de débat et d’actualité jusqu’ici diffusée sur France O, sera programmée dès septembre sur la chaîne France 3  à 8h50. C’est encourageant, mais il ne faut pas s’en contenter !

Demain, l’audiovisuel public devra montrer tous les visages de la France.

Journée Mondiale des Océans

À eux seuls, les outre-mer représentent 97% de la superficie des eaux maritimes françaises. Avec 11 millions de km² de zone économique exclusive (ZEE), les territoires ultramarins permettent à la #France d’être la 2e puissance maritime mondiale.

L’océan représente également un puissant levier de développement économique : il engendre 70 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an et constitue 310 000 emplois.

C’est aussi un espace de souveraineté qu’il faut défendre. Je remercie ici l’action de l’armée française qui œuvre au quotidien pour protéger nos espaces maritimes.

Toutefois, comme toute ressource naturelle, l’océan n’est pas inépuisable. En poursuivant son exploitation de manière inconsidérée, nous exposons nos générations et les générations futures à des risques incalculables. Mon objectif : le développement d’une économie bleue durable et responsable.

Chaque année, 12,7 millions de tonnes de plastique finissent au fond des eaux. Nos océans et la biodiversité marine qu’ils abritent doivent être protégés et préservés. C’est l’un des enjeux de la Trajectoire Outre-mer 5.0 et c’est également celui de la loi anti-gaspillage portée par ma collègue Brune Poirson.

Aujourd’hui, nous avons encore le choix. Demain, nous ne l’aurons plus.

Photo : P. CARRERE

La biodiversité du bassin Atlantique à l’honneur au Sénat

Je suis intervenue cet après-midi sur la biodiversité ultramarine à l’occasion de la seconde édition des conférences organisées par la Délégation sénatoriale aux outre-mer. Après une première édition consacrée au Pacifique, le bassin atlantique était à l’honneur en 2019 !

C’était l’occasion d’évoquer les plateformes de recherche par bassin maritime que je souhaite lancer avec ma collègue Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’enseignement supérieur. Elle m’avait accompagnée dans l’Archipel en février 2019 afin de signer une convention de préfiguration de la plateforme subarctique à SPM.

Retrouvez l’intégralité de mon discours prononcé au Sénat :

Exécution 2018 des crédits outre-mer : jamais un Gouvernement n’a mis autant de crédits à disposition des territoires d’outre-mer !

Dans le cadre du Printemps de l’évaluation, action annuelle d’évaluation des politiques publiques menée par l’Assemblée nationale, j’ai été auditionnée hier par la commission des finances afin de présenter l’exécution 2018 des crédits de la mission outre-mer.

En bref : jamais le budget du ministère des outre-mer n’a été aussi élevé, jamais un Gouvernement n’a mis autant de crédits à disposition des territoires.

Je vous invite à lire le communiqué de presse publié à l’issue de cette audition.

Qu’est ce que le Printemps de l’évaluation ?
La seconde édition du Printemps de l’évaluation se déroule du 28 mai au 6 juin 2019. Tour à tour, les ministres sont auditionnés par les parlementaires de la commission des finances de l’Assemblée nationale sur l’exécution des crédits budgétaires alloués aux missions qui relèvent de leur ministère.

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Face à l’urgence écologique, s’abstenir c’est choisir l’inaction

Pour les européennes, notre responsabilité est de tracer une trajectoire et celle que je porte est claire: c’est la trajectoire outre-mer 5.0 (zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole, zéro exclusion et zéro vulnérabilité au risque climatique) pour 2030.

Les Européens sont appelés aux urnes pour déterminer leurs représentants au Parlement Européen. Ce vote intervient au moment où le défi pour l’Europe est immense! L’urgence écologique est réelle, et personne ne pourra répondre seul. J’ai participé activement à la signature de l’accord de Paris en étant en charge des Petits Etats Insulaires en Développement. Je sais à quel point ces territoires sont fragiles, je sais à quel point la solution est politique, mais surtout, je sais que la France peut, par ses outre-mer, apporter dès aujourd’hui une partie de la solution. Concrètement. Efficacement. Je suis pragmatique.

Je ne crois qu’à la preuve par le réel, par ce qui est réalisé. Nos territoires sont presque tous situés dans la bande intertropicale, là où le changement sera le plus perceptible. Grâce à eux, la France est présente sur les trois océans, et noue des relations de voisinage uniques avec de grands pays, porteurs eux aussi de solutions.

Il ne faut pas se tromper d’enjeux. Ne pas choisir c’est choisir la revendication et l’opposition. En Europe, cela revient à choisir l’isolement, et donc l’inaction! Aujourd’hui, seule l’inaction, seul le renoncement, sont coupables. Je veux pouvoir dire demain à nos enfants, nous étions là et nous avons agi!

Il faut revenir au sens de l’Europe. On ne fait pas l’union sur des traités ou des normes, on fait l’union sur des rencontres, sur des idées, sur des projets. On fait l’union sur des réalisations. On fait l’union aussi sur le rejet de la guerre, des morts et de la haine. Le projet européen auquel je crois, c’est celui d’une Europe sociale, progressiste, humaniste, solidaire mais aussi d’une Europe plus proche de nous, de notre vie au quotidien, plus réaliste et plus juste. Mais ce que nous voulons, c’est surtout une Europe responsable, engagée avec courage dans la lutte pour l’adaptation de la société aux changements et contre le dérèglement climatique.

Le projet européen mérite mieux qu’un concours de mensonges et de mauvaise foi. L’Europe est au cœur de nos vies, de notre quotidien: nos déplacements, nos énergies, la gestion de nos déchets, notre parcours professionnel, comment dire que l’Europe ne nous concerne pas? Qui peut dire qu’il ne veut pas peser dans ces décisions, qu’il ne veut pas décider de son destin? Pourquoi laisser à d’autres le soin d’avancer sans notre avis? Soyons au cœur de la décision! Saisissons notre destin, en responsabilité.

Va-t-on enfin reconnaître aussi que les peuples européens sur le continent comme dans nos outre-mer ont grandi grâce à cette union comme jamais depuis des siècles? Et nous avons grandi par quelque chose de fragile et d’essentiel, quelque chose qui nous accompagne sans discontinuer pour la première fois depuis plus de 70 ans, quelque chose que nous devons transmettre à nos enfants: la paix!

Pour conquérir le cœur des européens, il faut dire les choses, mais il faut surtout agir. Et la déconstruction, ce n’est pas de l’action. C’est juste de la déconstruction… Et le renoncement, ce n’est pas de la résistance. C’est juste du renoncement.

Agir, c’est le cœur du projet Renaissance porté par Nathalie Loiseau, Pascal Canfin, Catherine Chabaud, Stéphane Bijoux, Max Orville, Tearii Alpha, Sarah Cabarrus Déroche, et les autres candidats de la liste. Un parler vrai, des orientations claires, des actions mesurables et des changements perceptibles au quotidien! Notre responsabilité est de tracer une trajectoire claire, et celle que je porte pour les outre-mer est claire: c’est la trajectoire outre-mer 5.0 (zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole, zéro exclusion et zéro vulnérabilité au risque climatique) que je fixe dans le calendrier des accords de Paris, soit 2030.

Notre Europe est plurielle et universelle et mieux, grâce à l’Archipel de France, elle est même planétaire! Les douze outre-mer français comptent près de trois millions d’habitants fiers d’être les portes de l’Europe sur les trois océans, fiers de nouer des relations avec leurs voisinages et fiers de faire ainsi rayonner de par le monde l’utopie européenne. Cette utopie est pourtant concrète dans nos outre-mer: ce sont des écoles, des collèges, des lycées, des stations d’épuration, des routes, des ponts, des aéroports ou des ports en eaux profondes. Ce sont aussi des filières agricoles performantes, et moins polluantes, des entreprises compétitives et des pôles d’innovation aux équipements de pointe. L’Europe en outre-mer, c’est plus de 5 milliards d’euros pour les infrastructures, les équipements, la formation, la coopération régionale. A ceux qui choisissent, pour des raisons de circonstance, des calculs de courte vue, des ambitions de médiocrité, des combinaisons personnelles égoïstes, de remettre en cause ce projet, en attisant les peurs et les rancœurs, en désignant des faux coupables et en cristallisant les antagonismes, je veux rappeler que la France ne sera jamais aussi puissante qu’en étant membre d’une Europe forte. C’est l’héritage d’Aimé Césaire: il n’y a pas de salut dans le repli sur soi!

C’est aussi la leçon de vie de Gerty Archimède. Avocate, première députée femme guadeloupéenne, qui a accueilli chez elle Angela Davis en 1969: il n’y a pas de victoire sans combattre ensemble pour nos idéaux, pour nos droits, pour nos territoires!

Le repli c’est le confort facile d’un entre-soi stérile, au lieu de choisir l’ambition enthousiasmante de l’ouverture à tous les possibles. Cette nouvelle Europe que nous voulons dessiner, c’est une Europe de l’action.

Commémoration du 8 mai 1945 à Saint-Pierre-et-Miquelon

 

Hier, j’ai tenu à participer à la commémoration du 74e anniversaire de la victoire des Alliés face à l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945. Avec émotion, je me suis d’abord rendue sur la place du Général de Gaulle, puis au monument aux morts de Saint-Pierre en compagnie d’élus et de citoyens.

J’ai été particulièrement honorée par la présence de trois anciens combattants : MM. Eugène THÉAULT, Président Honoraire des anciens combattants, Président de l’ancienne section de Saint-Pierre-et-Miquelon de l’amicale des FNFL, Ancienne section des Français Libres ; Gérald DODEMAN, Président des anciens combattants ; et André FRIOULT, Président de l’Association Rhin et Danube.

J’ai été aussi très touchée du déplacement de nos jeunes Saint-Pierrais et Miquelonnais. À travers cet héritage, à travers ces commémorations absolument nécessaires, nous leurs donnons des clés essentielles à la construction de leur citoyenneté et de leur avenir commun. Ce devoir de mémoire, nous le devons aux vivants comme aux morts, à celles et ceux qui ont défendu le territoire national et ses idéaux.

Retrouvez le discours que j’ai prononcé à cette occasion en cliquant sur le lien ci-dessous :

Intervention d’A.GIRARDIN – Commémoration du 8 mai 1945

Remise de l’Ordre national du mérite à une Saint-Pierraise et Miquelonnaise.

J’ai été particulièrement fière et heureuse de remettre hier, à Saint-Martin, l’Ordre national du mérite à la Saint-Pierraise et Miquelonnaise, Natacha Morazé, qui en ayant fait preuve d’un dévouement exemplaire et d’un courage sans faille après le passage de l’ouragan Irma en septembre 2017, a porté haut les couleurs de notre Archipel sur un autre territoire d’outre-mer.

Retrouvez le discours que j’ai prononcé à cette occasion en cliquant sur le lien ci-dessous :

Intervention d’A.GIRARDIN- Remise de l’Ordre national du mérite à Mme MORAZE

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Martinique : un déplacement au rythme des vagues.

J’étais la semaine dernière en Martinique pour une visite officielle rythmée par des séquences liées à la mer et l’économie bleue. Après avoir fait un point sur l’état d’avancement de plusieurs projets des Assises des outre-mer, dont celui du grand port maritime de Martinique, j’ai eu l’honneur de baptiser le navire CMA CGM Fort-de-France, le premier opérateur maritime des Antilles françaises. J’ai même pu m’essayer à une discipline nautique spécifiquement martiniquaise : la Yole !

Au port de Fort-de-France, à plus de 40 mètres de hauteur, j’ai échangé avec le Président du directoire du grand port maritime et le président de la collectivité territoriale de la Martinique sur l’avancement de leur projet de développement de l’activité de la croisière et de modernisation de leurs infrastructures portuaires, qui viendra compléter l’agrandissement du port maritime de Martinique. C’est d’ailleurs ce projet d’agrandissement qui a permis l’arrivée du porte-conteneurs CMA CGM Fort-de-France que j’ai eu l’honneur de baptiser en présence de M. Saadé, président directeur général du groupe CMA-CGM : un moment d’une grande émotion qui restera gravé dans ma mémoire. Ce navire de 219 mètres de longueur, de 35,6 mètres de large et d’une capacité de 3504 conteneurs, se trouve être le tout premier d’une série de quatre navires conçus spécifiquement pour la desserte des Antilles françaises.

Vous savez à quel point je suis attachée au développement de l’économie bleue dans les outre-mer, c’est pourquoi j’étais particulièrement fière de pouvoir participer à ce baptême qui actait le renforcement de nos bases maritimes ultramarines. En connectant six ports : Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Dunkerque, Anvers, Le Havre et Montoir-de-Bretagne, je suis convaincue que le Fort-de-France participera au rayonnement des outre-mer et de leurs marchandises sur l’ensemble du territoire national !

Le rayonnement des outre-mer passe aussi par la promotion de la richesse de la culture ultramarine et c’est ce que permettrait l’inscription de la yole ronde de Martinique au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La Yole, c’est un peu le doris des Martiniquais : utilisée à l’origine par les marins-pêcheurs, elle fait aujourd’hui partie intégrante de la culture martiniquaise. Vous imaginez bien que la Saint-Pierraise que je suis n’a pas hésité une seconde à faire un tour dans ce bateau à coque arrondie. Accompagnée de mon collègue Franck Riester, ministre de la culture, un équipage expérimenté nous a permis de tester cette embarcation traditionnelle. Deux ministres dans une yole : il paraît que c’était une première !

 

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