En Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour la solidarité internationale et la coopération décentralisée

La secrétaire d’État s’est rendue aujourd’hui à Lille à la rencontre des acteurs de la solidarité internationale de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Au centre Gaïa, centre unique en France qui forme et éduque à la citoyenneté et à la solidarité internationale dès le plus jeune âge. Elle y a échangé avec les éducateurs et les jeunes d’une classe de CM2 autour des défis du développement durable de la planète en participant à un atelier d’immersion « cap sur le Sénégal ». Dans un décor reconstituant un village et un quartier de pêcheurs, les enfants sont amenés à découvrir la vie au Sénégal et les réalités auxquelles fait face au quotidien sa population. Le centre Gaia propose par ailleurs un « parcours Volon’Terre », jeu de piste pédagogique qui permet d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les élèves aux enjeux mondiaux et locaux du développement durable. Ouvert en 2006, le centre Gaia a bénéficié du soutien financier de l’Etat et de l’Union européenne.

Annick Girardin a également rencontré les acteurs régionaux de la coopération décentralisée et de la solidarité internationale à l’espace collaboratif « la Grappe ». Lors de cet échange, elle a réitéré son soutien à la coopération décentralisée dans la région.

La secrétaire d’État a conclu sa visite par une conférence à la faculté Libre de Droit sur le suivi de l’Accord de Paris sur le climat où elle a présenté les actions nécessaires à la mise en œuvre des avancées de la COP21. Après avoir répondu aux questions d’Aurélien Raccah, elle a également retrouvé un Saint-Pierrais étudiant de l’université et membre de l’association européenne de sa licence, Guillaume Divet.

Avec Guillaume Divet et Aurélien Raccah

2e sommet sur l’Économie bleue à Abou Dhabi

La secrétaire d’État a participé ce mardi 19 janvier au deuxième sommet sur l’économie bleue, organisé à Abou Dhabi par les Émirats Arabes Unis et les Seychelles.

Cet évènement international, qui a pour thème « un océan, un avenir », s’inscrit dans le suivi de l’accord de Paris et la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable 14 adopté en 2015 qui concerne la conservation et l’exploitation durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable. Dans son discours, Annick Girardin a rappelé que l’océan est le principal régulateur du climat mondial et qu’à ce titre la première réponse au réchauffement climatique est une meilleure gestion des ressources marines :

Monsieur le Ministre et envoyé spécial pour l’énergie et le changement climatique des Emirats Arabes Unis,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
 
L’Accord de Paris, que nous avons adopté lors de la COP21, incarne un formidable élan pour la protection de la planète, de ses habitants et de ses écosystèmes.
Le préambule de cet accord marque un tournant en reconnaissant, comme jamais auparavant, l’importance de la protection des océans, parce que leur rôle dans la protection du climat est majeur. Sans océans en bonne santé, sans leur capacité à stocker du CO2, mais aussi à fournir à ceux qui en dépendent, la nourriture, l’énergie et tant d’autres biens et services, nous ne réussirons pas à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, limiter le réchauffement de la planète en deçà de 2°C, voir 1,5°C.
Cette vision, elle est portée depuis longtemps par certains états insulaires, comme les Seychelles – que je remercie ici pour leur fort engagement – ou encore par l’ensemble des petits états insulaires en développement qui se sont réunis à Samoa en 2014 – j’ai eu le privilège de participer à ces échanges.
Tous ces acteurs ont fait le pari que l’économie bleue représente un formidable levier d’action pour le développement durable et la réduction de la pauvreté. Je viens moi-même d’un territoire insulaire français et en suis convaincue.
La France, qui possède le deuxième domaine maritime au monde, se situe en pointe dans ce secteur, avec un riche tissu d’entreprises qui valorisent les bioressources marines comme source naturelle d’innovation, mais aussi les énergies marines.
Ce potentiel des océans, considérable, est menacé par les effets du réchauffement climatique. L’acidification et le réchauffement des eaux, nous le savons tous ici, modifient les propriétés de l’océan et dégradent les écosystèmes marins, réduisant la diversité et le nombre des espèces. Cela aura de lourdes conséquences sur notre mode de vie.
Mais ne cédons pas au pessimisme : les ressources marines, si elles sont gérées de façon durable, sont nos principales alliées dans l’atténuation du réchauffement climatique.
L’océan étant le principal régulateur du climat mondial, la façon dont nous allons gérer ces ressources déterminera donc en grande partie la réponse que nous allons apporter à la problématique du réchauffement climatique.
C’est pour cela que notre réunion d’aujourd’hui est, grâce à l’engagement des Émirats Arabes Unis et de la République des Seychelles, si importante.
Cette réunion perpétue aussi l’esprit de la COP21 et de l’Accord de Paris sur le climat.
Chaque Etat a des responsabilités dans ce défi. La France entend assumer les siennes à deux niveaux.
Le premier niveau, c’est l’exemplarité : il faut mieux protéger la biodiversité marine et trouver des techniques et des stratégies d’exploitation durables de ces ressources. Concernant la protection de la biodiversité, la France a fait des progrès considérables ces dernières années, plus de 16 % de ses eaux territoriales sont des aires marines protégées, 20 % le seront d’ici la fin de l’année.
Mais il faut aller plus loin que la simple protection, c’est le deuxième niveau, et agir en faveur d’une économie bleue globale, synonyme d’utilisation durable des ressources de la mer.
Pour cela, il nous faut notamment développer et partager les énergies marines renouvelables et les biotechnologies marines. Les mécanismes de transfert des technologies et de renforcement des capacités prévus par l’Accord de Paris sur le climat doivent servir à cela.
C’est aussi le sens de l’initiative CREWS sur les systèmes d’alertes que j’ai lancé avec l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays Bas et le Japon lors de la COP21. Son objectif est simple : permettre à tous ceux qui, dans les pays vulnérables sont menacés par les catastrophes climatiques, en particulier les cyclones et les tempêtes, d’être prévenu bien en amont de l’arrivé d’un tel évènement et de pouvoir se mettre à l’abri. Nous avons mobilisé 80 millions d’euros pour cela d’ici 2020, et je lance aujourd’hui un appel pour que d’autres pays rejoignent cette coalition.
Il faut également agir sur les sources de pollutions venant de l’économie bleue et réduire les émissions liées aux activités maritimes.
La France a fait la demande de généraliser à l’échelle internationale un système obligatoire de surveillance, de déclaration et de vérification des émissions de CO2 issues du trafic maritime.
L’adaptation est aussi au cœur de l’économie bleue. Nous devons soutenir le développement et la diffusion des connaissances scientifiques sur les océans afin de produire des outils d’évaluation, de planification et de prospective. Nous devons également soutenir le développement de stratégies d’adaptation pour les territoires côtiers et insulaires vulnérables.
Là aussi, la France et ses partenaires entendent innover. A la demande des Seychelles, nous avons choisi d’explorer un projet de conversion de dette pour l’adaptation aux effets du dérèglement climatique. Ce projet va permettre à cet archipel de l’océan indien de consacrer plus de ressources à la protection de sa très riche biodiversité, pourtant menacée par le réchauffement et notamment par les effets d’El Niño, particulièrement violent cette année.
Je suis donc particulièrement fière que l’Accord de Paris ait fait entrer pour la première fois le terme « océans » dans le texte d’un accord climatique.
La COP21 a aussi été la première à dédier une journée entière aux océans. Le 3 décembre, les acteurs de la société civile, de l’économie et de la recherche se sont mobilisés avec succès pour faire entendre l’urgence de la situation.
L’Accord de Paris a pour la première fois inscrit dans le marbre onusien l’engagement de tous les acteurs de la société civile, les associations, les centres de recherche, mais aussi les collectivités territoriales, qui sont souvent en première ligne pour gérer les effets du dérèglement climatique, et enfin les entreprises, indispensable au terme même d’économie bleue.
Le temps où la simple protection de quelques zones marines vulnérables semblait suffire pour sauver les océans est révolu. Il est désormais nécessaire de penser l’ensemble des questions océaniques comme un nouveau partenariat économique, social et environnemental avec tous ceux qui vivent et font vivre les océans.
Nous avons plusieurs pistes concrètes de progrès qui doivent nous permettre d’avancer. La France a participé à l’élaboration de la déclaration « Because the Ocean », qui compte à présent plus de 22 Etats signataires – dont les Seychelles et Palaos – qui recouvrent plus de 35% des zones économiques exclusives mondiales.
Avec « Because the Ocean », la France soutient la réalisation d’un rapport spécial sur les enjeux liant océans et climat par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
La France soutient également la mise en œuvre de l’objectif de développement du
rable n°14, nous en discuterons cet après-midi.
A travers l’action du Fonds Français pour l’Environnement mondial, la France finance des opérations œuvrant pour une gouvernance durable et intégrée des territoires côtiers, insulaires et marins, au bénéfice des populations locales et des écosystèmes.
Après une année 2015 historique qui aura consacré la reconnaissance du potentiel de l’économie bleue, 2016 doit être l’année des mesures concrètes pour protéger les ressources marines et en extraire des moyens innovants, essentiels à une transition vers des modes de vie durables.
Je vous remercie.

Au cours de son déplacement, la secrétaire d’État s’est entretenu avec le Président de la République des Seychelles, James Michel, et la ministre du Développement et de la Coopération internationale des Émirats Arabes Unis, Madame Loubna Bint Khalid Al Qassimi.

Annick Girardin a achevé son déplacement par la signature du contrat pour un projet-pilote sur le dessalement entre une entreprise française, Mascara, et une entreprise émiratie, Masdar, qui porte « l’alliance pour  un dessalement propre » lancée dans le cadre de la COP21 et soutenue par la France.

COP21 – L'Accord de Paris adopté

C’est samedi 12 décembre 2015, que la COP21 a été conclue par la présentation d’un projet de texte à midi. Dans son discours, le Président de la République, François Hollande, a rappelé, après Laurent Fabius tous les apports de ce texte.
Après plusieurs heures de tractations et de négociations finales, l’assemblée s’est de nouveau réuni en plénière.
Je ne vois pas d’objection dans la salle, je déclare l’accord de Paris pour le climat adopté.
C’est par ces mots que Laurent Fabius a mis un terme aux négociations acharnées qui ont cours depuis deux semaines au Bourget.
Une longue ovation et des cris de joie ont suivi dans la salle où étaient réunis les 195 pays qui ont adopté l’Accord de Paris, un accord historique qui doit permettre de lutter contre les changements climatiques.
Dès sa sortie de séance, Annick Girardin a répondu aux questions de SPM1ère et BFMTV.
Le 12 décembre 2015 restera comme une date mémorable dans l’histoire de l’humanité.
Titres de la presse

COP21 : Bilan à mi-chemin sur France Inter

La conférence sur le climat qui se déroule actuellement à Paris, et qui dure jusqu’au 11 décembre, a pour but d’obtenir, pour la première fois en plus de 20 ans de négociations aux Nations Unies, un accord universel juridiquement contraignant sur le climat, afin de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C.

Ce vendredi, les négociations en sont à mi-chemin et de nombreux sujets restent encore à être abordés, tels que l’ojectif de long terme, la différenciation de l’effort et la question de financement. Quel bilan provisoire peut-on en tirer ? Que reste-t-il encore à faire et à décider ?

Annick Girardin, secrétaire d’Etat chargée du développement et la Francophonie, invitée de Nicolas Demorand, a débattu avec :

  • Kathy Jetnil-Kijiner, habitante des Iles Marschall et codirectrice du réseau Jojikum qui lutte pour que les Iles Marshall ne soient pas englouties par les eaux. La traduction sera assurée par Eve Dayre.
  • Alain Grandjean, économiste, fondateur et associé de Carbone4,cabinet de conseil et d’étude sur le carbone

Lancement de l'initiative CREWS

Première semaine de la Conférence de Paris Climat 2015 et déjà des résultats !

La secrétaire d’État chargée du développement et de la francophonie a lancé mardi 1er décembre l’initiative CREWS. Parce que dans les pays pauvres et vulnérables, les données météorologiques sont souvent peu fiables ou totalement absentes, le gouvernement français a proposé à ses partenaires internationaux une initiative pour améliorer les systèmes d’alerte météorologiques et climatiques dangereux, pour protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement. Adoptée lors du dernier G7, elle compte aujourd’hui 6 partenaires financiers, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Australie, la Canada, les Pays-Bas et la France, qui contribuent à hauteur de 80 millions € sur les 100 millions € qui seraient nécessaires pour la pleine mise en œuvre de l’initiative.

Les ministres des pays donateurs et des pays bénéficiaires étaient présents lors du lancement qui a eu lieu à l’Institut Océanographique de la Fondation Albert Ier de Monaco.

Les jours suivants, Annick Girardin a pu présenté à plusieurs reprises l’initiative qu’elle a porté depuis la conférence de Sendaï sur la réduction des risques de catastrophe, tenue en mars 2015 : aujourd’hui lors de la Journée de l’Action avec son homologue allemand, vendredi 4 décembre lors du lancement de l’initiative Hydromet pour les réseaux météorologique en Afrique, à l’initiative de la Banque Mondiale, et le mercredi 2 décembre lors du Plan d’actions Lima-Paris (LPAA).

Le discours de la secrétaire d’État pour la présentation de l’initiative CREWS vendredi 4 septembre :

Mesdames et Messieurs, chers amis
 
Je suis ravie d’être avec vous pour débattre du projet Hydromet pour l’Afrique. Je viens d’un petit territoire marin, un outremer français, Saint Pierre et Miquelon, ou, comme dans beaucoup de Pays, la météo joue un rôle important. Si important d’ailleurs que chaque habitant de l’île termine sa phrase par « Si le temps le permet » car les activités économiques, sociales, les loisirs sont pleinement conditionnés par le changement de temps.
 
La météo et les services qu’elle nous rend font pleinement partie de notre culture, de notre mode de vie. En France, les présentateurs météo, d’ailleurs très engagés sur la protection du climat, sont parmi les personnages de la télévision les plus appréciés par les citoyens.
 
 
 
La météo est donc un pilier essentiel de la vie économique et rend des services incomparables aux agriculteurs, aux pêcheurs, à l’industrie. Il est difficile d’imaginer un monde sans météo.
 
 
Pourtant, et c’est une injustice criante, de nombreux pays d’Afrique ne disposent pas, aujourd’hui, du strict minimum en services météorologiques. Quand un agriculteur français reçoit des prévisions heure par heure pour lui conseiller, par exemple, de protéger ses cultures du gel, l’immense majorité du territoire africain, de ses agriculteurs, ne reçoivent peu ou pas de données.
 
 
Dans un monde ou le climat change, la météorologie est l’une des toutes premières étapes vers l’adaptation !
Sans prévision, sans modèle, sans savoir mesurer les tendances, impossible pour un paysan, un entrepreneur, un industriel de prévoir ses investissements pour l’avenir. L’absence de services météorologiques, c’est une vulnérabilité de plus pour des pays qui sont en première ligne face au dérèglement climatique.
 
Or aujourd’hui, la puissance des ordinateurs, la couverture des satellites, les nouvelles technologies de l’information et de la communication rendent possible une qualité de service exceptionnelle, partout sur la planète. Mais les réseaux d’observation et de prévision, les équipements pour recevoir les données et les diffuser, la formation des professionnels sont encore inadaptées, et explique largement ces disparités.
 
Hydromet est donc là pour corriger cette injustice. Depuis de nombreuses années, la France coopère, en lien étroit avec l’Organisation Mondiale de la Météorologie, pour renforcer l’accès aux données météos et la qualité des prévisions en Afrique. Nous avons beaucoup œuvré au Sahel, en Afrique de l’Est, pour améliorer les modèles de prévision, pour former des ingénieurs capables de mieux anticiper le temps qu’il va faire, et de diffuser ces éléments.
 
Aujourd’hui, ce qu’il faut, c’est changer d’échelle. Changer d’échelle, c’est la promesse d’Hydromet, et c’est pour cela que je suis avec vous aujourd’hui.
 
Changer d’échelle, c’est aussi le sens de l’initiative CREWS, que j’ai lancé avec 8 partenaires mobilisant plus de 80 millions d’euros d’ici 2020 pour développer les systèmes d’alertes face aux catastrophes climatiques d’ici 2020. Ce dispositif, je vous propose de vous le présenter avec une courte vidéo dans quelques minutes.
 
Mais avant de conclure, je voulais vous dire que CREWS et Hydromet vont travailler ensemble pour renforcer la résilience des pays africains. D’un côté, Hydromet va renforcer les capacités météorologiques en Afrique, pour plus de justice climatique. De l’autre, l’initiative CREWS va permettre de renforcer la qualité de la diffusion des informations pour qu’ensemble, nous aidions les pays les plus vulnérables à anticiper les catastrophes climatiques, comme les sécheresses, les inondations ou les cyclones.
 
Je vous remercie.

 

Entretien du mercredi 7 octobre sur SPM1ère

De retour de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York, la secrétaire d’État a donné deux conférences, à Miquelon et à Saint-Pierre , sur la COP21. Interrogée par Ibrahim Ahmed Azi, Annick Girardin revient, suite à son séjour sur l’Archipel, sur les sujets qu’elle a évoqués avec les Saint-Pierrais et Miquelonnais.

Sur la Tour Eiffel pour l'Heure de la Terre

Annick Girardin a, l’invitation de WWF, éteint hier soir en compagnie de Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, d’Anne Hidalgo, Maire de Paris, la Tour Eiffel pour l’Heure de la Terre 2015.

L’Heure de la Terre, ou « Earth Hour » est un évènement mondial organisé par le WWF International depuis 2007. C’est une des plus  grandes manifestations mondiales sur le climat, qui vise à éteindre, pendant une heure, les lumières des grands monuments et à inviter les citoyens à faire de même chez eux, pour manifester leur adhésion à la lutte contre le changement climatique. Ce sont plus de 7000 villes dans 162 pays qui sont mobilisées.

Après l’extinction organisée depuis le Champ de Mars, la secrétaire d’État a été invitée à prononcer un discours au premier étage de la Tour Eiffel.

Madame la Ministre, chère Ségolène
Madame la Maire de Paris, chère Anne,
Madame la Présidente du WWF, chère Isabelle,
Monsieur le Directeur, Cher Philippe,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
 
Permettez-moi avant de commencer d’excuser Laurent Fabius, qui vous aviez convié à cette réunion à laquelle il tenait beaucoup, mais qui est a dû rejoindre Lausanne pour des négociations sur l’Iran.
 
Laissez-moi une nouvelle fois remercier le WWF de cette invitation et de cet évènement qui est devenu un rendez-vous régulier de tous ceux qui, partout sur la planète, luttent contre le dérèglement climatique.
 
Face au dérèglement climatique, vous êtes nombreux à avoir développé des actions de sensibilisation du grand public, et parfois même de vos rédactions, pour alerter sur les enjeux du dérèglement climatique.
 
Celle-ci sera indispensable, partout sur la planète, si nous voulons réussir un accord à Paris. Car la lutte contre le dérèglement climatique, ce ne sont pas que des négociateurs réunis dans des salles. Si nous voulons inverser la tendance, construire un accord qui nous remettre sur la trajectoire des 2°C, il nous faut mobiliser tout le monde. Les citoyens, les élus, les collectivités, les entreprises, les scientifiques : chacun peut et doit pouvoir apporter sa contribution à la COP21.
 
C’est pourquoi, je vous répète ici à la fois tous nos remerciements pour votre mobilisation, mais aussi nos encouragements à poursuivre votre engagement, et à parler du climat tout au long de l’année 2015.
 
Notre responsabilité collective, c’est non seulement d’alerter, mais aussi de montrer comment agir. De nombreuses solutions sont développées. Pour les transports propres, pour la production d’énergies renouvelables, pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, les choses ont bougé depuis une dizaine d’années.
 
Je voudrais aussi revenir sur l’état d’esprit dans lequel nous abordons cette COP21.
 
Les grands pays émetteurs se sont mis en marche, notamment sous la pression des ONG et de l’opinion publique. Ce qui a permis d’aboutir in fine à un succès de la COP20 à Lima, de progresser, ce sont bien, pêle-mêle, le financement du Fonds Vert pour les pays pauvres, les engagements de l’Union Européenne, des Etats-Unis, mais aussi – et c’est inédit – de la Chine, les premiers signaux donnés par le monde de la finance qui commence à intégrer le climat comme paramètre de ses décisions.
 
Nous avons aujourd’hui toutes les cartes en mains pour réussir un accord sur le climat à Paris. Mais les discussions seront difficiles jusqu’au bout, car il s’agit pour nous tous de revoir profondément nos modèles de développement. Ce que nous espérons construire à Paris, c’est ce que nous appelons l’alliance de Paris pour le Climat, qui se construirait autour de 4 piliers.
  1. Un nouvel accord universel et juridiquement contraignant ;
  2. Des contributions, c’est-à-dire des engagements de tous les pays, qui devront nous remettre progressivement sur la voie des 2°C ;
  3. Des transferts financiers et un appui pour partager les technologies de la lutte contre le dérèglement climatique ;
  4. Des solutions concrètes, rassemblant tous les acteurs, y compris non gouvernementaux, c’est-à-dire les entreprises, les collectivités locales, les citoyens…
 
Je voudrais dire un mot des solutions concrètes, justement. C’est un sujet que j’évoquais tout à l’heure, avant d’éteindre la tour Eiffel. Je pense en effet, parce que je suis secrétaire d’Etat en charge du développement, parce que je dialogue depuis un an avec les pays pauvres, à ceux qui sont le plus exposés au dérèglement climatique alors qu’ils ne contribuent pas ou peu aux émissions de gaz à effet de serre.
 
Paris ne peut réussir que s’il propose un plan d’action concret vers un développement sans carbone et sans pauvreté. En d’autres termes, Paris ne peut fonctionner que s’il apporte des réponses concrètes aux besoins des populations les plus vulnérables, notamment en matière d’énergie. Paris doit apporter des réponses au milliard de personne qui n’a pas accès à l’électricité. On ne pourra pas demander à des pays de s’engager à réduire leurs émissions, à agir pour le développement durable, si on ne leur offre pas en même temps des solutions.
 
L’Afrique a par exemple le potentiel pour être le leader mondial des énergies renouvelables. Nous devons l’y aider. C’est tout le sens de l’agenda des solutions que nous développons. Je voudrais aussi revenir sur l’état d’esprit dans lequel nous abordons cette COP21.
 
Ma conviction, c’est que nous avons chacun entre nos mains une partie de la solution. C’est le message qu’envoient tous les participants à cette « heure de la terre ». C’est le message qui devra sortir de Paris Climat 2015. Une conférence où chacun se mobilise, une conférence où chacun agit.

Visite d'État aux Philippines

            Chargée des négociations avec les États fragiles et insulaires en vue de la conférence Paris-Climat 2015, la secrétaire d’État a accompagné le Président de la République dans sa visite d’État aux Philippines.  Le pays est l’un des plus touchés par l’élévation des températures et l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.

Mobilisation de l’opinion publique mondiale pour un accord sur le climat

            Outre le renforcement des relations bilatérales avec ce pays d’Asie, l’objectif de cette visite était donc de lancer, sur le terrain, la mobilisation pour un accord sur le climat. Outre Nicolas Hulot, des personnalités internationales engagées pour le climat comme Mélanie Laurent et Marion Cotillard, ont été invitées pour lancer l’appel de Manille et mobiliser l’opinion publique mondiale. Celle-ci jouera un rôle essentiel pour parvenir, fin 2015 à Paris, à un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat.

            La délégation s’est notamment rendue sur l’île de Guiuan, qui avait été dévastée par un typhon en novembre 2013. Les destructions ayant été considérables, l’île est toujours en reconstruction. Pour soutenir cet effort, la secrétaire d’État a signé, en présence du Président de la République un accord de partenariat sur la réhabilitation post-typhon avec l’organisation française ACTED, l’une des principales ONG de reconstruction sur l’île.

Guinée équatoriale, Coupe d’Afrique des Nations

« Être aux côtés de nos partenaires africains aussi lorsqu’ils vont bien ».

A la demande du Président de la République, Annick Girardin s’est rendue en Guinée équatoriale du 8 au 10 février. A cette occasion, elle a assisté à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, qui a vu la victoire de la Côte d’Ivoire. Au journal Le Monde (08/02/2015), la secrétaire d’Etat a déclaré : «La France n’est pas seulement présente avec ses partenaires pour la lutte contre Ebola ou le terrorisme, mais aussi pour les grandes fêtes populaires comme la CAN.»

Annick Girardin s’était avant cela entretenu avec les Ministres guinéens de l’Agriculture et des Forêts et  de la Pêche et de l’Environnement pour évoquer la Conférence Paris Climat. Elle a également visité de la Maison de la Francophonie Leopold Sedar Senghor où elle a rencontré la communauté française de Bata. A cette occasion, Annick Girardin a décoré des Palmes académiques Mme Dolores MBASOGO AKURU MIMBUI, Secrétaire générale de l’Association nationale des Professeurs de Français de Guinée Equatoriale (ANPFGE).