Obtention d’un accord sur la fixation des TAC en zone 3PS avec le Canada

Comme chaque année, les négociations au sein du Conseil consultatif franco-canadien ont porté sur la fixation de plusieurs TAC (morue, sébaste, encornet, plies, pétoncle) cogérés avec le Canada.

Quelques jours après la tenue des négociations au sein du Conseil consultatif franco-canadien pour la gestion des pêches qui s’est réuni les 23 et 24 mars 2021, j’ai obtenu un accord avec le Canada sur la fixation de ces TAC, permettant ainsi l’ouverture de la pêche dans cette zone.

Le principal sujet des négociations a été la fixation du TAC de cabillaud 3PS. Après de nombreux échanges, j’ai obtenu le maintien de 50% du TAC 2020 de cabillaud, ce qui représente en zone 3PS 210 tonnes de captures possibles pour l’année 2021.

Un accord équilibré était nécessaire pour autoriser la pêche dans la zone cogérée. Concernant le cabillaud, qui a été l’enjeu majeur de cette négociation, j’ai obtenu un accord qui permet de préserver les intérêts économiques des pêcheurs tout en limitant les risques de surpêche. Dès l’année prochaine, je mettrai en place avec le Canada un plan de gestion pluriannuel pour donner de la visibilité aux pêcheurs et pour garantir une exploitation de long terme du stock de cabillaud. Le travail va démarrer dès cette année entre la communauté scientifique, les services du Ministère de la Mer et de ceux de la ministre canadienne en charge de la pêche. 

Je salue la collaboration et la qualité du travail mené conjointement avec le Canada. Cet accord signe la fin des négociations entamées il y a plusieurs mois avec ce pays. De nouvelles négociations annuelles auront lieu au 1er trimestre 2022.

Retour sur ma 1ère visite officielle à SPM, 8 mois après ma nomination en tant que ministre de la Mer

Ces 3 jours de visite officielle dans notre Archipel ont été intenses. J’ai souhaité dans cet article, revenir sur quelques points.

Bonne lecture !

Annick GIRARDIN

HOMMAGE A NOS MARINS DISPARUS

La toute première étape de ma visite officielle a débuté par un dépôt de gerbe au monument des marins disparus. C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes recueillis tous ensemble : Préfet, élus, services de l’Etat (DTAM, affaires maritime, marine nationale) et associations, pour rendre un hommage appuyé à nos marins disparus en mer et à tous ceux qui ont fait naufrage sur nos côtes.

J’ai profité de ce moment pour échanger avec les associations présentes : les membres de la société de marins d’abord puis les bénévoles de la SNSM. Ils sont en première ligne quand un accident en mer survient, toujours prêts à risquer leur vie pour en sauver d’autres. Depuis le depuis le début de ce quinquennat, je mets un point d’honneur à aller saluer leur engagement sans faille à chacun de mes déplacements.

Le ministère de la Mer soutient la maison SNSM, nous avons d’ailleurs augmenté la subvention annuelle pour la porter à plus de 10 millions d’euros. Au-delà de l’accompagnement  apporté par l’Etat, il est primordial que chacun à son niveau soutienne cette association indispensable. Les sauveteurs sont bénévoles, le secours des personnes en mer est gratuit, mais l’entretien et le renouvellement de la flotte, les équipements et la formation des sauveteurs représentent un coût important. Nous qui vivons dans un pays de marins, nous nous devons de les soutenir. Je vous encourage donc tous à faire un don, évidemment selon vos possibilités, à la SNSM locale – ou même à vous engager bénévolement !

J’ai aussi profité de la présence des associations Les Disparus du Ravenel et Recherches du Ravenel, pour leur redire ma détermination à relancer les recherches du navire. Un membre de mon cabinet est en charge de ce sujet en lien avec le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) et les affaires maritimes du territoire. Sur ce sujet sensible pour nous tous, j’ai vraiment à cœur de faire avancer les choses.


RENCONTRE AVEC LES ÉLUS

J’ai tenu à échanger avec les trois collectivités et leurs exécutifs élus récemment, pour effectuer un point sur les dossiers auxquels l’Etat apporte son soutien.

Première escale au Conseil territorial, où j’ai pu rencontrer Bernard Briand, 3e président de ce mandat. Nous avons évoqué les missions du ministère de la Mer, ainsi que les différentes aides de l’Etat versées à la Collectivité pour 2021, qui s’élevent à plus de 4 millions d’euros (hors aides au fonctionnement).

Le président, pour sa part, a proposé d’inscrire deux dossiers à l’ordre du jour de notre rencontre : la construction du quai des ferries et la route Miquelon-Langlade.

Le quai des ferries

Contrairement à sa demande initiale, le président n’a pas souhaité évoquer ce projet avec moi, expliquant qu’il était en plein doute sur l’opération. C’est seulement quelques heures après que je comprenais de quoi il était vraiment question.

Je ne comprends toujours pas le choix de Bernard Briand ou, tout du moins, je ne crois pas aux raisons hasardeuses qu’il a avancées.

Je veux redire ici que l’Etat n’a jamais freiné le dossier. Au contraire, tout a été fait pour accompagner la Collectivité dans ses démarches.

Depuis 10 ans, le Conseil territorial fait cavalier seul sur ce projet de quai des ferries, mettant ainsi l’Etat, la commune, les acteurs économiques, les citoyens… devant le fait accompli, qu’il s’agisse du projet en face du square Joffre ou de celui du quai Interpêche.  Il aurait été pourtant beaucoup plus efficace d’associer l’ensemble des acteurs concernés dès le début.

Je me souviens d’ailleurs de la première présentation officielle du projet en 2013.  Victorin Lurel, alors ministre des Outre-mer, était présent et avait posé la question évidente de la co-construction au président de la Collectivité de l’époque. Celui-ci lui apprenait que ni l’Etat, ni le Maire de Saint-Pierre n’avaient été consultés au préalable, qu’il s’agissait de son projet ! J’étais alors députée et conseillère territoriale.

Alors qui peut donc croire que les motifs d’annulation évoqués par M. Briand sont suffisants pour l’abandon d’un projet de plus de 10 ans ? D’autant qu’à l’occasion de cette rencontre, j’avais prévu de lui proposer de porter ensemble la demande de déprescription des fouilles à ma collègue Roselyne Bachelot, ou encore de faire accélérer, avec leur accord, le calendrier d’étude de l’INRAP et la DRASSM afin d’être prêt dès le mois de juin, dans l’intérêt général. 

Malgré cette annonce médiatique,  l’État poursuivra son accompagnement comme cela avait été prévu initialement et le dossier sera finalisé dans les temps dans l’éventualité où le président de la Collectivité revenait sur sa décision.  Le  préfet a ouvert une enquête publique préalable au projet de construction, qui se déroulera du 15 mars au 16 avril inclus. Il a également créé, comme je l’avais annoncé, une cellule technique locale visant à travailler avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) pour juger de l’intérêt de poursuivre ou non cette étude. La réponse sera connue en avril. J’aimerais terminer par une mise au point : cette opération ne coûterait pas un centime à la Collectivité puisqu’elle serait prise en charge à 100 % par l’Etat ! Je m’en suis assurée après tant de polémiques chronophages.

La route de Miquelon-Langlade

Dès le vendredi 26 février, j’ai participé à une réunion sur l’effondrement de la route et ai évoqué la nécessité d’apporter une réponse en trois phases bien distinctes :

  1. Une première phase où des solutions de court terme ont été ou sont en train d’être trouvées pour répondre à l’urgence. Les premiers travaux ont été lancés par la Collectivité puis l’Etat s’est engagé à aménager le chemin de Sauveur après l’arrêté pris par le Maire de Miquelon-Langlade. J’ai créé sur place une cellule de crise, afin qu’elle suive de façon régulière les effets de la météo et des éléments sur l’isthme.
  2. Une phase de moyen terme pendant laquelle il faudra identifier la meilleure façon de reconstruire la route, avant de lancer les travaux pour que celle-ci soit praticable avant le début de l’été. C’est important pour l’économie de Miquelon mais aussi pour les habitants de l’Archipel qui ont besoin d’aller se ressourcer à Langlade après une année pas comme les autres.
  3. Une phase d’élaboration d’une stratégie globale, efficace et pérenne de protection du trait de côte pour les années à venir. Pour l’isthme, mais également pour le village de Miquelon qui est lui aussi concerné par ce phénomène et reste une préoccupation. Des textes importants sont présentés actuellement au parlement, il est possible de donner des réponses et des perspectives.

Des évènements de ce type sont trop importants pour être réglés avec quelques messages sur les réseaux sociaux ou sous la pression. Ces décisions nécessitent du sang froid, de la méthode et de l’humilité et par-dessus tout, de la constance dans l’action.


Avec le Maire de Saint-Pierre, comme avec le Maire de Miquelon-Langlade, nous avons fait le tour des projets phares portés par les deux communes. J’ai pu leur confirmer à cette même occasion que tous, sans exception, feront l’objet d’un soutien financier de l’Etat.

Pendant mes trois années en tant que ministre des Outre-mer, le soutien de l’Etat aux mairies pour leurs projets d’investissement, comme pour les dotations de fonctionnement, a été historique.

Pour la mairie de Saint-Pierre, les aides au fonctionnement et les aides à l’investissement en 2018 était de près de 3,6 millions ; en 2019, de plus de 4,9 millions ; et en 2020, de plus de 5,2 millions d’euros.

Pour la mairie de Miquelon, les aides s’élevaient en 2018 à près d’1,4 millions ; en 2019, à 3,3 millions ; et en 2020, à 3,5 millions d’euros.

Plus globalement, l’Etat a largement soutenu les trois collectivités locales : en 2020 comme en 2021, l’Etat a financé entre 70 et 75% des commandes publiques du territoire.


STRATÉGIE PORTUAIRE

L’activité portuaire est un levier majeur de notre développement économique. Il fallait donner une nouvelle dimension aux ports de SPM, en faire un outil à la hauteur de nos ambitions pour notre Archipel, un outil digne de notre histoire et du potentiel maritime dont dispose le territoire. Nous devons faire de notre Archipel, la tête de pont du trafic maritime à destination du Canada en devenant par exemple la 10e escale du circuit de croisières du Saint-Laurent.

Alors ministre des Transports,  Elisabeth Borne s’était rendue à mes côtés sur nos îles en 2018 pour lancer la dynamique, tant sur le projet de modernisation du port que sur la réflexion autour de son modèle qui devenait archaïque. Le comité interministériel de la mer, le CIMER, a validé dans la foulée, à la demande d’une grande majorité des acteurs locaux,  la création d’un établissement publique d’Etat pour porter ce projet de développement.

Cette visite a donc été l’occasion pour moi de faire un point sur l’avancement de ces projets, sur le terrain d’abord en me rendant sur les infrastructures qui ont déjà connu des évolutions, puis lors du conseil portuaire que j’ai présidé.

Pour rappel en 2020, 8 millions d’euros ont été consacrés à des travaux engagés par l’Etat pour :

  • Les aménagements du quai du commerce, indispensables pour maintenir les liaisons entre notre archipel et Halifax et SP et Miquelon.
  • La partie Sud de la digue aux moules a été rénovée.
  • La rénovation du chemin d’accès au quai de l’épi, qui permettra de répondre à un enjeu de sécurité pour les utilisateurs du port, notamment les plaisanciers.
  • La démolition et la mise en service du hangar sous douane.
  • La démolition de l’ancienne glacière interpêche.
  • La réfection de la toiture de la SPEC.

En 2021, les actions seront tout aussi nombreuses, le conseil portuaire a également permis de les évoquer :

  • La poursuite de la réhabilitation du quai du commerce
  • La mise en place d’une protection cathodique sur les quais du commerce. Il s’agit ici de prolonger sensiblement leur durée de vie, le temps de réaliser le rempiétement complet de ces ouvrages.
  • L’aménagement du nouveau quai de croisières
  • La sécurisation du môle Interpêche
  • L’installation d’une grue-potence sur le quai Interpêche
  • La reconstruction du plan incliné
  • La rénovation de la rampe de débarquement des navires rouliers à Miquelon
  • L’élargissement du quai de l’Avel Mad à Miquelon

J’ai pu faire deux nouvelles annonces à cette occasion, puisque l’Etat investira 3,4 millions d’euros supplémentaires :

  • 1,7 million d’euros pour le quai du commerce
  • 1,7 millions pour le port de Miquelon (quai de l’Avel Mad)

A noter que pour le port de Miquelon, sur les 8 scenarii proposés par le cabinet SETEC International, celui qui a été retenu prévoit un investissement total de 47 millions d’euros. Cela a été validé en comité de pilotage puis en réunion publique.

Pour le quai des croisières le scénario avait lui aussi été validé en conseil portuaire et en réunion publique, mais pour des raisons budgétaire (13 millions d’euros), tout comme pour des raisons techniques, le phasage a été modifié et le démarrage des travaux est prévu pour le printemps. En effet, certains points techniques ont été remis en question par un utilisateur du quai, je me suis donc engagée à ce que les services de l’Etat apportent des réponses très rapidement à l’ensemble des membres du conseil portuaire.

La gouvernance du port

La dynamique portuaire nécessite de repenser la gouvernance du port, sans que l’Etat ne se désengage financièrement ou que les emplois ne soient mis en péril.

C’est pour cette raison que la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) nommera officiellement, dans quelques jours, la préfiguratrice Mme Giudicelli. Elle aura notamment pour mission de construire cette nouvelle gouvernance, en concertation étroite avec l’ensemble des acteurs locaux concernés, en fonction des besoins exprimés localement par les citoyens, les usagers du port.

Et puisqu’il semble utile de le préciser, je peux vous assurer que le modèle financier de ce port ne reposera pas que sur les redevances des plaisanciers ou des utilisateurs d’aujourd’hui, et que les subventions de l’Etat seront toujours d’actualité.

Ce que je veux ajouter, et que l’on dit trop peu, c’est que le futur établissement public portuaire sera créateur d’emplois et de richesse, une richesse qui sera directement réinjectée dans notre économie locale. Toutefois, cette perspective de développement ne pourra se concrétiser que si l’ensemble des acteurs se rassemblent autour de ce projet, au-delà des sensibilités politiques de chacun. Port de pêche, de commerce, de croisière, de plaisance : ce projet, là encore, nous concerne tous et relève de l’intérêt général !

PÊCHE ET AQUACULTURE

La bonne gestion de la pêche et de l’aquaculture françaises fait partie des missions fondamentales de mon ministère. Les acteurs de la filière locale sont venus nombreux pour échanger avec moi sur le sujet. Des échanges francs et constructifs sur la saison qui s’ouvre, les quotas, la formation, le manque de main d’œuvre…. J’ai rencontré des chefs d’entreprise dynamiques redoublant d’inventivité et ressenti le fort besoin de structuration et d’amélioration de nos connaissances scientifiques des espèces présentes dans nos eaux.

L’organisation, le développement et le maintien de cette filière est un enjeu majeur pour l’économie de Miquelon comme pour celle de Saint-Pierre. Je continuerai de soutenir l’ensemble de ces projets, notamment grâce au « Fonds pêche » que j’avais lancé en 2017 lorsque j’étais ministre des Outre-mer (26 projets ont depuis été soutenus pour près de 2,2 millions d’euros) ou encore à travers le récent plan « France relance pêche » doté d’une enveloppe nationale de 50 millions d’euros.

A ce sujet, un seul projet a été déposé pour l’Archipel. J’ai indiqué aux autres porteurs de projets qu’un travail devait être mis en place  avec les services de l’Etat afin qu’ils soient prêts lors du prochain appel à projets.

CULTURE ET PATRIMOINE MARITIME

CULTURE ET PATRIMOINE

Vous le savez, une exposition photographique sur les Terre-Neuvas a été installée au Musée de l’Arche par Nadine Belin. Les clichés de Maurice Gest, lui-même marin-pêcheur sur les bancs de Terre-Neuve, qu’il a confiés à son ami Emile Genouvrier avec qui il avait réalisé ses 32 campagnes, mettent en exergue avec une beauté sauvage les conditions de travail difficiles de ce métier. En effet, j’entends souvent les marins-pêcheurs me dire que leur métier est à la fois le plus dangereux mais aussi le plus beau au monde. Les clichés de Maurice Gest traduisent fidèlement cette puissante dichotomie.

J’ai souhaité me remémorer cette partie de notre histoire tout en étant accompagnée de la nouvelle génération de marins. Je m’y suis rendue avec l’un des élèves du CAP maritime de Saint-Pierre-et-Miquelon, et son équipe éducative.

Je me félicite de la décision du ministère de l’Éducation nationale d’ouvrir au Lycée Emile Letournel ce CAP, conformément aux recommandations du Livre Bleu outre-mer. Toutefois, malgré toute la détermination du service académique, de la direction du lycée et du  personnel enseignant, seuls 2 jeunes poursuivent la formation sur 4 inscrits à la rentrée 2020.

Les professionnels avec qui j’ai échangé pendant ces trois jours m’ont fait part de leur grande difficulté à recruter des marins-pêcheurs sur notre territoire. Il faut inciter davantage nos jeunes Saint-Pierrais et Miquelonnais à s’engager dans ce secteur pourvoyeur d’emplois. Nous devons aller encore plus loin dans l’attractivité du métier (fiscalité, salaire, sécurité à bord, …) et tendre vers la formation continue.

L’attractivité des métiers de la mer est l’une des priorités de mon ministère, nous lancerons donc d’ici l’été une grande campagne de publicité de promotion des métiers de la pêche.

Autre acteur de notre patrimoine maritime : l’association Les Zigotos. J’ai toujours eu à cœur de soutenir cette association dynamique dans les différents postes que j’ai pu occuper et c’est à chaque fois un plaisir de les retrouver.

Comme vous le savez, j’accorde une grande importance à la protection et valorisation de notre patrimoine, notamment maritime. Par son histoire, par ses nombreuses traditions, Saint-Pierre-et-Miquelon est l’un des territoires les plus maritimes de France. Il est important que cette histoire continue de vivre, notamment au travers des associations et du projet UNESCO que j’aurais sans doute l’occasion d’aborder lors d’un prochain déplacement !

Ma lettre aux étudiants ultramarins en mobilité dans l’hexagone

INBOX-35112

Paris, le 2 mai 2020

la ministre

 

 

          Chères étudiantes, chers étudiants,

Vous prévoyez de rentrer prochainement chez vous, dans vos territoires. Comme vous le savez, afin de protéger au mieux nos territoires de la pandémie de COVID-19, nous avons décidé d’y limiter fortement les arrivées de personnes et cette stratégie s’avère efficace.

Je mesure le sacrifice que représenterait pour vous un éloignement prolongé de vos familles et de vos proches. C’est pour cela que le président de la République a décidé d’organiser votre retour mais sous des conditions strictes qui protègent nos territoires.

Votre décision de rentrer doit d’abord être prise en toute responsabilité, au regard de vos conditions d’examens universitaires. Il vous revient de vérifier très précisément les dates et les modalités d’examen fixées par votre établissement et de vous assurer qu’un retour anticipé sur votre territoire n’obérera pas vos chances de succès à ces examens.

 Si vous faîtes le choix de rentrer chez vous, vous devrez vous soumettre aux conditions d’accès qui, dans la situation épidémique actuelle, imposent le respect d’une quatorzaine stricte dans des centres dédiés mis en place par les autorités. Concrètement, cela implique que vous vous engagiez à passer 14 jours isolés dans un site identifié et à être testés.

 En fonction des destinations et des dates de retour disponibles, vous serez affectés dans une structure dédiée de quatorzaine, soit en région parisienne avant votre départ, soit dans votre territoire directement à la sortie de l’avion. Ce choix d’affectation vous sera transmis ultérieurement, ainsi qu’une attestation de déplacement pour que vous puissiez rejoindre soit directement l’aéroport, soit le centre de quatorzaine en Ile de France.

Si vous êtes bénéficiaires du programme « passeport pour la mobilité études » de LADOM, votre billet d’avion sera financé en tout ou partie dans les conditions habituelles de prise en charge des billets retours, du programme. Dans tous les autres cas, le voyage sera naturellement à votre charge.

Vous trouverez en cliquant ici, une fiche d’information pour vous accompagner dans cette crise ainsi qu’une liste d’associations mobilisées pour aider tous les étudiants au quotidien.

Je mesure les contraintes qui vont peser sur les étudiants souhaitant revenir, mais vous comprenez que c’est à ce prix que nos territoires pourront surmonter cette crise sanitaire.

signature MOM

Notre Archipel surmontera la crise

Nous subissons, chacun d’entre nous, où que nous soyons, cette crise sanitaire mondiale sans précédent.

A Saint-Pierre-et-Miquelon, un seul cas de Covid-19 est confirmé à ce jour.  Mais pour autant l’Archipel n’est pas épargné et reste fragile.​

Fragile par sa population qui n’est plus aussi jeune qu’avant.

Fragile par la relative capacité de l’hôpital, fragile car il est éloigné de la métropole. Notre devoir, à nous Etat, élus, à moi ministre, c’est de protéger et de prévenir.

Il faut rester vigilants mais dans le même temps être confiants car le territoire s’est organisé avec l’ensemble des forces vives pour faire face à cette crise.

L’hôpital a mis en place une unité Covid-19 d’une capacité de 10 chambres avec du personnel dédié. Il​ dispose​ aujourd’hui de 4 respirateurs et d’un médecin réanimateur. Miquelon dispose également​ d’un respirateur qui a vocation à être utilisé sur place en cas de besoin. ​Les stocks de masques pour l’archipel sont de 50 000 chirurgicaux et de 15 000 FFP2. Avant la fin du mois, 4 respirateurs supplémentaires seront acheminés sur Saint-Pierre ; 96.000 masques chirurgicaux et 18.000 masques FFP2, sont attendus très prochainement.

Les commandes et les livraisons complémentaires se poursuivront tant que nécessaire.

S’agissant des tests, notre fragilité doit être réduite. Le gouvernement a décidé de l’envoi d’un automate sur les deux territoires qui ne sont pas autonomes aujourd’hui : Wallis-et-Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon, cette​ décision fait suite au rapport du Conseil scientifique national du 8 avril dernier, saisi par mes soins. Cet automate est en cours d’acheminement, mais nous n’avons pas encore de visibilité, la tension mondiale étant toujours forte. Les pays producteurs ont par ailleurs limité leurs exportations. Il sera envoyé à Saint-Pierre-et-Miquelon dès son arrivée sur Paris.

En attendant, nous devons poursuivre la coopération avec le Canada pour l’acheminement des tests effectués, et nous avons maintenu les vols vers Halifax pour y envoyer nos échantillons. Et je me félicite du partenariat sanitaire avec le Canada et les Provinces Atlantiques, dans le cadre de notre coopération régionale.

S’agissant justement des vols et des liaisons aériennes et maritimes de l’Archipel : ces liaisons sont indispensables pour l’acheminement des denrées de première nécessité, les équipements médicaux, mais aussi les possibilités d’évacuation sanitaire, sans oublier le retour des résidents dont celui des étudiants.

Sur la question des vols directs SPM/Métropole, nous souhaitons tous que l’Archipel puisse revenir à la « normale », mais est-ce raisonnable ? Il est trop tôt aujourd’hui pour se prononcer sur leur maintien, comme il serait déraisonnable de se prononcer sur leur annulation. D’autant que nous pourrions avoir besoin de ces liaisons directes, pour le fret, pour les renforts sanitaires…

Nous devons veiller à préserver cet acquis fondamental pour notre Archipel, attendu depuis plusieurs années. Toutefois, un travail​ sur cette question sera programmé avant le 15 mai avec les différents acteurs concernés, pour​ évaluer la situation et faire des recommandations, sans précipitation. Ces vols nous ont permis de maintenir le lien avec notre diaspora, nos familles, nos enfants, nos étudiants. Et je pense aux étudiants naturellement. Je mesure les angoisses des parents et je suis attachée à ce qu’on organise leur retour avec la plus grande protection possible, pour tous, une fois sur place.

Il y a aujourd’hui plus de 250 étudiants en mobilité : 166 en métropole et 91 au Canada. Les étudiants en métropole qui le souhaitent peuvent se faire recenser en suivant ce lien : https://outremersolidaires.gouv.fr/questionnaire-ultramarins-mobilite/.

Je veux également rappeler ici, pour chacun d’eux, les mesures d’accompagnement mises en place par le gouvernement :

  1. Contribution de la vie étudiante et de campus (CVEC) pour financer l’aide alimentaire, les équipements informatiques et accès Internet, soutien financier suite à la suppression de votre stage ou job d’été ;
  2. Déplafonnement des aides financières aux étudiants pour les établissements supérieurs relevant du (FSDIE) ;
  3. 10M d’euros supplémentaires au budget des aides spécifiques d’urgence attribués par les CROUS.

En complément, comme le président de la République l’a annoncé le 13 avril dernier, une aide financière exceptionnelle sera attribuée aux étudiants ultramarins, en métropole.

Pour ceux qui sont au Canada, l’interlocuteur privilégié est la préfecture qui, en lien avec l’ambassade de France au Canada et le consul de France au Québec, organisera le rapatriement pour ceux qui le souhaitent. Ma préoccupation première est d’accompagner au mieux les demandes de retour.

Tout étudiant français, où qu’il soit à l’étranger, doit se signaler auprès de son ambassade ou de son consulat. Il faut saluer le partenariat entre la collectivité territoriale et la préfecture pour assurer le bon suivi des étudiants. Le président de la collectivité s’est engagé à maintenir les bourses mensuelles jusqu’à leur retour, et c’est une bonne chose. Mais le retour ne se fera pas facilement. Je rappelle qu’il est important que toute personne arrivée dans l’archipel soit soumise à une quatorzaine stricte, avec test. Toutes celles et ceux qui souhaitent rentrer doivent savoir qu’ils ne verront leurs proches qu’à l’issue de la quatorzaine.

J’en appelle à la responsabilité de chacun pour respecter​ les règles de quatorzaine, il en va de la santé de tous nos concitoyens. ​ J’ai demandé au préfet de renforcer les contrôles.

Le préfet m’a proposé un plan global de déconfinement progressif pour l’Archipel, en lien avec le conseil des élus. Celui-ci sera traité dans le cadre de la mission confiée par le Premier ministre à Jean Castex et il sera examiné avec toute l’expertise nécessaire.

J’ai bien conscience de l’envie des habitants de ressortir, de reprendre le travail, de retourner à l’école. ​

C’est pourquoi, avec mes collègues Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, nous avons autorisé le préfet à prendre les premières adaptations au dispositif de confinement actuel.

Lundi 27 avril, les activités économiques et des administrations reprendront progressivement et une libre circulation des personnes sera autorisée.

La rentrée scolaire à l’issue des vacances de printemps, début mai, sera effective. 

Le préfet et ses services donneront toutes les informations nécessaires pour la bonne compréhension et le bon déroulement de ces​ opérations.​

  • L’ensemble des entreprises et des entrepreneurs de l’Archipel ont souffert comme dans le reste de la France. L’Etat a mis en place plusieurs dispositifs d’aide : fonds de solidarité, report de charges sociales et des factures d’électricité, de gaz, de loyer, prêts garantis par l’Etat ou chômage partiel.

Je connais les difficultés pour s’inscrire en ligne sur l’archipel sur ce dernier point. A ce jour, 412 salariés sont concernés par le chômage partiel soit 25% des effectifs totaux de SPM (la moyenne en outre-mer est de l’ordre de 49 %). Je​ veux remercier les équipes de la CACIMA et tous les services administratifs concernés qui accompagnent les entreprises au quotidien.

  • Pour les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et plus globalement du tourisme, les difficultés seront encore présentes au cours des prochains mois. Pour cette raison, j’ai demandé au ministère de l’Europe et des affaires étrangères d’inclure pleinement les spécificités outre-mer dans son plan tourisme en cours d’élaboration. Avec mon collègue Jean-Baptiste Lemoyne, nous organisons dans le courant de la semaine prochaine des réunions avec chaque bassin maritime sur le sujet : l’Archipel y participera ce lundi.
  • Pour les plus démunis d’entre nous, l’aide exceptionnelle mise en place par le gouvernement est applicable dans l’Archipel (150 € par foyer, ajouté à 100€ par enfant). La caisse de prévoyance sociale a également mis en place une aide ponctuelle et je salue cette initiative.

Toutes les entreprises de l’Archipel doivent​ donc retrouver progressivement un bon fonctionnement de leurs activités tout en tenant compte des indispensables mesures de vigilance sanitaires, et les petits comme les grands chantiers devront être lancés au plus tôt. Il faut que tous les élus, anciens et nouveaux, avec les chefs d’entreprise, jouent le jeu d’une commande publique efficace, c’est important. J’appelle aussi les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon à participer à cette relance en privilégiant l’achat local dans nos commerces.

Et de la même manière, je demande aux administrations de l’Etat d’externaliser certaines de leurs activités, à chaque fois qu’il le sera possible. Chacun doit participer à la relance de l’économie du territoire.​

Je tiens enfin à remercier tous les Saint-Pierrais et les Miquelonnais pour leur engagement au cours de cette crise ; bien sûr, les acteurs de la santé en premier lieu, mais aussi toutes celles et ceux qui permettent à la vie de continuer.

Oui, notre Archipel est relativement épargné par cette crise sanitaire, mais il reste fragile. Et la crise est loin d’être terminée, ne relâchons pas notre vigilance.

Les gestes barrières doivent demeurer un réflexe et se protéger, c’est protéger notre Archipel.

Humilité, pragmatisme, coopération et solidarité, voilà les quatre​ mots que chacun doit avoir en tête en cette période.

Clôture du Grenelle contre les violences conjugales : de nombreuses propositions qui émanent des territoires d’outre-mer

En septembre dernier, je lançais à SPM la déclinaison de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, financée à hauteur de 100 000 euros.  C’est aujourd’hui le plan de lutte contre les violences conjugales, dévoilé hier par le gouvernement, qui sera décliné sur notre Archipel, comme dans les autres territoires d’outre-mer.

En effet, j’étais hier à Matignon pour participer à la clôture du Grenelle des violences conjugales, en présence du Premier ministre, de Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations et de mes autres collègues du gouvernement qui ont participé à cette mobilisation.

Le grenelle a été lancé le 3 septembre 2019. Une date symbolique ! Le 03/09/19 est une référence au 3919, numéro d’écoute national destiné aux victimes de violences. Cette fois encore, la date n’a pas été choisie par hasard. Le 25 novembre, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Ce grenelle, ce sont 12 semaines de travail et de réflexion visant à proposer des solutions concrètes pour lutter toujours plus efficacement contre les violences conjugales. Il était impératif que les outre-mer soient pleinement intégrés à ces travaux.

Au ministère, un groupe de travail dédié à ce sujet s’est réuni chaque semaine pour élaborer des mesures adaptées aux réalités de nos territoires ultramarins – l’insularité ou l’absence d’anonymat par exemples.

Des grenelles locaux se sont aussi organisés un peu partout dans les territoires ultramarins : SPM a apporté sa contribution aux réflexions en organisant son propre Grenelle le 24 octobre dernier !

Certaines des propositions nationales sont issues des travaux menés dans les territoires, telle que la saisie des armes de l’auteur des violences dès le 1er dépôt de plainte par la victime ou encore l’éloignement de l’auteur dans une structure d’hébergement dédiée.

C’est cela, l’outre-mer des solutions !

Outre les mesures que je viens d’énoncer, nous avons identifié plusieurs enjeux auxquels nous avons souhaité répondre :

Pour qu’aucune victime ne soit mise de côté

Le 3919, numéro d’écoute national pour les victimes de violences conjugales, n’était pas accessible aux territoires d’outre-mer en raison des différents décalages horaires. Ce ne sera bientôt plus le cas : ce numéro d’écoute sera accessible 24h/24, 7jours/7 et adapté aux réalités locales (langues, aspect culturel, connaissance du territoire).

Éloigner l’auteur des violences plutôt que la victime et ses enfants

Les auteurs de violences conjugales seront pris en charge et orientés vers un hébergement dans des structures dédiées.

Soutenir celles et ceux qui font changer les choses localement

Pour soutenir les associations d’outre-mer engagées sur ces questions, le ministère des outre-mer a triplé son budget alloué à ces associations depuis 2017 : au total, ce sont plus d’1,4 million d’euros que le gouvernement a versé en 2019 aux associations de lutte contre les violences conjugales, dont plus de 150 000 euros pour SPM.

En finir avec les stéréotypes sexistes dans les publicités

La publicité joue un rôle indéniable dans nos sociétés contemporaines. Il est indéniable que les clichés sexistes véhiculés dans les publicités participent à la prolifération des violences conjugales. Pour y répondre, nous lancerons prochainement une campagne de sensibilisation auprès des acteurs de la publicité en outre-mer.

* * *

Aujourd’hui, nous dénombrons 138 femmes victimes de féminicides. Il était temps d’agir.

De Paris à La Réunion en passant par New York : intense semaine au ministère !

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Le comité interministériel des outre-mer (CIOM) c’est quoi ?

Présidé par le Premier ministre, le CIOM permet chaque semestre de faire le suivi précis de la mise en œuvre, pour chaque ministère, des engagements contenus dans le Livre bleu outre-mer.

Pour résumer, c’est une grosse réunion de chantier qui a pour but de passer en revue les actions engagées, les éventuels points de blocages mais aussi et surtout, les réalisations concrètes qui ont un impact dans la vie des citoyens d’outre-mer.

85% des mesures engagées

Le 1er CIOM avait eu lieu le 22 février 2019. Ce 2e CIOM a permis de réunir 16 ministres autour du Premier ministre. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux sujets suivants :

  • Le déploiement de la Trajectoire outre-mer 5.0
  • La forêt amazonienne
  • La prise en compte des risques naturels majeurs outre-mer
  • La situation des finances locales et l’accompagnement des collectivités
  • La lutte contre la vie chère
  • Le soutien à l’agriculture
  • La recherche et l’innovation
  • Le Plan logement outre-mer

Nous avons calculé que 283 mesures du Livre bleu sur 333 sont engagées, soit un total de 85 %. Le prochain CIOM, début 2020, sera piloté par le président de la République lui-même. À nous de faire en sorte que les sujets avancent d’ici là !

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Une fois le CIOM achevé, je me suis envolée pour La Réunion, où j’avais prévu de me rendre 2 jours pour faire le tour de plusieurs sujets qui peuvent se résumer en 5 séquences majeures :

  1. Une réunion de l’observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), pour discuter d’un plan d’actions avec les 50 citoyens volontaires qui ont été tirés au sort pour participer aux travaux de l’observatoire. Parmi les différentes propositions : remettre à plat le bouclier qualité prix, stimuler le e-commerce, développer les filières locales, etc.
  2. La réinstallation du Haut conseil à la commande publique de La Réunion, qui ne s’était pas réuni depuis deux ans et dont l’objectif principal est de mieux anticiper les commandes et mieux acheter localement.
  3. La visite d’une exploitation agricole vivrière qui a réussi à devenir 100% biologique en 3 ans.
  4. La visite d’une chocolaterie suivie d’échanges avec les acteurs économiques du territoire.
  5. Une séquence avec les services locaux et les élus sur les projets en cours pour lutter contre les violences conjugales à La Réunion. Sur ce territoire, 5 femmes portent plainte chaque en raison de ce fléau.

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Depuis 4 ans, le ministère des outre-mer accueille le Forum des étudiants des outre-mer dans ses jardins. Organisé depuis 2 ans par Jean-Marc Mormeck, délégué interministérielle pour l’égalité des chances des français d’outre-mer, ce forum est le rendez-vous annuel des étudiants ultramarins qui arrivent dans l’hexagone pour poursuivre leurs études supérieures. Durant tout l’après-midi, une soixantaine d’entreprises, d’associations et d’institutions étaient présentes pour répondre aux questions et rassurer les jeunes qui viennent d’arriver dans l’hexagone. Je sais que de nombreux lectrices et lecteurs savent de quoi je parle !

Cette année encore, le forum a accueilli plus de stands et plus d’étudiants que l’année dernière – ils étaient plus de 1 100 à découvrir les 60 stands présents. Mission réussie !

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Pour la 2e année consécutive, nous avons ouvert les portes du ministère des outre-mer à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Afin d’attirer le plus large public possible (et parce qu’il en faut pour tous les goûts !), nous avons mis en place trois actions différentes :

  1. Une visite guidée de l’hôtel de Montmorin, siège du ministère des outre-mer, et de son abri anti-bombardement. Ce fameux « bunker », construit en 1937, est l’un des deux seuls visitables en Île-de-France.
  2. Un jeu de type « escape game» dans notre abri anti-bombardement, sur le thème de la biodiversité ultramarine : une façon ludique de découvrir notre patrimoine national tout en apprenant de nouvelles informations sur les outre-mer.
  3. Une exposition photo avec les clichés des lauréats de la 2e édition du concours « Photographier les outre-mer », organisé en partenariat avec Wikimédia France. Pour Saint-Pierre-et-Miquelon, 2 très belles photos ont été retenues par le jury :
  • Celle du phare de la pointe plate, de Pascal Carrere, dans la catégorie Patrimoine matériel : Le_phare_de_Pointe_Plate,_monument_classé
  • Celle de l’étang gelé de la Vigie d’un certain Bernard975, qui illustre une partie de notre patrimoine immatériel à travers une pratique sportive très appréciée dans notre Archipel :

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Juste avant mon départ à New-York, j’ai souhaité rencontrer les premiers visiteurs afin de leur faire visiter mon bureau et échanger avec eux. Comme d’habitude, c’est très intéressant d’avoir le regard des Franciliens sur les territoires d’outre-mer, sur SPM et ma fonction de ministre !

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La forêt amazonienne reste au cœur de mes préoccupations. Après avoir fait le point sur l’engagement international de la France et sur les initiatives de l’État pour la protéger lors du 2e CIOM, je me suis rendue aux côtés du président de la République et du président de la collectivité territoriale de Guyane à l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York pour participer à une réunion sur l’Amazonie organisée en marge du Sommet Action Climat.

Grâce à la Guyane, recouverte à 96% de forêt, la France est amazonienne. Il est donc important pour moi de porter la voix de ce territoire et d’en défendre les intérêts. Et le développement de ce territoire doit nécessairement s’accompagner d’une préservation de sa biodiversité en lien avec le Grand conseil coutumier, dont le président était présent.

Lors de cet important événement international, nous avons renouvelé haut et fort le soutien indéfectible de la France à la préservation de la biodiversité à travers le monde !

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Dès mon retour de New-York et pour bien clôturer cette semaine sportive, j’ai eu le plaisir de rencontrer Tony Estanguet, médaillé olympique de canoë et président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques 2024.

Nous avons bien entendu parler de Paris 2024 et du rayonnement que cela représentera pour les outre-mer.

Le comité d’organisation a d’ailleurs mis 2 labels à la disposition des territoires :

  • Le label « Terre de jeux » pour les territoires qui souhaitent s’engager dans l’aventure olympique et paralympique.
  • Le label « Génération 2024 » pour les établissements scolaires et universitaires.

Le sport de haut niveau occupe une place importante pour nos territoires, il faut se préparer dès maintenant à ce grand rendez-vous !

Ma rentrée à Saint-Pierre-et-Miquelon

Ma rentrée à Saint-Pierre et à Miquelon fut éducative, culturelle, économique, sportive, à différents égards, mais également pleine de promesses.

Les talents d’outre-mer : Jean-Marc Mormeck, ancien boxeur, et délégué interministériel à l’égalité des chances, ainsi que Fabrice Di Falco, soprano et dirigeant le concours « Voix des outre-mer », qui a auditionné à SPM plus d’une quinzaine de jeunes, ont pu m’accompagner pour que chacun à leur façon, ils puissent apporter aux jeunes de l’Archipel leur expérience, leur richesse, le goût du défi, de la prise de risque et de l’ambition !

Qui mieux, que Jean-Marc Mormeck, 6 fois champion du monde de boxe pour parler sport, jeunesse et réussite ?

C’est à ses côtés que j’ai eu le plaisir de fêter les 30 ans du club de boxe de Saint-Pierre qui compte plus de 50 adhérents. C’est également à cette occasion que j’ai eu le plaisir de remettre l’ordre national du mérite à son fondateur Roger Hélène, qui lui aussi, fait la fierté des sportifs de notre archipel, et dont l’investissement à tous égards a été officiellement reconnu par le Président de la République.

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La ligne directe, les promesses d’avenir : j’ai présidé, en présence de Maurice Georges, directeur de la navigation aérienne et de Jean-François Dominiak, PDG d’ASL, une réunion de bilan sur l’expérimentation des liaisons aériennes directes Paris-SPM.  Avec la nouvelle DSP aérienne, ce sont 15,6 M€ de crédits d’engagement qui permettent un désenclavement aérien régional et national. Sur ce dossier, beaucoup ont essayé. Nous avons réussi, à force de persévérance.

Cette décision politique a pris 2 ans pour être mise en œuvre et c’est une réussite collective ! Cette 2e année qui comptait 4 rotations de plus qu’en 2018, fut aussi satisfaisante que la précédente, puisque le taux de remplissage s’élève à 98% avec 100% des réservations. La proposition d’augmenter les vols à 115 passagers au lieu de 100 cette année est une fois de plus, la preuve que les choses avancent, parfois lentement, mais sûrement.

Les lignes régionales – elles aussi – doivent s’adapter, pour mieux répondre aux demandes de nos concitoyens, de nos visiteurs et de notre économie. J’ai remercié l’ensemble des parties prenantes en particulier les équipes d’Air St-Pierre pour cette réussite.

Un questionnaire a également pu confirmer que cette ligne directe concourt à l’attractivité de nos îles. En effet, sur l’ensemble des passagers des vols directs, 47% se rendaient pour la toute première fois à SPM, soit une personne sur deux !

Ce douzième vol exceptionnel a permis de réunir, des « influenceurs », des « blogueurs » qui avaient pour mission de découvrir l’Archipel, pour qu’ils puissent à leur tour donner envie de venir. Cette opération financée par l’Etat avec le concours des services de la Collectivité et d’Atout France, l’opérateur national pour la promotion de la destination

France dans le monde, permettra une visibilité plus ciblée de nos îles. Un bilan sera présenté aux professionnels cet hiver. Je remercie ici Christian Mantei, son président pour son déplacement, son dévouement pour l’archipel.

usine peche miqA Miquelon, l’activité économique bat son plein : A l’usine de traitement du poisson de Miquelon, en présence du directeur général des outre-mer,  nous avons identifié les problématiques structurelles d’investissement et les difficultés d’embauche que vivent l’entreprise et les salariés de l’usine.  La plus grande île de notre archipel doit être attractive en termes d’emploi. Les offres sont là, l’emploi est disponible. Il nous faut encore travailler pour que nos jeunes puissent s’investir professionnellement dans nos entreprises locales, à SP comme à Miquelon.

LB jeunesseJ’ai également eu le plaisir de remettre un exemplaire du « Livre bleu de la jeunesse » aux deux collégiennes de Miquelon dont les textes ont été publiés et remis au Président de la République en juin 2018. J’ai aussi pu parler du projet d’ « Internat de la réussite », qui sortira de terre en 2020 à Saint-Pierre. Ils feront partie des ces  premiers élèves Miquelonnais à pouvoir bénéficier de cette structure qui facilitera leur parcours scolaire. Cet engagement sera tenu !

centre triZéro déchet : le 8 avril 2019 à Paris, j’ai lancé la stratégie trajectoire outre-mer 5.0 (zéro exclusion, zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole et zéro vulnérabilité).

le 8 juillet 2019, c’est le Premier ministre et 10 présidents d’exécutifs ultramarins, dont celui de la Collectivité territoriale, qui signaient la Charte d’engagement Trajectoire outre-mer 5.0, au ministère des outre-mer.

Il était donc important pour moi de participer à l’inauguration du nouveau centre de tri des déchets à Saint-Pierre, sur invitation de la Maire, et pour lequel le Ministère  a apporté plus de 2 M€. Je tiens à remercier tous ceux qui se sont engagés sur ce sujet et en particulier les représentants des éco-organismes qui avaient fait le voyage. C’est une nouvelle étape qui permet à notre Archipel de tendre vers l’objectif zéro déchet.centri2

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Autre moment important : le lancement de la stratégie de lutte contre la pauvreté qui doit être déclinée à SPM, comme dans tous les outre-mer. La pauvreté existe aussi à SPM et nécessite un accompagnement complémentaire à aux actions déjà menées par les partenaires. Car la lutte contre la pauvreté est l’affaire de tous.

Nous avons demandé avec Julien Roux, conseiller pour le Délégué interministériel, représentant Olivier Noblecourt, des actions concrètes, des opérations réfléchies et concertées avec les travailleurs sociaux, avec la CT, avec la DCSTEP, avec la CPS, avec Restons Chez Nous, avec les CCAS, avec le CLEF … bref, toutes celles et ceux qui peuvent construire une part de la réponse quotidienne que la République doit apporter à nos concitoyens.

Il est important pour moi que l’on fasse de la « Dentelle », du « cousu main » eu égard l’effectif de notre population. Il faut apporter des réponses concrètes et réalistes. Des propositions nous seront présentées dans le mois qui vient. Je vous en rendrai compte.

100.000 € seront donc immédiatement versés pour 2019 à la collectivité pour qu’ils puissent renforcer leur effort déjà important – car les services travaillent et sont conscients des enjeux – pour les plus démunis.

Je ne suis pas de ceux qui exploitent les attentes de nos concitoyens les plus vulnérables en polémiquant à coups de propositions mystifiées. Notre échange à la salle des fêtes municipale de mardi dernier m’a conforté dans cette conviction : nous n’arriverons à répondre à la détresse de nos ainés, de nos familles et de nos jeunes, que si nous sommes tous au rendez-vous !

Enfin, ma visite a aussi été l’occasion d’un échange sur l’avenir du Port de Saint-Pierre et Miquelon : lors des Assises en 2018, il y a maintenant deux ans, un groupe de travail porté par la CACIMA et le Cluster maritime a lancé une première réflexion sur la Gouvernance du port.  La question était simple : comment faire de notre port un réel outil de développement digne du patrimoine, de la richesse et du potentiel de notre archipel ? J’avais promis une réflexion approfondie. J’ai obtenu de mes collègues Gérald Darmanin et Elisabeth Borne, l’appui de deux experts pour nous aider à définir des hypothèses. Leur rapport a été rendu et élaboré en parfaite concertation avec l’ensemble des acteurs.

Le port de Saint-Pierre et Miquelon n’a pas été inclus dans les grandes réformes portuaires de 2004 et de 2008. C’est aujourd’hui le dernier port d’intérêt national français.  Son modèle est archaïque ! Disons-le franchement.

Au moment où nous nous mobilisons pour :

  • Achever le projet de réaménagement du quai croisière ;
  • Trouver une solution acceptable et rapide pour le nouveau quai des ferries, au printemps 2020 au plus tard ;
  • Définir un projet de modernisation du port de Miquelon à réaliser dans les 4 ans ;
  • Réaliser un réel partenariat public/privé pour les infrastructures portuaires (pêche, plaisance…)

il est aujourd’hui urgent qu’une gouvernance portuaire soit opérationnelle pour porter l’ensemble de ces projets ; qu’elle puisse obligatoirement associer les collectivités et les partenaires privés dans ses choix stratégiques, sans pour autant que l’État ne se désengage financièrement et j’y veillerai !

***

Je poursuis mon combat : celui de rendre notre archipel attractif par son économie, par la sauvegarde de nos paysages et de sa biodiversité, par la valorisation de notre patrimoine, de notre culture, tout en combattant les inégalités. Il nous faut poursuivre l’effort pour reconnaître et maintenir nos spécificités, pour faire rayonner notre savoir-faire et accompagner la transformation de notre modèle économique imposé par le changement climatique.

A très bientôt !

 

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