La France représentée par Saint-Pierre-et-Miquelon au Parlement européen grâce aux élèves du lycée Émile Letournel

Les classes de terminales S et ES du lycée Emile Letournel de Saint-Pierre-et-Miquelon sont arrivés le 13 janvier à Paris pour un véritable marathon de visites et de découvertes avant de rejoindre Strasbourg. Lauréats du concours Euroscola organisé par le Parlement européen, les élèves ont ensuite pris la direction de Strasbourg vendredi, où ils se sont glissés dans la peau d’un eurodéputé pour représenter la France lors d’une simulation d’une session plénière. La France représentée par notre Archipel : quel beau symbole !

Leur périple a débuté par une visite du mémorial de la Shoah et s’est poursuivi par une visite de l’Assemblée Nationale, où ils furent accompagnés par le député Stéphane Claireaux. À ses côtés, ils ont arpenté les nombreux couloirs du Parlais Bourbon pour partir à la découverte des coulisses du Parlement.

Les lycéens sont aussi venus me rendre visite au ministère des Outre-mer ! Au programme : visite du ministère et de son fascinant bunker, moment d’échange et de convivialité avec les membres de mon cabinet et moi-même et pour finir,  les élèves ont pu s’entrainer avant leur grand oral qui avait lieu quatre jours après au Parlement européen, en simulant un Conseil des ministres !

La troisième journée fut également chargée : après leur visite au Sénat, les élèves ont participé à une visite privée de l’Élysée. Ils ont ainsi pu admirer les nombreux salons, les bureaux de Mme et M. Macron et la salle des fêtes. La première dame leur a même servi de guide et a pris un moment pour échanger avec eux. Pour clôturer cette journée, les 23 jeunes sont allés à la rencontre de lycéens parisiens qui étudient au lycée Turgot, dans le 3ème arrondissement.

Le quatrième jour, les élèves du lycée Emile Letournel ont fait un crochet par Radio France où ils ont pu s’initier à la radio sur France inter, avant de prendre la direction de Strasbourg pour le grand jour ! Après plusieurs mois de travail avec leurs professeurs, les étudiants ont enfin pu siéger dans l’hémicycle du Parlement européen aux côtés de 550 autres étudiants, venus de 22 pays européens différents.

Bravo à chacun d’entre eux ainsi qu’à leurs professeurs pour la réalisation de ce beau projet! Et qui sait, peut-être que cette expérience aura fait naitre des vocations ! La relève est assurée ?

Déplacement à La Réunion : retour sur une belle rencontre

Je suis allée à la rencontre des Réunionnais entre le 25 et le 28 octobre 2018. Un an après ma première visite, j’ai eu l’occasion de redécouvrir ce territoire et d’échanger avec des interlocuteurs très attachés, comme nous pouvons l’être, au développement de leur île.

Chaque voyage officiel me donne l’occasion de faire de belles rencontres, d’en apprendre un peu plus sur les modes de vie et les cultures qui font la France.

Malgré les différences indéniables qui existent entre La Réunion et SPM, ce territoire a plusieurs enjeux similaires aux nôtres. Ses habitants souhaitent développer l’économie bleue, accroitre les liens avec l’hexagone, réduire la « fuite des cerveaux »…

Comme sur notre Caillou, les jeunes sont nombreux à quitter le territoire pour leurs études supérieures. Comme sur notre Caillou, peu d’entre eux reviennent après avoir obtenu leur diplôme… mais les choses changent !

J’ai échangé avec une jeune Réunionnaise qui, après avoir effectué ses études supérieures en biologie à Toulouse, a fait le choix de revenir sur son territoire après l’obtention de son diplôme. Attachement à son île natale, nostalgie de l’enfance, souhait de participer au développement de son territoire… les raisons sont nombreuses pour vouloir « revenir au pays ». Mon action au ministère des outre-mer doit aussi permettre d’offrir des opportunités à nos jeunes au sein même des territoires.

A SPM comme ailleurs, ce combat pour la jeunesse est capital. Pour sa formation, pour son accompagnement, mais aussi pour sa participation au développement des territoires. C’était l’un de mes engagements de campagne, ça reste l’une des clés de mon engagement politique.

 

Inauguration du lycée français de Medellín

La secrétaire d’État est en déplacement en Colombie et s’est rendue aujourd’hui à Medellín pour inaugurer le lycée Nicanor Restrepo Santamaria, en présence de M. Sergio Coronado, député représentant les français de l’étranger. Après ceux de Bogotá, Cali et Pereira, il s’agit du quatrième lycée Français de Colombie. Le réseau scolaire français en Colombie accueille près de 4000 élèves, ce qu’a rappelé Annick Girardin dans son discours :

Monsieur le Président du conseil d’administration, Monsieur le Directeur,
Mesdames, messieurs les professeurs, personnels pédagogiques,
Chers élèves,
Mesdames, messieurs, Chers amis,
 
Le Premier ministre, M. Manuel VALLS, m’a demandé de me rendre à Medellín, étape colombienne qu’il n’avait pu honorer lors de son déplacement de juin dernier. Je lui en sais gré de pouvoir vous dire aujourd’hui le grand plaisir et l’émotion toute particulière que je ressens à l’occasion de l’inauguration du Lycée français de Medellín situé sur la commune d’El Retiro. La deuxième ville de la Colombie, où les entreprises françaises sont implantées depuis longtemps et où les relations avec les universités et grandes écoles françaises sont si développées, compte désormais son lycée français : il accueille depuis le 14 septembre ses 52 premiers élèves de maternelle, français, colombiens et d’autres nationalités.
En septembre 2016, le premier niveau de l’école élémentaire sera créé et ainsi de suite jusqu’à l’ouverture de la terminale prévue en 2027.  Dans une dizaine d’années donc, grâce à votre vision, à l’appui de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et aux efforts de tous les amis de la France à Medellín, des autorités comme du secteur privé, le lycée français de Medellín comptera 1 500 élèves, de la maternelle à la terminale.
Quatrième établissement de Colombie, il vient renforcer ce réseau d’enseignement français, l’un des premiers d’Amérique latine, avec près de 4 000 enfants scolarisés à Bogotá, Cali et Pereira, selon le modèle d’éducation de mon pays. Le succès de ce modèle – unique au monde par son ampleur (500 établissements dans 136 pays qui accueillent près de 340 000 élèves) et par sa qualité (96% de réussite au baccalauréat, dont 72% avec mention) – repose sur les valeurs transmises que recherchent et auxquelles adhèrent tous les parents :  l’excellence pour tous ; une pédagogie associant enseignants et élèves dans le respect des programmes ; une ouverture aux sciences et aux langues étrangères ; le respect et la découverte de la culture de l’autre.
Ce modèle éducatif, permettez-moi de le souligner, est soutenu par l’attractivité de notre langue, de notre culture, de notre pays qui n’est plus à démontrer aujourd’hui en Colombie. Comment ne pas se réjouir d’y trouver l’un des réseaux d’Alliances françaises les plus dynamiques au monde avec 16 villes d’accueil et près de 30 000 étudiants. Comment ne pas être enthousiaste quand 3500 étudiants colombiens font le choix d’étudier en France ; quand un plan global de renforcement de l’enseignement du français en Colombie articule avec beaucoup d’intelligence secteurs scolaires et universitaires avec le réseau de nos alliances et de nos lycées.
La langue est en effet un des vecteurs de notre identité ; elle est le dire et, souvent, l’être. Mieux vaut former « des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines » disait Montaigne. Ici, nous concilions les deux, nous « produisons » des têtes bien pleines et bien faites. Nous nous y employons, conscients d’appartenir à cette communauté de valeurs qui fait la richesse de l’espace francophone, dépasse nos frontières et représente une formidable opportunité pour nos jeunes.
Face aux risques d’un monde formaté, la francophonie joue tout son rôle pour asseoir la diversité. Car parler français ne relève pas uniquement d’une problématique linguistique ; c’est une façon de vivre, de penser et de travailler; c’est avancer dans le vivre ensemble ; c’est une question de civilisation, d’existence des personnalités individuelles comme de celles des peuples. Ce n’est pas un hasard si la statue du ‘Libertador’ Simon Bolivar se dresse sur les bords de Seine, à Paris.
Par les valeurs universelles qu’elle porte, le dialogue interculturel qu’elle permet et la solidarité qu’elle construit, la francophonie a son utilité dans la mondialisation. Langue de partage de la francophonie et fer de lance de la pluralité linguistique, le français est doublement utile. Sans la diversité linguistique,  la diversité culturelle est impossible.
Après plus de 20 années de profondes mutations, après ce passage de l’ombre à la lumière, de la violence à l’innovation, Medellín, ville modèle à bien des égards, fait le choix inspiré de se doter d’un Lycée français, à l’image de la capitale Bogotá et des villes de Cali et Pereira. En ma qualité de Secrétaire d’État au développement et à la Francophonie,  je ne peux qu’éprouver une réelle fierté à voir ce beau projet se concrétiser, au service d’une noble ambition : celle de faire cohabiter ici francophonie, hispanité et culture anglophone.
La francophonie recèle en son sein un formidable potentiel économique : avec un horizon possible de 770 millions de locuteurs en 2050, elle sera le quatrième espace géopolitique mondial, à charge pour elle, pour nous, de remporter la bataille de l’éducation. À cette date, nos élèves seront des décideurs. Pour prendre toute leur place dans la construction des sociétés et le développement de leurs pays, ils doivent disposer d’outils favorisant leur insertion sociale et l’exercice de leur citoyenneté. Il s’agit de leur donner les moyens de devenir des acteurs engagés, notamment au regard des enjeux de demain.
La francophonie est utile, et nous devons le souligner. Parler français est aussi un atout dans certaines zones géographiques, sur certains secteurs, pour des jeunes qui cherchent un emploi. L’ambition de cet établissement est de les y préparer. Nous donnons, ici, aux enfants de nos patries respectives la possibilité de poursuivre des études supérieures de haut niveau en Colombie comme en France : j’ai constaté à cette occasion, avec plaisir, le dynamisme de notre coopération scientifique et universitaire et appris que près de 40% des élèves de nos établissements décident de poursuivre leurs études en France. Nous favorisons leur mobilité dans le reste de l’Europe et ailleurs encore, car la maitrise d’autres langues vivantes comme l’anglais, outre le français et l’espagnol, est l’un des objectifs des lycées français de Colombie.
Mesdames, messieurs, je remercie chaleureusement tous ceux qui ont rendu possible la réalisation de ce rêve, en premier lieu la famille MAZO, M. Diego MAZO lui-même, ses frères Juan-Fernando et Carlos, leur mère, et aussi leur père, aujourd’hui disparu, ancien étudiant de droit en France, passionné d’éducation et amoureux de notre pays.
Je remercie particulièrement M. Gabriel CALLE, co-fondateur de ce lycée, dont l’expérience acquise dans la création du lycée canadien et du lycée Vermont de Medellin a été très précieuse.
Je salue tous ceux qui ont travaillé sur ce projet avec notre consul honoraire, M. José DELCROIX,  notre ancienne consule honoraire, Mme Isabelle THIRIEZ de MORA, le directeur de l’école primaire, M. Pierre ASTIER, et bien entendu l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Je sais pouvoir compter sur l’engagement et le dévouement sans limite de M. ASTIER , dont l’expérience au sein du réseau de l’AEFE en Amérique latine vous sera précieuse.
Vous avez souhaité donner le nom d’un grand entrepreneur, d’un homme remarquable pour son engagement social, mais aussi d’un grand ami de la France, M. Nicanor RESTR
EPO SANTAMARIA, à ce premier bâtiment dédié à l’école maternelle et je vous en félicite.
De même, je salue votre décision de créer un programme d’enseignement du français pour les enfants issus de milieux défavorisés.
Sur ce site magnifique et écologique, de jeunes Colombiens et de jeunes Français déploieront leur intelligence, leur créativité, mais aussi leur sens de la responsabilité sociale grâce à leurs racines culturelles croisées.
Au nom de la France, je vous remercie d’avoir porté ce beau projet, gage de réussite et d’épanouissement pour nos enfants !
Belle et longue vie au nouveau Lycée français de Medellín !

Entretien du mercredi 7 octobre sur SPM1ère

De retour de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York, la secrétaire d’État a donné deux conférences, à Miquelon et à Saint-Pierre , sur la COP21. Interrogée par Ibrahim Ahmed Azi, Annick Girardin revient, suite à son séjour sur l’Archipel, sur les sujets qu’elle a évoqués avec les Saint-Pierrais et Miquelonnais.

20e Parlement des enfants : une médaille pour les CM2 de Sainte-Croisine !

Annick Girardin s’est rendue ce matin dans la classe de CM2 de l’école de Sainte Croisine à Saint-Pierre pour remettre aux élèves la médaille de bronze du 20e Parlement des enfants. Les 577 classes de CM2 qui ont participé au vote ont choisi la proposition de loi de la classe de de l’école élémentaire Pelleport de Paris qui vise à protéger les enfants des images et vidéos qui sont sur internet.

La proposition de loi des élèves de Ste-Croisine, dont l’objectif était de permettre l’information et l’implication des élèves d’aujourd’hui en matière de développement durable et les conséquences de nos actes sur le climat, est arrivée en 3e position sur les 4 propositions de loi retenues en finale. La secrétaire d’État leur a fait part de sa fierté quant à la qualité de leur travail et de leur engagement en faveur du climat et du développement.

 

 

initiatives pour le Développement numérique de l'espace universitaire francophone, iDneuf

Annick Girardin a lancé hier avec Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la première réunion des ministres francophones de l’enseignement supérieur pour le développement de l’espace numérique francophone. Cette rencontre a permis de dresser l’état des lieux des ressources numériques dans l’espace universitaire francophone, d’évoquer les besoins et le rôle des universités et de réfléchir à une meilleure mutualisation des ressources existantes. Les ministres ont adopté une déclaration commune annonçant des mesures à cette fin.

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Une quarantaine de délégations et trente-trois ministres francophones de l’enseignement supérieur ont participé aux débats. Ces derniers se sont déroulés au centre de conférences ministériel du ministère des affaires étrangères et du développement international, en présence de représentants de l’organisation internationale de la Francophonie et de l’agence universitaire de la Francophonie, après un discours de la secrétaire d’Etat :

Madame la Ministre, chère Najat,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Chers amis,
 
Je suis très heureuse de vous accueillir aujourd’hui au Ministère des affaires étrangères et du développement international. Nous sommes réunis dans le but de contribuer à relever ensemble un défi majeur : le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone. Cet espace doit reposer sur l’une des principales forces que nous avons en partage : la langue française. Avec aujourd’hui 275 millions de locuteurs dans le monde, nous pourrions, si les prévisions des démographes s’avèrent exactes, être 750 millions de francophones d’ici à 2050. Ces projections ne doivent pas masquer le fait que notre langue et nos cultures ne seront partagées par le plus grand nombre – y compris dans des pays « dits francophones » – que si nous sommes en mesure de les rendre accessibles. Le déploiement des technologies numériques peut nous y aider, sans pour autant remplacer les autres outils de transmission de la langue et du savoir.
Investir dans le développement d’un enseignement supérieur d’excellence, porté notamment par l’outil numérique, représente une opportunité formidable de développement socio-économique pour l’ensemble de notre espace francophone, pour le rayonnement de sa diversité culturelle comme pour sa compétitivité économique.
Le numérique est aujourd’hui présent dans tous les domaines de notre vie quotidienne. Et il est tout à fait naturel que les modes de transmission du savoir et que nos systèmes de formation soient bouleversés par les avancées qu’apporte le numérique. Or, paradoxalement, ce sont peut-être nos systèmes d’enseignement  qui, pour l’instant, ont le moins rapidement intégré cet outil dans leur manière de fonctionner, leurs investissements, leurs dispositifs.
 
Les enjeux d’accès aux savoirs dans les pays francophones, notamment dans les pays émergents ou en voie de développement,  constituent autant de défis à relever.
J’en citerai quelques-uns :
  • Le défi de l’accroissement du nombre d’élèves potentiels, notamment sur le continent africain. Le pourcentage de la population qui a accès à l’enseignement supérieur y est actuellement relativement faible, de l’ordre de 7%. Il va fortement augmenter dans les prochaines années, en pourcentage et en valeur absolue. Dans certains pays, on assiste actuellement à une augmentation de la population étudiante de 15% par an, ce qui implique un renforcement inédit des capacités de l’infrastructure d’enseignement supérieur ;
  • Le défi du développement des infrastructures numériques, de manière à soutenir des formations supérieures accessibles au plus grand nombre – cela nécessite un accès fiable à l’énergie électrique, qui reste un problème dans de trop nombreux pays ;
  • Le défi  des contenus des formations, qui doivent être adaptés aux besoins de nos économies et à même de permettre l’insertion professionnelle de nos jeunes diplômés afin de les conduire vers l’emploi ;
  • Le défi, enfin, de l’humain. C’est un bouleversement pour l’apprenant d’être placé au centre d’une « pédagogie inversée », où les élèves commencent à se former avant de développer les interactions avec les enseignants. Et c’est un bouleversement pour les enseignants d’être moins des formateurs que des animateurs, des entraineurs, des « coaches » pourrait-on dire en bon français.
Nous avons tous conscience, ici, de ces défis : ils feront l’objet, aujourd’hui, d’une réflexion particulière dans chacun des quatre groupes de travail.
 
Je suis pour ma part convaincue que notre volonté politique nous permettra de les surmonter en nous appuyant sur les opportunités offertes aujourd’hui par le développement du numérique.
Le secteur des technologies numériques connaît globalement une très forte croissance. Il investit aujourd’hui tous les domaines, y compris celui du développement et de la francophonie. J’aurai d’ailleurs le plaisir d’accueillir ici-même le mois prochain avec Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, une réunion autour d’entreprises innovantes impliquées dans ces deux domaines.
Je suis fière que mon ministère soutienne des « fablabs » ou « laboratoires de fabrication » africains ou promeuve la diffusion de l’enseignement de la programmation informatique.
La France soutient aussi de nombreuses initiatives structurantes à travers des institutions multilatérales telles que la Banque Mondiale et son Université virtuelle africaine, l’UNESCO et son programme de renforcement des capacités des universités par le numérique, la Banque africaine de développement qui finance la création d’universités numériques, et bien évidemment les très nombreux projets de l’Agence universitaire de la francophonie, dont je salue l’engagement dans la préparation de cette journée.
 
Fort de ces constats, il nous faut, à mon sens, unir et concentrer nos efforts dans le sens d’une mutualisation des services et des ressources, afin de de  diminuer les coûts et de stimuler une offre de de qualité.
Nous devons innover dans les méthodes pédagogiques et former les enseignants, sachant qu’environ un tiers d’entre eux partiront à la retraite dans les six prochaines années, remplacés par de jeunes enseignants qui pourront intégrer dès le départ dans leur pédagogie les avantages liés à l’enseignement numérique.
Nous devons aussi saisir l’opportunité de ce chantier en développement pour nous interroger sur l’adéquation des contenus des formations aux réalités du marché du travail : il ne s’agit pas de plaquer le numérique sur des filières ou des pédagogies existantes et parfois vieillissantes, mais bien de valoriser de nouvelles filières de formation favorisant l’insertion professionnelle des jeunes.
Pour cela, la question de la certification et de la valorisation des diplômes préparés en ligne dans l’espace francophone est clairement à l’ordre du jour. Car nous ne devons pas nous leurrer : l’enseignement supérieur est aujourd’hui, à l’échelon mondial, un véritable marché, compétitif. Si les acteurs francophones que nous sommes ne prennent pas à temps le train de la modernisation, en particulier par le numérique, ils seront supplantés par d’autres.
 
Votre présence aujourd’hui illustre notre volonté de développer sur tous ces sujets une coopération étroite entre francophones. Les réseaux qui nous unissent sont multiples et très concrets. Et j’aime quand la francophonie peut prendre ce visage concret. Ces réseaux devraient nous permettre de dessiner ensemble un nouveau paysage de l’enseignement supérieur, fait de nouvelles formes de pédagogie, impliquant nos gouvernements comme nos établissements d’enseignement supérieur, personnels enseignants et administratifs, étudiants et professionnels désireux de continuer à se former.
Notre objectif commun est bien de permettre aux jeunesses du Nord comme du Sud, dont j’ai fait ma priorité, d’être mieux armées à la fois pour être des citoyens, mais aussi pour trouver leur place sur le marché du travail et participer au développement économique de nos pays. C’est en mettant en commun nos énergies en faveur de la mise en place d’un grand espace unifié francophone de l’enseignement supérieur numérique que nous contribuerons à la diffusion et au partage des savoirs et de nos valeurs, qui sont notre bien commun.
Je terminerai en mentionnant Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche jusqu’en mars dernier, qui a porté ce projet de réunion ministérielle aujourd’hui devenu réalité. Je lui adresse un salut amical en notre nom à tous.

« Je veux un portail numérique francophone » sur TV5

Alors qu’elle lance aujourd’hui la première réunion des ministres francophones de l’enseignement supérieur sur les initiatives pour le développement de l’espace numérique francophone (iDneuf), Annick Girardin était interviewée hier sur le défi du numérique pour la francophonie par Patrick Simonin pour TV5.

Le message de la secrétaire d'Etat aux jeunes ambassadeurs de ONE

La secrétaire d’État avait déjà reçu en janvier une des jeunes bénévoles de ONE  pour le lancement de leur campagne internationale #Action2015et #ExigonsLeMeilleur. Aujourd’hui elle adresse un message de soutien au lancement du programme des jeunes ambassadeurs de l’ONG internationale pour leur campagne. Le but de cette campagne est de sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux que représente l’année 2015.

2015, dessinons le développement de main ! Journée du 13 février 2015

Annick Girardin ouvre aujourd’hui le Conseil National pour le Développement et la Solidarité Internationale (CNDSI), qui accueille exceptionnellement le lancement en France de l’Année Européenne pour le Développement (AED2015). La France et l’Union Européenne, plus gros donateur en terme de solidarité internationale, seront au cœur des décisions qui seront prises cette année.

« 2015 est notre année » a annoncé la secrétaire d’État. Dans le discours suivant, Annick Girardin a rappelé que ce sera l’année des décisions, l’année de la définition des objectifs de développement durable, l’année des nouveaux modèles de financement de la solidarité internationale, l’année d’un accord historique pour le climat !

Monsieur le Ministre, Cher Harlem,
Monsieur l’envoyé spécial du Président de la République, cher Nicolas
Monsieur le directeur du Comité de l’Aide au Développement, Cher Monsieur Solheim (so-laïm)
Madame Nadia Bellaoui, présidente du Mouvement associatif,
Mesdames Messieurs, Chers Amis,
 

Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans cette maison du développement qui est aussi la vôtre. Je voudrais vous remercier, tous d’être là, en provenance de France, d’Afrique, de Bruxelles, pour cette réunion du CNDSI élargie.

Nous sommes encore au tout début de l’année 2015. Ce début d’année est marqué par un regain de violence, qui a touché la France, cruellement, au début du mois de Janvier.

 

Cette violence, elle est présente partout, aux frontières de l’Europe, en Ukraine, au Moyen Orient, avec la barbarie permanente de Daesh, et aussi en Afrique, engagée dans un long combat contre l’extrémisme et l’obscurantisme, et je pense en particulier aux victimes de Boko-Haram au Nigeria et dans les pays voisins.

***

Ce regain de violence ne fait que renforcer ma détermination à agir dans le domaine qui nous réunit aujourd’hui, celui du développement, celui de la solidarité entre les hommes, celui de la solidarité entre les peuples. C’est aussi le message que nous ont envoyé les millions de Français rassemblés le 11 janvier dernier.

En rappelant leur attachement aux valeurs de la République et du vivre ensemble, ils ont aussi souligné avec force que la réponse que nous devions apporter, ensemble, à ceux qui tentent d’opposer les uns aux autres, ne pouvait pas être le repli sur soi. Que la réponse sécuritaire, si elle est nécessaire, ne sera jamais une fin en soi.

Ce message, il est déjà porté pour la communauté du Développement réunie ici aujourd’hui, et qui chaque jour agit pour construire un monde plus juste, plus ouvert, et plus solidaire.

Car la grande réponse de la famille du développement à ceux qui tentent d’opposer les cultures, les pays et les peuples, c’est justement la solidarité. Agir pour le développement c’est agir pour préserver la paix, c’est combattre la misère et l’exclusion, qui sont bien souvent le terrain et le terreau de la haine et de la terreur.

2015 est notre année. C’est l’année des décisions. Nous avons ensembles trois grands rendez-vous à préparer pour dessiner l’avenir de planète et de ses habitants.

***

Le premier, c’est le rendez-vous sur le financement du développement, à Addis-Abeba en juillet. Ce sera l’occasion de faire le point sur nos objectifs financiers, et notamment l’objectif de 0,7% que nous nous sommes fixés. Ce sera aussi l’occasion de rebattre les cartes de la solidarité internationale. De poser les bases d’un nouveau système de financement du développement, plus ambitieux, plus collectif plus efficace, plus juste et plus transparent.

L’aide publique au développement est le poumon de notre solidarité. Mais les Etats n’ont pas le monopole de la solidarité. La plupart des acteurs qui sont ici le savent bien, qu’il s’agisse des entreprises, des collectivités territoriales, ou des associations. Elles agissent déjà aux côtés des plus pauvres.

Face à des défis comme la couverture sanitaire universelle, l’accès durable à l’énergie pour tous, la mobilisation de tous les acteurs est indispensables. Les entreprises, les collectivités territoriales ont des responsabilités particulières. Sans elles, sans leur implication, on ne pourra pas construire de société vraiment durable. C’est le sens du groupe de travail sur le financement du développement que ce ministère a lancé.

Le rôle de Etats, c’est de fixer des cadres clairs pour permettre l’action de chacun. Les Etats du Nord doivent mettre en place des règles simples et efficaces pour encadrer l’action des entreprises et faire en sorte qu’elles contribuent à la prospérité des peuples et au développement durable et pas à l’accroissement des inégalités et au pillage des ressources.

Les Etats du Sud ont aussi des responsabilités, notamment celle de développer leurs ressources propres et de lutter contre le fléau de l’évasion fiscale.

Le développement durable, c’est l’intérêt de tous. Personne ne fera de commerce et de profit sur une planète confrontée au chaos climatique, ou en proie à des tensions sociales violentes plongeant leurs racines dans un creusement des inégalités et des injustices.

 ***

Le second grand rendez-vous, c’est celui des Objectifs de Développement Durable, qui seront adoptés, en septembre, à New-York. Ce sera la première fois que tous les Etats du monde se dotent d’objectifs conjoints, pour réussir ensemble deux défis : celui de l’éradication de l’extrême pauvreté, et celui de la préservation de la planète.

Inutile de vous rappeler à quel point ces deux sujets sont liés. Vous le savez désormais par cœur. Mais comment, concrètement, passer des intentions à l’action ?

Car sur le terrain, cela n’est pas toujours évident. Comment développer, par exemple les énergies renouvelables quand dans certains pays d’Afrique, le taux d’électrification ne dépasse pas 30% ?

Comment construire des systèmes de santé universels et durables tout en affrontant, au quotidien, des épidémies ou des pandémies qui plombent le développement des pays ? Je pense en particulier à l’épidémie d’Ebola, dont nous devrons tirer toutes les conséquences.

Ces défis, ils seront au cœur des ODD, mais aussi de la stratégie jeunesse que nous sommes en train de discuter avec vous. C’est un message fort que nous adressons à la jeunesse du monde. Celui de perspectives de vie meilleure. La santé, notamment la planification familiale, l’éducation, l’alimentation, l’ensemble de ces droits essentiels doivent nous mobiliser. Si nous échouons, si nous échouons collectivement, alors nous laisserons la place à des inégalités toujours plus fortes, qui sont le lit de beaucoup trop de tensions, de conflits, de migrations forcées et de repli sur soi.

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Notre troisième rendez-vous, c’est celui du climat. Notre objectif est claire : nous remettre sur la voie des 2°C. Car écrire le premier accord universel, juridiquement contraignant, et suffisamment ambitieux pour éviter un dérapage climatique, c’est créer des nouveaux modèles de prospérité et de croissance, au Nord comme au Sud.

Agir pour le climat, c’est aussi prendre nos responsabilités, et renforcer notre solidarité. Avec les victimes du dérèglement climatique, elle doit être totale. C’est pourquoi j’ai fait de l’adaptation ma priorité pour Paris Climat 2015.

La solidarité c’est avant tout apporter des réponses concrètes au défi de l’adaptation. Car les populations du Sud attendent des actes. Sur ce sujet, beaucoup d’entre vous agissent déjà. Mais il faut changer d’échelle. J’espère que cette journée nous permettra d’avancer.

Cette solidarité, nous devons aussi la manifester par notre engagement financier. C’est le cas avec le Fonds Vert, et il faudra sans doute aller au-delà dans la mobilisation de financements publics additionnels.

 ***

C’est parce que les rendez-vous de l’année 2015 sont essentiels que l’Union Européenne a choisi d’en faire l’année Européenne pour le Développement. Ce sera donc, et c’est l’esprit de cette journée, une année de débat, d’échanges, de partage, et de projets communs.

Permettez-moi de reprendre, ici, la devise européenne « unis dans la diversité » parce que ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à relever les défis qui se présentent à nous.

C’est l’esprit du CNDSI, et de la concertation qui prévaut depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le développement.

Ce sera aussi l’occasion de mieux faire connaître notre politique, et nos actions. Car si les Français et les Européens sont solidaires, beaucoup encore ignorent l’ampleur de notre engagement collectif. L’Europe, c’est la région la plus généreuse du Monde. L’Europe, c’est une transition énergétique largement engagée, à l’avant-garde de la lutte contre le dérèglement climatique. L’Europe conjugue sa solidarité dans des milliers de projets partout sur la planète, des Petites Iles du Pacifique à l’Amérique du Sud en passant par l’Afrique. L’Europe, c’est l’ouverture sur le monde, et nous pouvons en être fiers.

Mais je m’arrête ici, et je voudrais remercier Harlem Désir de sa présence, et j’imagine qu’il détaillera largement les enjeux européens de cette année du développement.

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Mesdames Messieurs,

Chers amis,

L’ouverture sur le monde, la solidarité, de nombreux jeunes la mette déjà en pratique. Si les réseaux sociaux, les médias, contribuent à abolir les frontières, il y a aussi de nombreux jeunes, du Sud et du Nord qui choisissent d’inscrire leur solidarité dans un volontariat international.

C’est pour cette raison que j’ai voulu inviter des jeunes du volontariat et du service civique aujourd’hui, non seulement pour témoigner, mais aussi pour dialoguer avec vous, et participer à la construction de nos réflexions pour 2015.

Le Président de la République a annoncé la semaine dernière que chaque jeune qui souhaite s’engager puisse trouver une offre adaptée à cette situation. Cette priorité, c’est la mienne, et c’est pour cela que je moderniserai le volontariat de solidarité international. Parce qu’il rassemble ouverture au monde, engagement et solidarité c’est une réponse évidente aux crises que nous traversons.

Je vous remercie et je vous souhaite une excellente journée.

 

Première réunion de la CNCD pour 2015

CNCD du 15 février 2015

Présidée par la secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée (CNCD) va permettre en 2015 de coordonner les actions de coopération décentralisée dans les grands chantiers de notre politique de développement : place de la jeunesse, agenda du développement durable, financement du développement et solutions face au dérèglement climatique. Véritable espace de dialogue et de concertation, la CNCD rassemble des représentants des associations nationales de collectivités locales et tous les ministères concernés par la coopération décentralisée.

Dans son discours, Annick Girardin a souligné le rôle central de la coopération décentralisée dans notre action de solidarité à l’international :

Annick Girardin préside la CNCD du 15 février 2015

 

Monsieur le Vice-Président de la CNCD, cher Jean-Paul Bachy,
Monsieur le Délégué pour l’action extérieure des collectivités territoriales, cher Bertrand Fort,
Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et Messieurs,
 
C’est un plaisir renouvelé, pour moi, de me retrouver, à nouveau parmi vous, pour présider cette réunion.
 
Je vous remercie, bien entendu, d’avoir répondu présents à l’invitation ! Ces propos seront vraiment des propos liminaires car je souhaite privilégier le temps de l’échange. […]
 
Vous le savez, je vous l’ai déjà dit, j’accorde une importance toute particulière à la coopération décentralisée parce que c’est sur le terrain, au plus près des territoires, que notre action est la plus efficace.
  • Cela tient tout d’abord à mon expérience d’élue ultra-marine, de Saint-Pierre-et-Miquelon, la coopération décentralisée doit en premier lieu se penser en termes d’intégration régionale.
  • Cela tient également à un constat, celui que j’ai fait lors de mon Tour de France de la Semaine de la Solidarité Internationale – j’en profite pour remercier le Président du Conseil général, M. Alain Viola, pour son accueil, lors de mon étape à Carcassonne, à l’occasion de cette même Semaine de la Solidarité Internationale.
Les collectivités territoriales sont inventives, créatives, porteuses de projets innovants, j’en prendrai, pour exemple, le jumelage de la commune de Bram à celle d’Essaouira qui a permis des échanges entre collégiens et lycéens, échanges nécessaires pour éradiquer les préjugés que l’on peut nourrir vis-à-vis de l’étranger.
 
Échanges d’autant plus nécessaires aujourd’hui dans le contexte que nous connaissons après les attentats à Charlie Hebdo. La solidarité internationale, tournée notamment vers la jeunesse, doit être une priorité.
Dans le contexte budgétaire contraint qui est le nôtre les collectivités territoriales pourraient considérer que leur action extérieure n’est pas la priorité ! Or plus que jamais nous devons travailler à ce que sur le terreau de la pauvreté ne germent pas les ferments de la haine !
 
 
Lors de la dernière séance nous avons ouvert un certain nombre de chantiers. Vous allez pouvoir m’en exposer les avancées.
 
J’en profite pour saluer la prise de fonction de M. Bertrand Fort, en tant que délégué pour l’action extérieure des Collectivités territoriales, qui saura, je n’en doute pas, vous accompagner dans l’élaboration de vos projets internationaux, qu’ils relèvent du développement et de la solidarité, ou de l’attractivité des territoires.
 
La première priorité que j’identifie en ce début d’année 2015 porte sur la méthode de travail collectif. Pour assurer une pleine réussite à notre action et faire face aux enjeux en termes de développement il nous faut rénover notre façon de travailler et ce de plusieurs manières.
Tout d’abord, en privilégiant les coalitions d’acteurs. ONG, entreprises et collectivités territoriales sont des partenaires à part entière. Mais il faut également encourager le renforcement de la coordination et des coopérations entre collectivités d’une même région afin d’éviter de financer des projets identiques mais concurrents sans pour autant casser les dynamiques créatives ! Nous aurons l’occasion d’en parler lors de notre échange sur le financement du développement.
 
L’Atlas de la coopération décentralisée est un outil précieux pour permettre cette utile collaboration entre tous les acteurs ! Je remercie la Délégation à l’action extérieure aux collectivités territoriales (DAECT) pour sa mise en œuvre.
 
Ensuite, en utilisant au mieux les outils mis à votre disposition par la loi du 7 juillet 2014, je pense en particulier à la mise en œuvre du 1 % déchets.
 
Enfin, nous discuterons des incidences de la fusion des régions françaises sur l’action extérieure sur une présentation de M. Pougnaud.
 
Un grand défi mais surtout des opportunités importantes pour la coopération décentralisée se dessinent, anticipons les!
 
La seconde priorité que j’identifie pour cette année 2015 est reliée aux thématiques du développement.
 
Vous le savez, l’agenda de l’année 2015 est ambitieux et ce n’est pas un hasard si l’Union européenne a choisi pour la première fois de consacrer l’année européenne à son action extérieure en choisissant pour thématique le développement :
  • Juillet, Addis-Abeba, Conférence sur le financement du développement ;
  • Septembre, Adoption à New-York du nouvel agenda du développement durable ;
  • Décembre, Conférence Paris Climat 2015.
Trois rendez-vous majeurs dont les collectivités territoriales ne seront pas absentes !
 
Je sais que vous êtes entièrement mobilisés sur ces enjeux et un débat spécifique est prévu aujourd’hui sur ces différentes échéances de l’année.
 
Nous aurons un temps pour aborder les enjeux financiers et en particulier les avancées du chantier «1% déchets» dont le groupe de travail est présidé par Roland Ries.
 
Ce sera aussi l’occasion de parler de la jeunesse et de la stratégie que nous élaborons en la matière. J’attends avec intérêt le compte-rendu de vos travaux sur deux chantiers en particulier que nous avons lancés lors de la dernière CNCD : « Jeunesse et mobilité », M. Jean-Claude Mairal, «Inclusion sociale », M. André Viola.
 
Et bien sûr, un temps sera réservé à la construction de la réussite de la Conférence Paris Climat 2015.
 
Deux mots peut-être sur cet enjeu diplomatique essentiel, sur lequel vous avez un rôle à jouer!
 
 
Tous les acteurs doivent, en effet, être impliqués, y compris les collectivités bien sûr, du Nord comme du Sud, et je compte sur vous pour porter ce message.
 
L’Etat souhaite vous accompagner dans vos actions en la matière, c’est pourquoi la DAECT, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de la Forêt et avec le ministère de l’environnement, a lancé en décembre dernier un Appel à Projet « spécial Climat » qui sera clos le 15 février prochain, et qui permettra d’accompagner les meilleurs projets des collectivités portant sur l’atténuation des effets du changement climatique comme sur l’adaptation à celui-ci.
 
Pour construire le succès de Paris, il est crucial de valoriser toutes les actions engagées en la matière. C’est l’esprit de l’agenda positif et du plan d’action de Lima à Paris, et c’est pourquoi a été publié un « Panorama de l’action des collectivités territoriales dans la lutte contre le changement climatique » pour les projets déjà existants.
Les projets soutenus dans le cadre de l’appel à projet « spécial climat » viendront s’ajouter à la liste qui sera mise en exergue à l’occasion de la COP 21.
Mais nous aurons deux autres temps de débat ce matin, sur les enjeux économiques tout d’abord, centraux pour les territoires. Je pense aux travaux sur la   « Francophonie économique », de M. Jean-Paul Bachy, et au démarrage du Comité économique de la CNCD qui sera l’occasion d’identifier les bonnes pratiques en termes de coopération économique.
 
C’est donc à l’établissement, ensemble, d’une feuille de route ambitieuse que je vous convie, ambitieuse eu égard aux défis qui sont les nôtres en matière de développement. […]
 

 

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